L'UE et la Turquie : oui au fiançailles, non au mariage - commentaires L'UE et la Turquie : oui au fiançailles, non au mariage 2008-11-20T09:30:50Z https://www.treffpunkteuropa.de/L-UE-et-la-Turquie-oui-au-fiancailles-non-au-mariage#comment5801 2008-11-20T09:30:50Z <p>Taratata, arrêtons de dire des âneries : l'AKP est un parti conservateur, pas un parti confessionnel ; <strong>son projet de société est effectivement conservateur et traditionnel</strong> (et tourné vers des traditions sociales qui d'ailleurs - souvent - sont complètement étrangères et ne doivent absolument rien à l'Islam littéral), <strong>mais certainement pas religieux fondamentaliste ni théocratique.</strong></p> <p>Faut arrêter les amalgames douteux et volontaires entre « Islam » (synonyme : religion musulmane), « islamique » (l'adjectif qualificatif s'y rapportant) et « islamistes » (terme par lequel on désigne les militants politiques partisans de l' « Islamisme » : vision politique et sociale pronant la mise en place d'une théocratie fondée sur une lecture littérale, fondamentaliste, intolérante et étroitement bornée des textes religieux).</p> <p>Contrairement aux bruits que certains (de ses adversaires politiques) ont répandu, ce parti (l'AKP) ne prétend aucunement établir la Charia en Turquie. Il s'agit là ni plus ni moins que de bobards (comme toutes ces histoires d' « agenda secrets », dont l'existence supposée mais invisible - et forcément d'autant plus inquiétante - est d'autant plus facile à agiter qu'ils sont invisibles et improuvables, puisque redoutablement secrets...).</p> <p>Ce parti là (l'AKP) s'est effectivement prononcé pour plus de tolérance de la part de l'Etat laïc à l'égard du port de certains signes religieux (mais aussi vêtements à sens social) comme le voile. Ainsi que pour certaines restrictions à la consommation de l'alcool. (Deux revendications politiques - parfaitement transversales - qui parcourent la société turque et tout le prisme de sa vie politique sans qu'elles émanent forcément d'intégristes religieux redoutables et violemment forcenés).</p> <p>En tout cas (faut arrêter de dire des conneries, hein...), cela ne fait certainement pas de l'AKP un parti théocratique intégriste qui voudrait transformer la Turquie en république islamique sur le modèle ayatollesque iranien (par exemple).</p> <p>Si vous voulez absolument faire un parallèle, faites-le donc avec n'importe quel parti chrétien-social ou chrétien-démocrate européen (allemand, belge, italien...), dont l'existence ne soulève à ce jour absolument aucun des hurlements « anti-fanatisme » dont vous parlez (sauf en Bavière, peut-être...).</p> L'UE et la Turquie : oui au fiançailles, non au mariage 2008-11-19T21:49:35Z https://www.treffpunkteuropa.de/L-UE-et-la-Turquie-oui-au-fiancailles-non-au-mariage#comment5799 2008-11-19T21:49:35Z <p>« Certes, c'est un parti islamique (mais pas islamiste !) »</p> <p>Si si, c'est bien un parti islamiste, d'ailleurs si un parti religieux chrétiens de cette trempe aurait été élu en Europe, on aurait entendu tous les « antiracistes » crier au fanatisme, mais là bizarrement, pour l'akp ces mêmes antiracistes pinaillent...eux qui ce font les champions de l'égalité pratiquent le « deux poids deux mesures »..lamentable !</p> L'UE et la Turquie : oui aux fiançailles, pourquoi pas le mariage ? 2008-11-16T19:50:12Z https://www.treffpunkteuropa.de/L-UE-et-la-Turquie-oui-au-fiancailles-non-au-mariage#comment5758 2008-11-16T19:50:12Z <p>Il faut saluer, pour commencer, l'effort de synthèse réussi de l'auteur. L'article fait une liste précise et intéressante des principales difficultés qui se posent lorsqu'on considère l'adhésion de la Turquie à l'Union. Ce faisant, il ne cède pas à la facilité sur des questions complexes : on a trop souvent lu ou entendu, dans d'autres médias, des raccourcis trompeurs au sujet de sa Turquie (que ce soit sur des questions géographiques, religieuses, géostratégiques, etc.). L'auteur parvient à éviter les généralisations abusives et à présenter les problèmes clairement.</p> <p>Seul point négatif à mon sens : on peut regretter que la conclusion ne soit pas mieux étayée, ou davantage documentée. L'argument selon lequel la Turquie est « un pays fier de son histoire et farouchement attaché à son indépendance » me paraît un peu vague : il me semble qu'il pourrait s'appliquer tout aussi bien à bon nombre d'autres États européens. On voit mal en quoi le nationalisme serait un problème spécifiquement turc, ou alors il faut documenter plus précisément cette question.</p> <p>Par ailleurs, je ne suis pas d'accord avec la suggestion selon laquelle le Royaume-Uni « voit dans l'adhésion de la Turquie un moyen de tuer l'idée fédérale ». Arrêtons de nous tirer dessus entre Européens ! Il est de bon ton, entre Français, de présenter les Anglais comme les ennemis systématiques de l'Europe politique, mais nos voisins ne méritent pas cette réputation désobligeante. Et rappelons (encore une fois !) que c'est la France, et non le Royaume-Uni, qui a rejeté la Constitution européenne, ce qui devrait nous amener à beaucoup plus de modestie. En tant qu'Européens convaincus, et partisans du fédéralisme, il me semble donc que nous devrions, plus que les autres, éviter ce genre de généralités sur un pays et un peuple d'Europe.</p> <p>Ce passage n'est cependant qu'un point très secondaire de l'article, qui dans l'ensemble m'a paru une exposition pertinente des défis posés par l'adhésion de la Turquie à l'Union. Il serait intéressant, désormais, de réfléchir à la manière de résoudre les problèmes qui ont été évoqués.</p>