Dans toute l’Europe, « Bruxelles » est devenue le symbole de tous les ratés de l’Union européenne : centralisation, éloignement du citoyen, manque de légitimité, manque de lisibilité. L’une des raisons pour lesquelles le « consensus de Bruxelles » a été rejeté par les citoyens européens (lors des récents référendums et lors des élections) tient à la consanguinité des élites européennes, qui fait que les politiques, les fonctionnaires, les stagiaires, les lobbyistes, vivent regroupés, déconnectés de la vie quotidienne des citoyens ordinaires. Ce constat n’est pas le fruit d’un préjugé ou d’une caricature. C’est le résulat d’une expérience personnelle.
Bien sûr, on peut en dire autant de toute capitale. Mais les attentes mises en Bruxelles doivent être plus élevées, car l’UE n’est pas un État-Nation traditionnel, suffisamment politiquement intégré pour que les citoyens puisse supporter le déficit démocratique de leur pays. Par conséquent, le « syndrome de la tour d’ivoire » est bien plus dangereux pour la construction européenne que dans n’importe quel État membre.
De plus, tous les fédéralistes (a fortiri tous les Européens) ne veulent pas que l’UE s’aligne sur le moule des États-Nations, même fédéraux, du vingtième siècle. Beaucoup veulent qu’elle fonde une nouvelle forme d’organisation politique, qui dépasserai le principe maculé de sang de la souveraineté. Alors pourquoi vouloir à tout prix copier les Etats fédéraux et leurs institutions centralisées ?
La séparation physique des institutions européennes est l’une des réponses à apporter à la nouvelle phase d’eurosclérose dans laquelle nous sommes. Ainsi que l’Afrique du Sud l’a très justement compris avec ses trois capitales (Pretoria/Gouvernement, Le Cap/législatif, Bloemfontaine/judiciaire), cela clarifierait le débat public et l’on saurait de qui l’on parle, empêchant ainsi les raccourcis journalistiques du type « Bruxelles a décidé que... »
Le Conseil des ministres devrait rester proche de la Commission car il joue un role majeur dans les questions exécutives : les représentants des États participent aux groupes de travail de la Commission avant qu’elle ne propose un texte législatif ; ils sont impliqués lors de la mise en oeuvre de la législation de base par le biais de la procédure de comitologie ; et ils sont au cœur de la décision exécutive dans les domaines de la Justice et Affaires intérieurs, et des politiques étrangère et de défense.
Installer totalement le Parlement à Strasbourg rendrait son travail plus médiatique : aujourd’hui les « correspondants à Bruxelles » ont déjà trop à faire avec les autres institutions et ne se donnent pas la peine de voyager jusque dans la capitale alsacienne de temps en temps. À Strasbourg, les médias européens seraient obligés d’y affecter spécialement des journalistes pour couvrir les affaires parlementaires (et, en passant, assurer une meilleure couverture du Conseil de l’Europe et de la Cour européenne des droits de l’Homme)
Et il le feraient, parce que ce qui motive les médias n’est pas l’emplacement du Parlement, mais la question de savoir s’il a ou non du pouvoir. Le pouvoir est une question de compétences, pas de positionnement géographique. Si les compétences du Parlement étaient renforcées, l’éloignement de Bruxelles n’empêcherait pas les députés de convoquer des responsables de la Commission ou du Conseil ou de se déplacer de temps à autre à Bruxelles.
Les coûts que cela impliquerait resteraient largement en deça de l’actuelle transhumance mensuelle, en particulier parce que le PE économiserait les onéreux loyers du Caprice des Dieux bruxellois (qui, soit dit en passant, pourrait aisément être utilisé par le Conseil, dont les locaux étaient adaptés aux négociations intergouvernementales à 15, pas à une Assemblée parlementaire moderne et transparente pour une UE à 25).
Strasbourg, le symbole même de la réconciliation européenne après avoir changé de nationalité cinq fois entre 1870 et 1945, dispose de nombreux atouts : déjà siège de nombreuses institutions européennes, les députés y bénéficieraient d’un réseau de plus de 50 ambassades et consulats, d’établissements scolaires internationaux, d’un environnement culturel et linguistique franco-allemand, d’une vie culturelle dynamique...
Beaucoup reste cependant encore à faire, des liaisons ferroviaires et aériennes au parc immobilier et hôtelier. Mais les investissements requis ne pourront être entrepis que si le Parlement et les dirigeants européen font le seul choix qui soit fidèle aux valeurs de l’Europe en siègeant seulement à Strasbourg.
Lire aussi : Pour un siège unique du Parlement européen : Bruxelles par Anders Ekberg
1. Le 21 juin 2006 à 01:41, par Ali Baba En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Superbe article Manu. Vraiment tout y est, félicitations ! :-)
On signe où ? ;-)
2. Le 21 juin 2006 à 09:55, par Ronan Blaise En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Et bien voilà, je voulais juste dire que je partageais très largement les sentiments de Manu sur cette question.
