La nostalgie des VoPos - commentaires La nostalgie des VoPos 2015-03-17T22:48:16Z https://www.treffpunkteuropa.de/la-nostalgie-des-vopos#comment20898 2015-03-17T22:48:16Z <p>M. Fayette,</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Je note que l'euro a baissé de presque 30% (ce qui est une bonne chose) et pourtant aucune des apocalypses liés à la dévaluation n'a montré le bout de son nez (les épargnants ont donc perdu 30% de pouvoir d'achat hors zone euros, de même que les entreprises etc...mais pas de catastrophe). Vous vous égarez quand vous affirmez que je prétends faire de la monnaie un outil magique, je n'ai jamais rien dis de tel pour la simple raison que je le sais pertinemment. Pour autant l'effet monétaire est loin d'être négligeable (ce pas pas pour rien que les principales puissances extra-européennes on laissé filer leur monnaie ces derniers temps). Quant au déficit commercial, c'est une observation qui n'a de valeur que lorsqu'on met en lien la balance, mais aussi la conjoncture nationale et internationale, le tissu économique etc...Les États-Unis sont encore largement déficitaire sans que cela pose un problème. Il s'agit simplement de rétablir une sorte d'équilibre des échanges via la monnaie, mais les réformes internes ne sont pas écartées (formation pro par exemple).</p> <p>Ensuite vous acquiescez le fait de la construction de l'euro ne répondait pas à un objectif économique mais à un "agenda" comme disent nos amis anglo-saxons à visée intégrationniste. On a donc déguisé sous de fausses promesses économiques un projet fédéral qui n'avait pas le courage de s'afficher clairement. Ce n'est qu'une des nombreuses manipulations de ce type hélas qui jalonnent la construction européenne. (Attali : « bien engagés à faire en sorte que sortir ne soit pas possible. On a soigneusement oublié d'écrire l'article qui permet de sortir… » « C'est peut-être pas très démocratique , c'était une grande garantie pour rendre les choses plus difficiles ; pour nous forcer d'avancer… ».)</p> <p>La BCE a très clairement été sous influence allemande pendant très longtemps et, il est vrai, Draghi, a pris des initiatives critiquées outre-Rhin ces derniers temps, par une lecture d'ailleurs très "lâche" des attributions et objectifs assignés à la BCE, etpar des moyens plutôt croquignolesques : faire tourner la planche à billet en injectant un maximum de liquidités, précisément ce qui est reproché aux tenants d'une sortie de l'euro en cas de retour aux monnaies nationales.</p> <p>Enfin, je ne crois pas faire insulte à votre intelligence en vous faisant remarquer que la cour est un organe consultatif et non décisionnaire ce qui n'est pas le cas de la BCE qui contrôle ni plus ni moins qu'un des principaux leviers économique, et donc de souveraineté, et où donc, là, l'indépendance pose problème.</p> La nostalgie des VoPos 2015-03-17T21:34:54Z https://www.treffpunkteuropa.de/la-nostalgie-des-vopos#comment20897 2015-03-17T21:34:54Z <p>Tant qu'on considérera une monnaie comme un problème ou une solution, on ne sortira pas de l'auberge. La seule chose qui compte, c'est que la monnaie soit stable. Le reste, c'est du blabla, de la pensée magique.</p> <p>Quand on dit « il faut dévaluer un peu pour soulager les finances publiques », on a un train de retard : ce n'est pas à cause de la monnaie si les finances publiques doivent être soulagées, c'est parce qu'à un moment donné on a trop dépensé. Dans le cas des pays surendettés, c'est « on a trop dépensé de manière chronique ». Dans le cas de la France, c'est « on a trop dépensé depuis 30 ans et on n'est pas capable d'arrêter... »</p> <p>La monnaie n'est qu'un outil d'échange, qui représente une certaine valeur. Lorsqu'une économie s'effondre (URSS par exemple), c'est le dollar US qui est utilisé. Au Kosovo c'est l'euro. À chaque fois que l'État tente de refourguer sa monnaie qui ne vaut rien (on voit cela par exemple en Nouvelle-France avec les monnaies de carte), les gens trouvent une alternative et organisent leurs échanges avec autre chose.