Les deux sources majeures de la pensée fédéraliste - commentaires Les deux sources majeures de la pensée fédéraliste 2006-07-18T14:29:16Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-deux-sources-majeures-de-la-pensee-federaliste,00744#comment819 2006-07-18T14:29:16Z <p>Dans cet article, l'auteur a pris le parti de ne traîter que deux sources de la pensée fédéraliste (école francophone) du XIXe siècle. A savoir <a href="http://www.cvm.qc.ca/encephi/contenu/philoso/tocqueville.htm" class="spip_out" rel='nofollow external'>Tocqueville</a> et <a href="http://www2.vo.lu/homepages/fce/pensee108.htm" class="spip_out" rel='nofollow external'>Proudhon</a>.</p> <p>De ce fait, il n'y est effectivement pas question des penseurs fédéralistes ultérieurs, comme effectivement <a href="http://www2.vo.lu/homepages/fce/pensee107.htm" class="spip_out" rel='nofollow external'>Alexandre Marc (Lipiansky)</a> ou <a href="http://www2.vo.lu/homepages/fce/ROUGEMONT.HTM" class="spip_out" rel='nofollow external'>Denis de Rougemont</a> (dont on fêtera néanmoins, en septembre prochain, le centenaire de la naissance...).</p> <p>De la même manière qu'on ne trouve pas dans cet article de développements consacrés à d'autres penseurs fédéralistes a priori ''non francophones'', comme -par exemple- Alexander Hamilton, <a href="http://www2.vo.lu/homepages/fce/PENN.HTM" class="spip_out" rel='nofollow external'>William Penn</a>, <a href="http://www2.vo.lu/homepages/fce/CURTIS.HTM" class="spip_out" rel='nofollow external'>Lionel Curtis</a>, <a href="http://www2.vo.lu/homepages/fce/LOTHIAN.HTM" class="spip_out" rel='nofollow external'>Lord Lothian</a>, <a href="http://www2.vo.lu/homepages/fce/EINAUDI.HTM" class="spip_out" rel='nofollow external'>Luigi Einaudi</a>, <a href="http://www2.vo.lu/homepages/fce/pensee111.htm" class="spip_out" rel='nofollow external'>Altiero Spinelli</a>, <a href="http://www.taurillon.org/article.php3?id_article=544" class="spip_out" rel='nofollow external'>Emmanuel Kant</a>, <a href="http://www2.vo.lu/homepages/fce/DANTE.HTM" class="spip_out" rel='nofollow external'>Dante Alighieri</a> (lui même) et bien d'autres encore...</p> <p>Ce qui ne veut pas non plus dire que leurs travaux soient négligeables ou complètement inintéressants...</p> Les deux sources majeures de la pensée fédéraliste 2006-07-18T13:29:34Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-deux-sources-majeures-de-la-pensee-federaliste,00744#comment818 2006-07-18T13:29:34Z <p>pourquoi n'est-il pas question d'alexandre marc dans cet article ?</p> <p>très cordialement, julie</p> Les deux sources majeures de la pensée fédéraliste 2006-06-27T10:11:09Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-deux-sources-majeures-de-la-pensee-federaliste,00744#comment716 2006-06-27T10:11:09Z <p>Bon, voilà, je ne suis pas nécessairement franchement très à l'aise ni avec Proudhon, ni avec Tocqueville mais j'ai néanmoins fait ces derniers temps (dans le CDI de mon petit Collège du pays de Caux...) une petite découverte improbable mais rigolote qui, je crois, mérite l'examen.</p> <p>En l'occurrence, il s'agit d'un livre d'un contemporain des deux premiers : « Lettres de Russie » de Custine (édition ici préfacée par l'historien Pierre Nora...). Mais quel rapport avec le débat en cours sur le fédéralisme, me direz-vous ? Un peu de patience, s'il vous plaît, j'y viens...</p> <p>En fait, en dehors des écrits de Custine sur la Russie (description très intéressante, au demeurant et riche d'enseignements...), l'intérêt soulevé ici est dans la ''comparaison parallèle'' établie par le ''préfaceur'' (Pierre Nora) entre Custine et... Tocqueville (nous y revoilà).</p> <p>Deux personnages issus des mêmes milieux aristocratiques d'Ancien régime, pareillement traumatisés par la Révolution française (avec des proches parents guillotinés pendant la Terreur), tous deux pareillement hostiles -donc- à priori, aux idées démocratiques. Mais deux personnages de la France de l'époque de la restauration et de la Monarchie de juillet qui vont connaître la ''rédemption'' à travers des trajectoires apparemment contradictoires mais en réalité convergentes.</p> <p>A priori hostiles aux idées démocratiques et libérales, tous deux - ''deux intelligences légitimistes en disponibilité'' - partent faire leur apprentissage politique au cours d'un voyage d'études politiques : l'un (Tocqueville) croit partir aux enfers (en Amérique, aux Etats-Unis, toute jeune démocratie et jeune Etat fédéral), l'autre croît partir au paradis (en Russie : le régime tsariste autocratique, centralisé et traditionnaliste...) et tous deux, après avoir fait l'expérience de la découverte concrète et pragmatique, en reviendront convertis aux idées démocratiques et dans les vertus du régime parlementaire représentatif et du système constitutionnel (abouti aux Amériques, interdit en Russie).</p> <p>Et c'est presque simultanément que ces deux auteurs font paraître leurs conclusions : en 1835 pour Tocqueville, en 1843 pour Custine (la publication du premier de ces deux ouvrages ayant encouragé Custine dans sa démarche d'écrire pareillement sur la Russie...).</p> <p>La convergence de vue entre les deux convertis est éloquente, comme en témoigne -de la part de Custine- l'extrait et les ''aveux'' suivants : ''Est-ce ma faute, à moi, si en allant demander à un gouvernement absolu des arguments nouveaux contre le despotisme de chez nous, contre le désordre baptisé du nom de liberté, je n'ai été frappé que des abus de l'autocratie''.</p> <p>Le chassé-croisé du départ et de l'arrivée les amène pourtant à des conclusions identiques : un ralliement raisonnable au régime représentatif et constitutionnel qui s'exprime en des termes presque symétriques.</p> <p>Ainsi, Tocqueville : « Les principes sur lesquels les constitutions américaines reposent, les principes d'ordre, de pondération des pouvoirs, de liberté vraie, de respect sincère et profond du droit sont indispensables à toutes les républiques... Suivant que nous aurons la liberté démocratique ou la tyrannie démocratique, la destinée du monde sera différente et l'on peut dire qu'il dépend aujourd'hui de nous que la république finisse par être établie partout ou abolie partout. »</p> <p>Et Custine : « Parti de France effrayé par les abus de la liberté menteuse, je retourne dans mon pays persuadé que si le gouvernement représentatif n'est pas le plus moral ; logiqumeent parlant, il est sage et modéré dans la pratique ; quand on voit que d'un côté, il préserve les peuples de la licence démocratique (sic) et de l'autre des abus les plus criants du despotisme... on se demande s'il ne faut pas imposer silence à ses antipathies et subir sans se plaindre une nécessité politique qui, après tout, apporte aux nations préparées pour elle plus de bien que de mal. »</p> <p>Deux éloges quasi symétriques du régime représentatif et du système constitutionnel. Etonnant, non ?!</p>