Bien entendu, il fait mettre fin à la ’’transhumance parlementaire’’ entre les trois villes capitale de l’Union, transhumance aussi couteuse que décrédibilisante et ridicule aux yeux de l’opinion publique.
Mais je crois que tout transférer définitivement à Bruxelles serait envoyer là un très mauvais signe à nos opinions publiques qui ne voient dans Bruxelles (à tort, sans doute, mais néanmoins...) que ’’Bruxelles la voleuse’’, ’’Bruxelles la technocratique’’, sinon la ’’grande Babylone’’.
Alors que Strasbourg - même si la réconciliation franco-allemande n’émeut peut-être plus beaucoup certains de nos (nouveaux) partenaires - c’est quand même affectivement et psychologiquement autre chose : un petit peu le symbole d’un monde nouveau se construisant sur d’autres principes, un peu ’’the new city upon the hill’’, pour la paix...
Néanmoins, pour garder et péréniser le siège du Parlement européen, il serait effectivement temps de régler enfin un certain nombre de problèmes d’infrastructures et de transports (aéroports, lignes ferroviaires rapides...) pour ’’désenclaver’’ Strasbourg (et le bien de l’Alsace et des Alsaciens...). Et l’Etat-membre ’’France’’ redorerait un blason aujourd’hui passablement terni à l’échelle de l’Union en consentant enfin à produire à ce sujet les efforts nécessaires qui auraient dû être faits depuis bien longtemps...
Cependant, ne nous égarons pas non plus, aussi importante soit-elle sur le plan psychologique (et sur le plan du rapport de nos opinions publiques à l’Europe), la question du siège du Parlement européen n’est peut-être pas non plus la priorité du moment. Pas plus que de savoir où nos chers Eurodéputés iront dans le futur poser leurs augustes culs...
L’important serait surtout, que nos contemporains se rendent enfin compte que le parlement européen est aujourd’hui presque un véritable parlement. Et que le saut qualitatif vers la mise en place d’une Europe politique supranationale est désormais pour nous une nécessité historique.
Et si la polémique du moment sur le siège du parlement européen pouvait enfin faire émerger cette idée dans l’opinion publique, elle n’aura donc pas été complètement inutile...
3. Le 23 juin 2006 à 00:53, par babr En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Et bien moi, je trouve cet article pas tellement à la hauteur de ce qu’on peut espérer d’un jeune fédéraliste. (excusez moi pour l’accroche, mais il faut aussi qu’il y ait débat) Se plaindre de l’euroscepticisme, de l’euro-méfiance, c’est légitime et normal. Trop de citoyens européens sont méfiants, voire hostiles à Bruxelles. ça peut s’expliquer par le discours des gouvernements et parlements nationaux qui ne veulent pas souligner l’apport de l’uE (certains membres plus que les autres, certes), ou quand il faut en parler c’est toujours « à cause de Bruxelles ». C’est aux Jeunes Européens de contrer ce discours. Il peut s’expliquer par le reflux d’idées nationalistes, souverainistes et anti européennes. C’est encore une fois aux Jeunes Fédéralistes et Européens de s’opposer, avec toute la vigueur possible, à ce discours. Enfin, c’est aussi à cause d’une Commission pas toujours transparente, d’une Union pas toujours aussi démocratique qu’on aimerait bien...C’est encore une fois aux Jeunes Européens et aux Fédéralistes de faire pression pour plus de démocratie et de transparence. Dès lors, refuser d’envisager la question du siège pour vouloir ménager de tels dicours, n’est-ce pas baisser sa garde ? Je veux bien dire que Bruxelles vit en déconnection de l’Europe réelle(et encore, c’est très très discutable), mais surtout, je ne vois pas en quoi tout déménager à Strasbourg arrangerait. De plus, quelques phrases de l’argumentaire me semblent étranges, surtout de la part d’un jeune fédéraliste, comme : « Alors pourquoi vouloir à tout prix copier les Etats fédéraux et leurs institutions centralisées ? ». Protéger à tout prix Strasbourg ne serait-il pas céder à une arrière-pensée souverainiste néfaste ? (Sur le fait d’avoir des institutions séparées, je crois que tout le monde est d’accord. Mais la question n’est pas là. Il ne s’agit pas de dire s’il est bon ou pas d’avoir des institutions séparées et plus ou moins lointaines. La question est de savoir quelles institutions on regroupe, et lesquelles on sépare. A ce titre, il est intéressant de noter la forte présence d’eurodéputés bataves dans la pétition oneseat.eu, quand on sait que les Pays Bas ont eux aussi deux capitales, LaHaye et Amsterdam. De plus, la question du siège est plus que marginale. Elle est politique. Si on la soulève, la France va se défencdre en attaquant les Pays Bas ou d’autres membres sur d’autres sièges)
Sur le fond, maintenant, je ne pense pas que mettre tout le PE à Strasbourg soit d’une grande sagesse. En effet, s’il est en partie à Bruxelles, c’est surtout pour des raisons évidentes pratiques. Les commissions du PE ont besoin d’être proches du Conseil et de la Commission (travail d’analyse, de lobbying, d’audition des commissaires). Sur les journalistes, l’argumentation est fausse. Aujourd’hui, le Parlement est divisé de façon disons partielle. En le faisant siéger de façon réelle à Strasbourg et en divisant géographiquement totalement les institutions, on change de façon radicale le contingent de correspondants. Le principal responsable, c’est le journal qui décide s’il envoie des correspondants, pas le siège.