</p> La nostalgie des VoPos 2015-03-17T14:03:59Z https://www.treffpunkteuropa.de/la-nostalgie-des-vopos#comment20895 2015-03-17T14:03:59Z <p>Pour répondre à Apostat je fais remarquer que sur un an, l'euro a baissé, selon le cours de ce jour, de 23,58% et simultanément nos exportations hors UE ont baissé ! Un de nos principaux déficits bilatéraux est avec l'Italie, il faudrait donc dévaluer vis-à-vis de l'euro-lire pour exporter des machines textile, des robots et autres biens d'équipement que nous ne savons plus fabriquer. Croire que les flux de marchandises et de services suivent automatiquement le cours des monnaies relève d'une économie politique illusoire. Les déséquilibres internes à la France sont au moins aussi importants que les déséquilibres intra-européens. L'euro a été conçu comme un moyen d'accélérer la construction politique européenne et on ne l'a pas fait, la France de droite et de gauche en porte la principale responsabilité avec ses non à Schaüble-Lamers et Joschka Fischer entre autres. Quant à dire que la BCE fonctionne sous influence allemande, c'est une vaste contre-vérité, en deux ans Mario Draghi a fait avancer l'Allemagne là où elle avait juré de ne jamais aller. Lisez un peu la presse allemande. Dire aussi qu'elle est anti-démocratique par ce qu'indépendante n'a rien à voir avec le sujet. L'organisme le plus sévère pour la politique budgétaire française est la Cour des Comptes, ses membres sont-il élus ? Si vous voulez aller dans le sens de Madame Le Pen, trouvez de meilleurs arguments.</p> La nostalgie des VoPos 2015-03-15T16:28:35Z https://www.treffpunkteuropa.de/la-nostalgie-des-vopos#comment20890 2015-03-15T16:28:35Z <p>(suite)</p> <p>La question est donc plutôt "que fait-on" ? Continuer avec l'euro et mourir à petit feu ou trouver une solution alternative. Le problème autour de l'euro n'est en réalité pas tant économique qu'idéologique. Les partisans de l'euro le défende en réalité pour le symbole, celui d'un glissement fédéral et non pas pour son efficience économique. L'euro est une monnaie mal fichue (inadaptée à la moitié des économies qui la compose), anti-démocratique (banque centrale indépendante, n'hésitant pas d'ailleurs à outrepasser ses attribution ou à jouer le long de la ligne jaune pour sauver le bébé) et sous influence (allemande mais pas uniquement), et sans légitimité historique ou culturelle.</p> <p>Bref, sortir de l'euro n'est en rien une baguette magique, et l'est d'autant moins que l'acharnement à nous y maintenir rend l'effort toujours plus difficile, comme le blessé dont les forces s'épuisent peu à peu.</p> <p>Alors on m'opposera que j'affirme l'impossibilité de rester dans l'euro, qu'en sortir est obligatoire. Non, bien entendu, il est tout à fait possible de rester dans l'euro d'imposer la vieille monnaie à tous les citoyens. On peut s'inspirer de l'histoire et comme en 71 ou Nixon met en place une réforme qui va permettre progressivement d'imposer le dollars au monde, l'UE impose l'euro aux nations d'Europe par la peur et la désinformation, bref, le coup de force (voir Attali) On peut conserver l'euro, il suffit de mentir au peuple ! Caricatural ?</p> <p>Aller, c'est cadeau, parce que finalement, cet homme n'incarne-t-il pas tout ce que vous défendez ? "« Ce qui n'était pas prévu, c'est que les peuples puissent refuser ce que proposent les gouvernements. » (Michel Rocard, International Herald Tribune, 28.7.92)" « Maastricht constitue les trois clefs de l'avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d'impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie » (Michel Rocard, Ouest-France, 27.8.92)</p> <p>« Si le Traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d'Estaing, RTL, 30.7.92)</p> <p>« Le traité d'union européenne se traduira par plus de croissance, plus d'emplois, plus de solidarité. » (Michel Sapin, ministre socialiste des finances, Le Figaro, 20.8.92)</p> <p>Faudra pas oublier de rappeler à tous les Européens que la croissance est là, bêtas comme ils sont ils n'ont même pas remarqué !