Solidarité, quel est ton non ? - commentaires Solidarité, quel est ton non ? 2012-10-04T08:52:23Z https://www.treffpunkteuropa.de/Solidarite-quel-est-ton-non,05210#comment14858 2012-10-04T08:52:23Z <p>Pour répondre à Thomas :</p> <p>Pour se reconnaître dans un pays, point besoin de ne se définir que comme Français, on peut très bien avoir une identité multiple. La notion de Nation avec un peuple unique est une fiction qui a ses vertus mais aussi beaucoup de gros défauts que les fédéralistes combattent. Par exemple, la notion de « peuple » est figée ce qui indique qu'on ne pourrait jamais vivre en tant que citoyen dans un autre pays. C'est un peu embêtant pour tous ceux qui ont la double-nationalité ou des parents de deux patries différentes : ne peuvent-ils être citoyens des deux pays ? De même, une Polonaise vivant en France depuis plus de dix ans, étant mariée à un Français, projetant de continuer à vivre en France doit-elle renoncer à son identité de Polonaise pour devenir Française afin de devenir officiellement citoyenne de son pays ?</p> <p>Le « peuple européen » existe déjà, dès qu'on sort de notre continent, on s'en aperçoit.</p> <p>Sur la souveraineté : parce que nous sommes souverains à être aussi dépendants des marchés financiers ? Mieux vaut des règles de contrôle qui nous permettent de mener toute politique économique souhaitée sans mettre en danger les autres... surtout que cela s'appliquera justement aux autres qui ne pourront plus nous mettre en danger.</p> <p>Pour autant, vous trouverez sur ce webzine beaucoup de papiers débattant du TSCG, où certains sont contre et d'autres pour... mais comme par hasard, la question de « l'austérité imposée d'ailleurs » n'apparaît pas.</p> <p>Un joyeux fédéraliste</p> Solidarité, quel est ton non ? 2012-10-03T23:08:41Z https://www.treffpunkteuropa.de/Solidarite-quel-est-ton-non,05210#comment14857 2012-10-03T23:08:41Z <p>Bonjour,</p> <p>faisant partie de ceux élégamment assimilés aux « bruns » par notre camarade au dessus, je me permets d'intervenir pour apporter quelques éléments d'explication rapide sur l'article qui frôle parfois le mensonge par omission et assène des éléments comme des réalités ou des causalités naturelles qui n'existent pas.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Mélenchon est original en cela qu'il a extrait « l'extrême gauche » de son seul logiciel communiste et trotskiste (internationalistes) pour le rattacher à une autre tradition de gauche plus ancienne qui remonte à la révolution française. La nation est un concept qui « nait » de la gauche et auquel celle-ci se rattache fortement jusque dans les années 60-70 (où les communistes reprennent paradoxalement le flambeau, voir les discours de Marchais). « A celui qui n'a rien, la patrie est son seul bien » disait Jaurès, et une partie de la gauche (et du PS) s'y retrouve désormais.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> La comparaison avec les Républicains américains est pour le moins fallacieuse. Les Etats-Unis, état fédéral, s'est construit sur une base fédérale dès son origine, et sur un socle culturel majoritaire commun (langue anglaise, protestantisme, libéralisme). Rien de tout cela n'existe en Europe car il n'existe pas de peuple européen. Aussi la contestation de la superstructure serait davantage à rattacher aux mouvements régionalistes de catalogne, Flandre ou « Padanie ».</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Vous écartez un des principaux éléments de la contestation : l'abandon de la souveraineté du parlement. C'est le consentement à l'impôt qui fonde la citoyenneté aux origines (les citoyens actifs comme on les appelait). Le traité, en soumettant le parlement à un examen et a un éventuel réajustement de ses politiques budgétaires met la liberté du peuple sous la coupe réglée de deux institutions non-élues : la commission et la CEJ. Le tout pour imposer des orientations budgétaires fortement idéologiques et qui ont largement eu le temps de montrer leurs effets néfastes.