Quant aux couts, je reste persuadé que les citoyens européens vont économiser bien plus si tout le PE va à Bruxelles qu’à Strasbourg (même si le Caprice des Dieux est un restau bien cher)
Au niveau de la ville, certes Strasbourg est une ville européenne. Mais Bruxelles ne l’est-elle pas ? Bruxelles ne dispose-t-elle pas de tous les équipements décrits, voire même plus ? Bruxelles n’a t’elle pas été également brisée, humiliée par l’histoire européenne ? A quel titre Strasbourg représenterait-elle plus l’Europe que Bruxelles ?
Je suis français. Je suis fédéraliste. Je suis européen. aussi. et c’est en tant que fédéraliste pro-européen que je veux considérer cette question. En toute rationnalité. L’intérêt qui est ici à protéger est celui des citoyens européens et l’avenir de l’UNion. Pas celui de tel ou tel membre. merci de m’avoir lu.
4. Le 24 juin 2006 à 13:52, par Fabien En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Oui, il faut arrêter de perdre de l’argent avec deux Parlements...
Oui à Strasbourg le symbole d’une ville au coeur de l’Europe et sur la frontière entre deux pays.
Oui pour qu’on sépare dans la tête des gens ce qui est Bruxelles et ce qui est Parlement...
En gros, je viens de prendre vote pour Strasbourg il me semble ?
5. Le 24 juin 2006 à 20:58, par Ali Baba En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Ça y ressemble en tout cas ^^
6. Le 25 juin 2006 à 00:53, par Valéry-Xavier En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Mon cher Manu,
Je suis assez consterné par cet article qui agite ce débat au fond peu intéréssant au regard des enjeux actuels de la construction européenne et qui puise parmi les clichés eurosceptiquies pour la défense d’un symbole bidon et d’intérêts locaux.
Tout d’abord on ne peut que constater que l’Union européenne a perdu en crédibilité et notamment en France. Cependant cette situation vient avant tout du décalage entre les attentes passées de nos concitoyens et ce que l’Europe - paralysée par l’intergouvernementalisme triomphant - est aujourd’hui capable d’offrir : à la fois beaucoup - mais sans que cela se sache - et bien peu - au regard de son potentiel. Tout cela n’a strictement rien à voir avec le siège des institutions.
Quant )à la proximité entre les personnes qui travaillent sur les questions européennes dans et autours des institutions je comprends mal que l’on puisse le leur reprocher - après tout ces personnes sont payées pour cela. Tout le début de ton article ressemblé à un ramassis de clichés comparable au discours antiénarques de certains populistes. Je ne doute pas que dans ton esprit cet étalage soit pour la bonne cause mais je le regrette.
Tu te livres ensuite à un amalgame maladroit entre Etat-nation, Etats fédéraux et Etats centralisés. Tu n’es pas sans savoir que au contraire fédéralisme et centralisme sont l’exact opposé. Que la plupart des Etats fédéraux aient à quelques exeptions près leurs institutions dans la même ville n’en fait pas des Etats centralisés : ce qui compte c’est le foinctionnement des institutions à tous les niveaux. Ton article donne là dans la caricature.
Décréter que séparer physiquement les institutions est une réponse à l’eurosclérose est un simple voeu pieu. Rien n’empêchera de toute manière les raccourcis journalistiques. Leur boulot n’est pas de donner des cours de droit constitutionnel mais de faire comprendre les tendances. Le Parlement européen - aujourd’hui étiquetté strasbourgeois à cause de la luxueuse poignée de journées qu’il y passe imposées du fait d’un chantage institutionnel, a aujourd’hui un rôle extrêmement important comme le soulignais David Soldini dans un article paru sur ce site en début d’année. Il reste pourtant ignoré de nos médias. Pourtant la télévision française a plus de correspondants à Strasbourg qu’à Bruxelles. Ces questions n’ont rien à voir.