</p> La nostalgie des VoPos 2015-03-15T15:33:21Z https://www.treffpunkteuropa.de/la-nostalgie-des-vopos#comment20888 2015-03-15T15:33:21Z <p>Déjà le début de l'article est assez consternant mais la fin tombe dans le grand guignol...La présence de Philippe Dessertine est en soi une blague tant ce prêtre de l'ultralibéralisme bon teint cachetonne davantage qu'il ne travaille (et sa présence régulière à C dans l'air est en soi un brevet d'aplatventrisme).</p> <p>Soyons sérieux 2 minutes et essayons d'analyser les choses le plus froidement possible : <br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> la situation monétaires des pays européens était-elle formidable avant l'euro. Pas nécessairement, mais elle n'était pas dramatique non plus, et les ajustements réguliers parvenaient peu ou prou à maintenir le système, non sans difficultés parfois, liés aux divergences au sein du SME et à la crise britannique. <br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> La situation monétaire après l'euro : sur le plan strictement monétaire (mais est-ce que cela a un sens ?), la situation est également mitigée car l'euro, en se focalisant trop longuement sur la question de l'inflation et en s'alignant sur le DM avec un euro fort à certes stabilisé les échanges (puisque disparition des taux de change) mais fracturé l'UE en asphyxiant les économies du Sud et en plongeant le continent dans la déflation.</p> <p>Alors oui, sortir de l'euro peut être une solution, non pas magique, mais qui peut résoudre certains problèmes : <br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> rééquilibrer les échanges internes à l'union par le jeu des dévaluation / réévaluations. <br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Permettre une monétisation progressive de la dette et de ses intérêts par une émission régulière (50 milliards par an par exemple), ce qui soulagerait clairement l'effort liée à la remise en ordre des finances. <br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Ajuster les balances commerciales : le taux, faible, de l'euro actuel est un niveau assez adapté à l'économie française et la dévaluation serait assez modeste, ; loin des 30% ridicules évoqués (ça c'est pour l'Espagne) mais plutôt autour de 10%, avec un réévaluation importante du Mark. —> cela permettrait notamment d'accompagner une mutation des modes de consommation : la dépréciation rendrait les produits importés plus chers vis à vis des pays à monnaie forte ou hors zone euro et permettrait une relocalisation partielle dans certains secteurs mais surtout briserait le cycle de surconsommation favorisé par les cout bas (dans l'électronique par exemple), voire pourquoi pas (mais plus difficile, par effet de rebond, de favoriser de meilleures conditions de travail/hausse de salaires dans les pays sources.</p> La nostalgie des VoPos 2015-03-12T21:16:20Z https://www.treffpunkteuropa.de/la-nostalgie-des-vopos#comment20880 2015-03-12T21:16:20Z <p>Amusante, cette idée de marquage ! Et bien tournée en dérision par l'auteur de l'article.</p> <p>L'argument fondamental des anti-euro, Jacques Sapir le formule ainsi :</p> <blockquote class="spip"> <p>Il y a des réalités économiques, des spécialisations industrielles, dont les effets s'imposent et s'imposeront, que les politiques le veuillent ou non.</p> </blockquote> <p>Sous-prétexte qu'il y a des divergences économiques (spécialisation industrielles, spécialisations sectorielles, etc.), il faudrait une monnaie « nationale ».</p> <p>Cependant, avec leur logique, il faudrait aussi des monnaies régionales, voire municipales ! Et même à l'intérieur d'une ville on constate une certaine diversité économique, sectorielle, etc.</p> <p>Leur base idéologique, c'est que la monnaie est un outil magique. En réalité, le mieux pour l'économie, c'est une monnaie stable, qui ne se déprécie pas dans le temps.</p>