Les leçons du scrutin présidentiel américain - commentaires Les leçons du scrutin présidentiel américain 2009-03-04T11:12:12Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-lecons-du-scrutin-presidentiel-americain#comment6380 2009-03-04T11:12:12Z <p>Merci pour ce débat intéressant. Au travers de mon article je voulais simplement transposer le système en Europe en l'adaptant à nos élections. Ce système n'est pas parfait mais à l'avantage de prendre en compte les voix de l'ensemble de l'Union.</p> Les leçons du scrutin présidentiel américain 2008-11-03T11:58:52Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-lecons-du-scrutin-presidentiel-americain#comment5672 2008-11-03T11:58:52Z <p>Débat théorique (ou rhétorique ?!) peut-être, mais il n'est pas complètement innocent de constater que le chef d'Etat de la fédération US s'appelle bien « président » et non pas « gouverneur ».</p> <p>Ce fait ténu mais révélateur peut passer inaperçu mais il montre bien à quel point ce pouvoir exécutif était initialement restreint dans l'esprit des constituants. Et si l'exécutif US est aujourd'hui devenu ce qu'il est, c'est surtout là le fait d'une évolution historique qui a vu un considérable élargissement de ses prérogatives (évolution pas initialement envisagée par les constituants de 1787). De là à souhaiter une évolution semblable pour la future « présidence » du Conseil européen...</p> <p>Là où ce débat peut paraître néanmoins intéressant, c'est lorsqu'il est agité pour expliquer comment on peut construire un espace public européen. Certains pensent que - pour ce faire - il suffirait de « personnaliser » le débat puis de confier le bébé aux appareils politiques et aux rouages institutionnels déjà existants. A mon avis - vu les forces en présence, les candidats potentiels et les mauvaises habitudes déjà prises - c'est une considérable erreur.</p> <p>Pour créer un véritable débat public européen (vraiment démocratique et pas seulement élitaire), il faudrait surtout lancer un débat public qui intéresse et secoue l'opinion et qui ait l'effet d'une bombinette sur le paysage politique européen (et qui en bouscule les protagonistes, comme toujours singulièrement endormis dans leur habituel ronron...). Malheureusement, on n'en prend pas le chemin.</p> <p>Et nous en restons là au ronron d'un débat europarlementaire bruxello-strasbourgeois qui ne passionne guère, superficiellement, qu'un petit microcosme de passionnés désireux de s'informer. On est là malheureusement bien loin d'un projet démocratique impliquant vraiment les citoyens, en profondeur.</p> Les leçons du scrutin présidentiel américain 2008-11-03T08:09:56Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-lecons-du-scrutin-presidentiel-americain#comment5670 2008-11-03T08:09:56Z <p>On ne peut pas éviter les questions par rapport à ce débat car tout le monde n'est pas pour un régime parlementaire « pur ». Mais il me semble que les différents articles ont démontré aussi que la fascination médiatique pour les Etats-Unis ne peut être calquée sur notre réalité européenne qui connaît un cancer comme tu le remarques toi aussi : l'intergouvernementalisme.</p> Les leçons du scrutin présidentiel américain 2008-11-02T15:22:16Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-lecons-du-scrutin-presidentiel-americain#comment5669 2008-11-02T15:22:16Z <p>Je suis assez perplexe devant ce débat réthorique. L'Europe n'a pas aujourd'hui besoin d 'un président à l'américaine compte tenu du peu de compétences et de moyens. Mieux vaut à mon sens faire vivre et améliorer la démocratie parlementaire qu'elle connaît aujourd'hui, en transformant la Commission en un véritable gouvernement désigné par le Parlement européen, que de singer un système présidentialiste qui désignerait un « chef » doté de pouvoirs forts et responsable devant personne. Cette fascination pour l'exécutif américain reste un réflexe très franco-française semble-t-il alors que l'Union européenne a su se doter d'institutions qui seront assez bien équilibrée dès que son aspect intergouvernemental aura été réduit.</p> Les leçons du scrutin présidentiel américain 2008-11-02T11:20:19Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-lecons-du-scrutin-presidentiel-americain#comment5668 2008-11-02T11:20:19Z <p>Pour personnaliser un débat européen, faudrait-il encore que nous ayons sous la main des personnalités politiques susceptibles de l'incarner et de susciter la passion et la controverse (genre Sarkozy ou Blair, par exemple). Malheureusement ce n'est pas le cas avec les actuels « prétendants » au poste de président de la Commission (Barroso, Juncker, Verhovstad : qui ont - tous trois réunis - autant de charisme qu'un beignet aux pommes...). Et ce n'est pas avec de telles « têtes de gondoles » qu'on pourra créer un débat de ce type vif et passionné sur l'Europe, en Europe.</p> <p>En l'heure actuelle, il serait tragique que les « Européens » s'imaginent qu'on puisse créer un espace public européen avec de tels « outils ». Pour ma part, il reste vraiment complètement incompréhensible qu'on ait obstinément choisi cette voie... au risque de contribuer ainsi au puissant taux d'abstention qui - sans aucun doute - en découlera.</p> <p>PS : Pour taux d'abstention en Europe et aux USA, encore faut-il vraiment pouvoir comparer des choses comparables : chez nous (en France) le taux d'abstention est calculé en utilisant pour référence les inscrits sur listes électorales alors qu'aux Etats-Unis, le taux de participation est calculé en fonction des résultats des recensements publics comptabilisant toute la population adulte en âge de voter... (résidents étrangers - légaux ou non - inclus !).</p> <p>Du coup, il en découle un différentiel démographique d'au moins 10 à 15% ! Et la participation électorale américaine annoncée comme étant - au mieux - d'environ 60% lors des élections présidentielles (selon leurs critères) s'éleverait en fait à près de 75% selon nos critères ! (soit notre taux de participation lors des élections présidentielles de 2002).