Il est impératif que nos élus soient proches à tous les nbiveaux des autres institutions et puissent être consultés très en amont - y compris informellement. A mon sens il est essentiel qu’un député européen puisse déjeuner avec un directeur général ou un représentant d’une ONG. La proximité physique est essentielle. Heureusement elle existe déjà et contribue à ce renforcement croissant du rôle du Parlement européen.
Décréter que les médias européens seraient « obligés » de déplacer des journalistes à Strasbourg pour couvrir les travaux du Parlement est d’une naïveté déconcertante qui me fait doucement rigoler (mais gentillement hein).
Tu admet ensuite que le système que tu proposes impliquerait - dans l’hypothèse incertaine où l’Union deviendrait miraculeusement un régimé d’assemblée - toujours de nombreux déplacements entre les deux villes - on revient au cas de figure des frais de transports abusifs, fusent-ils en deça du gaspillage actuel imposé par les gouvernants français.
Enfin, la dimension symbolique est parfaitement contestable. Certes l’Alsace fut du côté français un facteur important dans le déclenchement de la première guerre mondiale - et l’on peut en effet considérer que une dimension européenne de la ville de Strabsourg - acquise avec l’installation du Conseil de l’Europe - comporte une dimension franco-allemande importante (quoi que pour ma part j’ai toujours préféré Verdun de ce point de vue là). Néanmoins le rapprochement franco-allemand est désormais un aspect anecdotique de l’Union européenne telle qu’elle existe aujourd’hui - elle ne concerne que deux pays sur 25 (voire 27 puisqu’il parait que ce nouvel élargissement est acquis et ne nous regarde pas) et parle bien moins dans le reste de l’Europe. D’autre part ce symbole ne justifie pas le coût politique et financier de l’exil de nos élus loin des autres centres décisionnels.
En ce qui me concerne le Parlement européen à Strasbourg symbolise avant tout l’ensemble des disfonctionnement de l’Union européenne actuelle qui suscitent le rejet dont elle fait aujourd’hui légitimement l’objet.
Pourquoi le Parlement européen dépense-t-il des centaines de millions d’euros pour siéger « symboliquement » trois jours par mois dans une ville éloignée des autres institutions ? Une large majorité d’eurodéputés, de gouvernements européens et de citoyens souhaitent voir ce gaspillage cesser et laisser les eurodéputés travailler dans de bonnes conditions en siégeant toute l’année à proximité des autres institutions, des journalistes, des ONG présents à Bruxelles ? Tous simplement parce que dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres le système politique de l’Union européenne n’a fait strictement aucun progrès depuis le Congrès de Vienne de 1815 et reste soumis aux jeux de la diplomatie internationale, aux relations intergouvernementales, à la règle d’airain de la majorité qui sous l’appelation soft de « droit » de véto désigne en fait la dictature de la minorité.
Parce que les dirigeants français ne veulent pas fâcher les élus locaux alsaciens et souhaitent voir l’Uniàon européenne continuer de subventionner indirectement la ville de Strasbourg, tous les arguments de bon sens qui leurs sont présentés par ailleurs ne les intéressenrt pas : ils s’en lavent les mains tant que les traités leur donnent le pouvoir d’imposer leur caprice à) la terre entière.
Et comme les fédéralisxtes le savent bien il n’y a de majorité nulle part tant qu’il y a de l’unanimité quelque part. Tant que cette règle subsiste elle sert d’épée de Damoclès à une éventuelle mise en minorité dans un autre domaine. Discuter du siège du Parlement européen c’ets courir le risque de voir un Chirac ou le président-monarque qui lui succèdera se lancer dans des représailles dans d’autres domaines. On reste donc alors que les institutions prévoient dans quelques cas la possibilité de trancher grâce à une règle majoritaire (largement qualifiée et très difficile à atteindre grâce au calamiteux traité de Nice) dans une cohabitation permanente aboutissant à des consensus mous et non pas à des orientations politiques claires.
Le livre de Jean Quatremer décrit d’ailleurs les marchandages pitoyables auxquelles e livent nos « chefs » lors des sommets où l’on s’intéresse moins à l’avenir constitutionnel de l’Europe ou à la coordination des politiques économiques et de l’emploi qu’à la répartition de telle ou telle agence européenne.
Le système politique européen issu du traité de Rome agonise et la dernière tentative pour le remettre en route a capoté avec le traité constitutionnel. S’il faut à tout prix tenter de remettre le moteur en route sous peine de couler - (alors que d’autres chargent encore la barques dans une course perpétuelle aux élargissements imposés aux citoyens) - pon ne peux ignorer les petites réformes qui permettraient déjà d’écoper l’Union actuelle. Parmi ces réformes figure le siège du Parlement européen.