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Enfin, si la question des « banksters » et du monde financier dépasse la simple responsabilité de l'UE, force est d'avouer que celle-ci à systématiquement abondé dans le pire sens qui soit, et l'os à ronger de monsieur Barnier (qui profite de l'occasion pour ajouter en douce une pierre de plus à l'édifice fédéral) ne masque pas que les décisions de l'Ue ont été une prime au monde de la finance ou à la dérégulation (le prêt à 1% d'intérêt aux banques privées décidé par M. Draghi (d'où vient-il déjà ?) en est l'incarnation, ou encore la fin des quotas textiles avec la Chine).</p> <p>Affubler l'UE de tous les malheurs du monde est absurde, vouloir l'absoudre systématiquement en dépit des faits l'est tout autant. L'UE n'a cessé de trahir ses promesses ("avec Maastricht on rira beaucoup plus ! -B. Kouchner), il ne me parait pas illégitime de regarder ce qu'il se passe avec une certaine méfiance.</p> <p>Bien à vous</p> <p>Un affreux nationaliste.</p> Solidarité, quel est ton non ? 2012-10-03T20:13:20Z https://www.treffpunkteuropa.de/Solidarite-quel-est-ton-non,05210#comment14856 2012-10-03T20:13:20Z <p>Oui j'ai lu l'article Valéry (y compris une bonne partie de la discussion qui s'en est suivie). C'est un texte que je rejoins très largement sur les constats qu'il dresse, notamment sur le bilan de l'intergouvernementalisme, dont on ne peut pas dire qu'il soit fleurissant. Ce sont des critiques tout à fait légitimes.</p> <p>Pour autant, en l'état actuel des choses, et compte tenu du contexte, je considère en effet, que le refus pur et simple de ce texte, quand bien-même les intentions sont louables, ne joue pas franchement en faveur des fédéralistes.</p> <p>Nous vivons une période où nos idées sont mises à rude épreuve, et peut-être de la manière la plus dangereuse. Nous ne passerons pas ce « grand saut », aussi soudain que salvateur, vers l'Europe fédérale. Les peurs, les angoisses collectives et les colères jouent trop en notre défaveur. Nous sommes, pour l'instant, et j'en suis le premier à me plaindre, contraints aux petits pas, aux petites avancées. Dont acte.</p> Solidarité, quel est ton non ? 2012-10-03T11:34:18Z https://www.treffpunkteuropa.de/Solidarite-quel-est-ton-non,05210#comment14854 2012-10-03T11:34:18Z <p><q>Peut-être pour la première fois, le logiciel idéologique de la gauche radicale s'enrichit d'un vocabulaire qui n'était pas jusqu'alors celui de l'internationalisme.</q></p> <p>Il ne s'agit pas du tout la première fois : c'était déjà le cas dès le référendum sur Maastricht en 1992 (par exemple par la voix de <a href='https://www.treffpunkteuropa.de/Carton-rouge-a-Jean-Pierre-Chevenement' class="spip_in" rel='nofollow'>Chevènement</a> ou en 2005. On se entre autre souviens du pathétique <q>T'en connais un toi de Lituanien ?</q> du leader d'extrême-gauche <a href='https://www.treffpunkteuropa.de/carton-rouge-a-jean-luc-melenchon' class="spip_in" rel='nofollow'>Mélenchon</a>.</p> <p>Serge July avait d'ailleurs dénoncé cette situation dans son brillant <a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/medias/20061205.OBS1535/l-editorial-de-serge-july.html" class="spip_out" rel='nofollow external'>éditorial du 30 mai 2005</a>.</p> <p>Le vacarme du discours des rouge-bruns sur l'Europe cache malheureusement les critiques plus pertinentes sur ce traité, notamment <a href='https://www.treffpunkteuropa.de/Pourquoi-est-il-acceptable-de-ne-pas-soutenir-l-adoption-du-traite,05195' class="spip_in" rel='nofollow'>notre Non de fédéralistes européens</a>.</p>