Le Parlement européen à Strasbourg c’est le symboile de l’absurdité d’une Union européenne sans pilote régie par l’intergouvernementalisme arrogant qui bafoue nos élus et est incapable de se réformer. Pour beaucoup de citoyens c’est un symbole de gaspillage, de compromis politicien bancal. C’est le symbole de tout ce qui ne va pas dans cette Union européenne en laquelle beaucoup d’Européens avaient placés leurs espoirs.
7. Le 25 juin 2006 à 01:18, par Valéry-Xavier En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
De toute manière on ne vote pas sur le siège du Parlement européen, nos élus non plus. Circulez il n’y a rien à voir ce n’est pas à l’ordre du jour et il faut une modification des traités pour changer quoi que ce soit.
Le Conseil européen, le praesidium autoproclammé de l’Union européenne, a une nouvelle fois traité par le mépris la parole de nos élus. Quand il s’agit de directives, le Parlement européen peut imposer sa volonté - cela s’est fait pratiquement toujours dans un sens progressisite et en faveur des libertés - contre les gouverments qui utilisent l’Europe comme un outil pour faire passer ce qu’ils n’osent pas présenter à leurs Parlements nationaux (y compris le gouverment français qui n’a pourtant en face de lui qu’une Assemblée institionnelement baillonnée et les mains attachées derrière le dos).
Sur tous les fronts : directive Reach, directive dockers, directive services, directive sur les brevets, confidentialité des données personnelles, le Parlement a lutté pour nos droits là où la Commission et le Conseil cherchaient à les restreindre ou à les soumettre à tel ou tel intérêt privé.
En fin de compte en ce qui concerne le Parlement européen je préfèrerais entre parler ce ces questions plutôt que de subir à nouveau les discours bien pensant sur le joli symbole qu’il est essentiel de préserver quel qu’en soit le coût.
Les pro-Strasbourg qui s’acharnent sur leurs avantages cquis et bien mal acquis puisqu’il est dû exclusivement à un système politico-institutionnel que nous combattons chaque jour ont une vision romantique de l’Europe. Je crois à l’importance des symboles mais ceux-ci ne doivent pas remplacer un travail sur la réalité et la réalité aujourd’hui c’est que l’Union crève de ces disfonctionnement que les fédéralistes ont toujours dénoncés et que notre meilleur allié et le meilleur allié de nos concitoyens est ce Parlement que vous dénigrez gratuitement (enfin là c’est clairement un abus de langage) au prétexte que ses membres contestent qu’on leur mette des bâtons dans les roues dans leur travail.
Ce que démontre le débat sur nos mailings lists et sur les forums c’est que notre association n’a aucun intérêt à prendre position sur cette question qui ne concerne pas directement nos objectifs politiques. Je suis convaincu que dans notre section française beaucoup de monde souhaite afficher son soutien à Strabsourg tout comme sans doute beaucoup soutiennent l’équipe de France dans la Coupe du monde.
Et alors ?
Concentrons-nous sur lesquestions essentielles au lieu de nous disperser sur des débats realtivement anecdotique et contre productif. Un mouvement militant tel que le notre a pour vocation à se focaliser sur deux ou trois points clés et à jeter toutes ses forces dans ces batailles et pas à tenter de prendre des positions sur l’ensemble des questions qui concernent de près ou de loins la construction européenne.
Le siège du Parlement européen, tout comme la question de la Turquie, voire la question de la langue sont des purs trolls : des débats qui divisent et déchainenet les passions - car s’est assez facile d’avoir une opinion sur ces questions et d’en débattre sans fin - mais qui ne nous sont pas politiquement utile car elles ne répondent pas à nos questions principales : comment progresser de l’Europe actuelle, bricolage poltico-institutionnel bancal et de plus en plus suspect aux yeux des peuples - vers celel que nous souhaitons, la première démocratie internationale.
8. Le 25 juin 2006 à 01:23, par Valéry-Xavier En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Superbe post Babar. Vraiment tout y est. toutes mes félicitations ;-)
9. Le 27 juin 2006 à 15:14, par szia 08 En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Je ne pensais pas que le siège du Parlement européen faisait tant débat chez les fédéralistes européens.
Car il me semble que ceux qui souhaitent le plus le déplacement du siège du Parlement à Bruxelles sont eurosceptiques ou conservateurs européens, très peu fédéralistes (en tout cas).
Travaillons déjà pour une Europe plus démocratique et plus proche de ces concitoyens. Selon moi, la question du siège ne devrait pas être à l’ordre du jour. L’Union doit renforcer sa légitimité par son action et non par son image.
Personne ne conteste que le poids et l’action du Parlement se sont renforcés depuis quelques années ( cf censure commission santer, Directive services, reach, Vote du budget...) sans oublier le TCE qui en l’état renforce ses pouvoirs législatifs. Et cela s’est fait avec un siège à Strasbourg et des travaux en Commission à Bruxelles...
La question du siège me fait penser au référendum sur le TCE en France avec la remise en cause de la troisième partie qui était en grande partie les traités précédément négociés, signés, et ratifiés parfois par référendum. Strasbourg, si comme certains l’affirment n’est plus ou pas un symbôle de la réconciliation franco allemande, c’est aujourd’hui un élément de la construction européenne alors pourquoi vouloir revenir dessus. Pour 200 millions d’euros, reformons alors plutôt la PAC !!)
10. Le 28 juin 2006 à 00:22, par babr En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
LE siège du PArlement n’est pas une faux débat. C’est une question qu’il faut régler. Il est clair qu’elle fait débat chez les fédéralistes. Et contrairement à ce qui est écrit, ce ne sont pas les pires europhobes qui le remettent en cause. Au contraire, ce sont parmi les plus euro-enthousiastes et eurofédéralistes : une grosse partie des LIBDEM (groupe ALDE), dont les plus euroenthousiastes : Malmstrom, Alvaro Les Verts allemands, qui sont les Verts les plus fédéralistes, avec le SousGroupe EFA (les régionalistes fédéralistes de gauche), quelques socio-démocrates. Contrairement à ce qui est prétendu, je n’y vois AUCUN appui souverainiste ou europhobe parmi les signataires. PAr contre, je constate que ceux qui signent sont parmi les soutiens de l’Europe politique et fédérale dans des pays mitigés, voire difficiles pour l’idée européenne. Je pense que les libéraux, les Verts, les socio-démocrates néerlandais signent ce papier pas seulement parce que Bruxelles est plus pratique pour eux. Peut-être aussi parce que le NON , contre qui ils ont mené campagne, est aussi du à une Europe trop éloignée, mal comprise. Vous ne pensez pas, ô vous, Jeunes Européens français, qui balayez ce problème d’un revers de main ? Vous ne voyez pas que c’est dans les pays nordiques et anglosaxons que l’Europe ne convainc pas ? Que ce qu’il faut changer ce sont ces problèmes de transparence, d’accès ? En l’occurence, l’accès et la cohérence des centres de décision est important.
Je pense également que si le mouvement a été lancé par le chef allemand des socio-démocrates au PE, repris par des eurodéputés allemands et boudé par les Français, c’est qu’il y a un TRES TRES GRAVE problème dans notre moteur franco-allemand. JE sais, c’est connu. Et la bataille du siège ne va rien arranger . Mais tout de même, feindre d’ignorer ce problème, pour des Jeunes Européens Fédéralistes, ce me semble une erreur politique.
11. Le 28 juin 2006 à 12:43, par Ronan Blaise En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Bon et bien déjà je ne pense pas qu’on puisse dire que nous esquivions le débat (ou qu’on le balaie ainsi d’un seul revers de la main...) : dans la mesure où nous avons publié deux tribunes contradictoires sur le sujet et dans la mesure où précisément je (nous, vous) peux, (pouvons, pouvez) vous exprimer ici sur le sujet, de façon contradictoire et de la manière la plus libre qui soit.
Pour le reste, permettez moi de vous dire amicalement que je ne partage néanmoins pas votre point de vue. Je me sens tout ce qu’il y a de plus fédéraliste mais je suis personnellement très attaché à Strasbourg et au symbole qu’elle représente. Non pas parce que je suis français (et breton, en fait...) mais précisément parce que je suis justement européen ET fédéraliste.
Les principales critiques sur l’actuel ’’double-siège’’ viennent aujourd’hui surtout du fait que cela ’’coûte’’ cher. Mais qu’est-ce véritablement au regard du budget de l’Union et des sommes pharaoniques dépensées pour -par exemple- la PAC, la ritourne britannique ou certaines autres politiques communautaires mal formatée ? Et de qui viennent donc sans cesse ces critiques sur une Union européenne qui -quoi qu’elle fasse de toute façon- coûte toujours trop cher ?! N’est-ce pas là un discours profondément eurosceptique ?! Et pourquoi donc encourager ainsi l’opinion publique (peut-être égarée par de mauvais pasteurs...) à ne considérer l’avenir de l’Union européenne que par ce petit bout (strictement comptable) de la lorgnette ?!
Et pour provisoirement conclure ici, juste dire que je crois que nous aurions vraiment tout à perdre à quitter Strasbourg. Et que le couple franco-allemand aurait aussi effectivement beaucoup à y perdre. Et ce en seuls termes de symbole et d’idéal (ce qui n’est pas rien...).
Un point de vue plus politique sur la question ? : Chers chefs d’Etat et de gouvernements, renoncez à vos ristournes et à vos prébendes électorales et retournez expliquer à vos peuples que l’Europe unie est notre seul avenir envisageable et à quel point l’Union européenne à besoin d’un budget communautaire plus important. Pas nécessairement pour les seuls beaux yeux de Strasbourg (et d’un Parlement européen finalement pas si riche que ça...), mais surtout pour élaborer des politiques communautaires plus pertinentes et plus efficaces et avec plus de moyens (sommes au regard desquelles les coûts de ’’promenades’’ entre Bruxelles et Strasbourg ne sont finalement pas grand chose...).
A oui, j’oubliais un petit ’’détail’’ qui a tout de même son importance, le cadre de l’action : une Europe fédérale, bien sûr, pour la paix, notamment en souvenir de Strasbourg (par exemple...).
12. Le 28 juin 2006 à 18:24, par szia 08 En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Croire que l’Europe sera plus convaincante dans les pays anglosaxons et nordiques en changeant le siège du Parlement européen ne me parait pas très crédible.
Mettre le parlement totalement à Bruxelles n’apportera rien en matière de transparence européenne (on parle déjà de Bruxelles sans savoir s’il s’agit du Conseil, de la Commission au moins à Strasbourg le Parlement peut se singulariser.
Si effectivement il y a un vrai débat chez les fédéralistes, je m’interrogerai si aujourd’hui après les non Français et Néerlandais au TCE, il n’aurait pas d’autres priorités que la question du siège du Parlement pour démocratiser l’Europe et la rendre plus convaincante.
13. Le 7 juillet 2006 à 11:47, par Frédéric Benhaim En réponse à : Le dévoiement du débat européen
Je suis entièrement d’accord avec cet article d’Emmanuel Vallens. J’aimerais ajouter une observation. Non seulement il n’est pas nécessaire que toutes institutions soient à Bruxelles (au risque de créer une centralisation excessive comme le souligne Emmanuel, et d’offrir une bulle bruxelloise en pâture aux eurosceptiques), mais c’est un débat qui ne devrait pas être au centre de l’actualité européenne.
Le problème principal, aujourd’hui en Europe, n’est pas le fait que des eurodéputés soient livrés à une migration mensuelle.
Le problème principal c’est l’avenir même de la construction europénne.
Or sur deux points il n’est pas assuré.
– Le budget. Le coût de la transhumance Bruxelles/Strasbourg/Luxembourg (secrétariat du PE) est dérisoire au vu de l’argent gaspillé, je dis bien gaspillé, dans la politique agricole commune ou dans les fonds structurels (construction d’autoroutes...) là où l’argent public européen devrait être prioritairement investi dans l’environnement, la recherche, l’éducation, ...
– L’approfondissement. Un an après les non français et néerlandais au projet de Constitution, on est toujours dans l’impasse institutionnelle. Or il est important de faire vivre la réflexion sur les manières concrètes et présentes de poursuivre le processus européen. Et d’envisager les compromis qui nous permettraient de reprendre le chemin de l’approfondissement de l’Europe.
C’est pour cela que la fixation bruxelloise de certains des initateurs de l’appel pour un siège unique à Bruxelles n’est rien de moins qu’un dévoiement du débat européen.
14. Le 20 décembre 2006 à 14:15, par sergio En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Bonjour, L’unique parlement européen devra être à Bruxelles car mieux placé géographiquement et mieux desservi par les transports, et aussi il est plus grand plus fonctionnel. La capitale de la belgique qu’est Bruxelles est plus sympathique et chaleureuse. Cordialement.
15. Le 22 décembre 2006 à 10:23, par Emmanuel En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Cher Sergio,
mieux placé par rapport à quoi ? Strasbourg est au coeur de l’axe rhénan ; quand la magistrale européenne et le TGV Rhin Rhône seront fini, ce sera un noeud ferroviaire européen de premier ordre. Si tu prends une carte d’Europe, Strasbourg est beaucoup plus central que Bruxelles.
Ensuite le problème de la desserte aérienne est indénable, mais c’est clair que si le Parlement ne reste que 4 jours par mois à Strasbourg, il n’y a aucune raison que cela change. C’est le serpent qui se mord la queue.
Le caprice des Dieux est effectivement plus grand, ce qui souligne la déplorable politique du fait accompli menée par les pro-Bruxelles : on fait tout pour que Bruxelles soit mieux que Strasbourg, quitte à dupliquer les lieux de réunion et faire des dépenses somptuaires, et ensuite on dit qu’il faut partir de Strasbourg, au lieu d’avoir amélioré le siège officiel...
Quant aux jugements de valeur sur Bruxelles versus Strasbourg, disons que la plupart des Eurocrates bruxellois disent globalement l’inverse : « Strasbourg est une ville tellement plus agréable à vivre que Bruxelles, mais tellement mal déservie ! »
16. Le 26 décembre 2006 à 15:19, par Julien Bartoletti (ELUCTARI) En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
En plus de tous ces arguments, l’europessimisme serait réduit si l’UE collaborerait plus avec le COnsiel de l’Europe, institution travaillant au développement d’une identité commune basée sur la diversité culturelle. L’UE en se stabilisant à Strasbourg se rapprocherait de ses citoyens.
Julien Bartoletti
17. Le 29 décembre 2006 à 00:04, par Ronan Blaise En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Un débat un peu absurde. La situation actuelle étant en fait l’objet d’un consensus inter-étatique se décidant à l’unanimité des Etats-membres.
Sauf si (ce qui nécessiterait alors, d’ailleurs, un vote prélable et unanime ’’ad hoc’’ de la part des Etats membres...) il se produisait subitement un basculement de cette question dans le lot de toutes celles qui sont décidées à la majorité qualifiée des EM.
Donc, sauf changement d’appréciation du problème de la part de certains Etats sans lesquels aucun changement ne pourra être porté (perspective assez peu probable, tout du moins dans l’immédiat...) on voit mal comment le compromis actuel pourrait être bousculé.
Compromis qui fait d’ailleurs l’objet d’un ’’rappel’’ dans le protocole additionnel n°VI du TCE (i. e : le Parlement européen doit se réunir à Strasbourg pour ses sessions plénières mensuelles et doit se réunir à Bruxelles pour ses sessions plénières additionnelles...).
Bref, quoi qu’en pensent les uns et les autres (et quelques soient leurs arguments affichés...), le ’’double-siège’’ du Parlement européen (idée qui sera aussi coriace que le sera l’endurance de certains Etats), risque d’avoir la vie dure...
Et ce n’est sans doute pas une pétition ’’oneseat’’ d’un million de voix ’’seulement’’ (procédure contestable aux signatures parfois douteuses...) qui risque de venir chambouler une telle réalité. Surtout si on commence à donner à celle-ci un sens juridique de nature constitutionnelle (avec des modalités de révision... introuvables).
18. Le 17 avril 2007 à 18:46, par Till En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
Bonjour,
Je comprends tout à fait l’attachement de nos amis alsaciens à la présence - intermittente - de la seule assemblée directement élue dans leur région. Pourtant, il faut reconnaître aux promoteurs de l’initiative Oneseat d’avoir n’ont pas seulement recueilli un million de signatures, mais ont également rencontré la faveur des médias. A titre d’exemple je cite les hebdomadaires à haut tirage L’espresso (Italie) et Stern (Allemagne) qui ont accueilli l’initiative avec beaucoup de faveur. Il s’agit de magazines relativement pro-européens et progressistes par rapport à leurs principaux concurrents (SPIEGEL, Focus, Panorama...) et ont une influence assez importante sur les opinions publiques.
Il serait possible de proposer de déménager l’ensemble du Parlement à Strasbourg. Les réunions tournantes du Conseil européens ont été remplacées par des réunions fixes à Bruxelles en 2002. L’initiative devrait arriver soit du coté des Chefs d’Etat et de gouvernement - donc du gouvernement français - et demanderait une modification des traités.
Or, dans une logique intergouvernementale, le président français a intérêt à maintenir le statu quo. Les deux altenatives auraient des coûts politiques importants pour la France. Le choix de Oneseat-Strasbourg devrait être contrebalancé par un renoncement à une autre « exception française » comme la PAC ou la reconnaissance du français comme langue de travail. L’acceptation du départ définitif de Strasbourg remettrait en question des grands efforts pour renforcer le rôle européen de la ville. Les autres gouvernements préfèrent laisser à la France le français et Strasbourg plutôt que créer des frictions. Le coût de la navette en revanche est supporté tout d’abord par les citoyens de l’Union qui doivent supporter les coûts explicite et implicites de ces tournées alsaciennes.
Le véritable enjeu pour une Europe fédérale n’est pas le lieu de réunion du Parlement, mais l’affranchissement de cette institution des absurdités d’une logique de négociations et vétos croisés entre gouvernements.
Enfin, pour garantir à Strasbourg une dimension européenne, vu qu’un déménagement définitif du Parlement apparaît irréaliste, il serait nécessaire de penser à doter la ville d’une institution internationale importante, présente à temps plein. Il a été proposé d’y fonder une université pan-européenne. D’autres alternatives pourraient être le Fond monétaire international (FMI) dont un déménagement en Europe serait possible si les Etats de l’Union décidaient d’unir leurs droits de vote ou l’Organisation mondiale pour l’environnement.
19. Le 20 juin 2009 à 19:07, par Jo En réponse à : Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
L’institution internationale d’importance que vous désirez pour Strasbourg y est déjà : le Conseil de l’Europe, avec 47 Etats membres... N’oublions pas que cette institution est la plus ancienne de toutes puisqu’elle date de 1949. Son sièges a toujours été à Strasbourg, et il est dommage que l’Union n’ait pas été fondée sur la base de cette organisation internationale, qui a vu l’Europe en grand bien avant l’Union européenne : la Turquie est membre depuis longtemps, ainsi que tous les pays de l’est !
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