</p> <p>Bref : des deux côtés de l'Atlantique les taux de participation aux consultations électorales sont en fait sensiblement équivallents, contrairement à ce qu'on veut bien (souvent complaisamment) en dire... Malgré un système électoral qui n'incite guère les « minoritaires » présumés à aller voter (essayez donc d'expliquer à un républicain californien ou un démocrate du Wyoming que ça vaut le coup de se déplacer alors qu'il sait par avance que son vote risque fort de ne servir absolument à rien...).</p> Les leçons du scrutin présidentiel américain 2008-11-01T23:10:39Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-lecons-du-scrutin-presidentiel-americain#comment5664 2008-11-01T23:10:39Z <p>affirmer que le président sera reconnu par tous dès lors que les résultats seront promulgués me paraît un peu rapide. je ne maîtrise pas bien le sujet et je dois avouer que je ne peux pas affirmer le contraire, mais le fait est que le pays est clairement divisé entre les côtes urbaines et l'intérieur des terres, de même qu'il est sur un ensemble de sujets qui polarisent la vie politique américaine (environnement, questions de moeurs etc.). le prochain président ne sera pas le président de tous les américains, en témoigne aussi le taux de participation régulièrement faible. bref, cela ne nous avance pas tellement dans la comparaison avec l'Union européenne. pour en revenir à l'article, ce qu'on peut en retenir c'est, je pense, davantage l'idée d'une personnalisation du débat public et des enjeux électoraux, faits et pratiques qui manquent cruellement à la constitution d'un espace public européen.</p> Les leçons du scrutin présidentiel américain 2008-11-01T16:54:25Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-lecons-du-scrutin-presidentiel-americain#comment5663 2008-11-01T16:54:25Z <p>Pardon, mais je trouve que c'est parfaitement artificiel et franchement tiré par les cheveux que de comparer l'élection d'un chef de l'Etat d'une superpuissace (dans un cadre géographique ouvert, espace public de la taille d'un continent et - surtout - assumé en tant que tel...) avec l'élection d'un chef de majorité parlementaire dans le cadre d'un espace public volontairement fragmenté en circonscriptions entre lesquelles n'existe - à l'heure actuelle en tout cas - absolument aucun dialogue politique.</p> <p>Pour créer un tel espace public, il ne suffira pas de promulguer des mesurettes techniques qui, même mises en place, ne modifieraient en aucun cas les (mauvaises) habitudes. Car malheureusement on peut prévoir que même si les prétendants au poste de chef de l'éxécutif européen sont effectivement annoncés six mois à l'avance... chacun continuera de faire sa campagne dans son coin sans - comme avant - se soucier le moindre du monde de ce qui se passe dans le reste de l'Union (et sans que n'existe, donc, aucun espace public commun...).</p> <p>Si vous voulez vraiment qu'il y ait un espace public européen et un véritable débat européen, (i. e : si vous voulez que les Portugais parlent aux Bulgares, et que les Estoniens parlent aux Irlandais, et qu'il naisse quelque chose de constructif de ce grand magma fécond...), ce n'est pas une procédure élective plutôt qu'une autre qu'il faut mettre en avant, mais un sujet de débat d'intérêt public commun qui intéresse, qui énerve, qui mobilise, bref : qui soit susceptible de passionner les foules.</p> <p>L'espace public des politiciens (via des procédures strictement électorales et des problèmes d'arithmétique électorale n'intéressant en fait que les professionnels de la profession...) c'est d'un intérêt politique somme toute assez limité : c'est là l'espace public des seuls appareils partisans, guère plus. L'espace public des citoyens, ça serait bien autre chose (et tellement mieux...).</p> Les leçons du scrutin présidentiel américain 2008-11-01T16:35:32Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-lecons-du-scrutin-presidentiel-americain#comment5662 2008-11-01T16:35:32Z <p><strong>Une démocratie supranationale ne voudra jamais dire qu'un hypothétique président européen serait élu grâce à une minorité maltaise ou autrichienne : quid de la majorité issue du suffrage universel ?</strong></p> <p>Si le président de l'UE devait être élu par un système de grands électeurs strictement similaire à l'actuel système américain (c'est à dire pas exactement dans le cadre d'un système de suffrage universel, option que quasiment personne ne propose...), c'est pourtant ce qui risquerait d'arriver dans le cas d'une élection très disputée.</p> <p>Aujourd'hui les Américains guettent ce qui peu se passer en Pennsylvanie, en Ohio ou en Floride pour savoir qui va finalement l'emporter. Dans un strict parallélisme (et avec un tel système), demain nous pourrions également regarder vers Malte, l'Estonie et l'Autriche pour savoir qui l'emporte au final.</p> <p>Ce que cet article oublie de dire c'est que le consensus américain actuel est tel que le verdit des urnes sera accepté de tous, quel qu'il soit. Et que dans le sud profond républicain, on acceptera l'élection d'un président « minoritaire » en Alabama et dans le Mississippi mais au final élu grâce aux voix démocrates de la Californie et de la Nouvelle-Angleterre.</p> <p>En revanche, ce qui m'étonnerait fort, c'est que les français d'aujourd'hui soient près à accepter l'autorité d'un président européen « à droite toute » élu sur un programme ouvertement libéral et à coup de référence cléricales appuyées, grâce aux voix polonaises, par exemple.</p> <p>Et ce sera le cas très certainement tant que n'existera pas un véritable espace politique européen, aujourd'hui vue de l'esprit (puisque le débat électoral reste - à ce jour - circonscrit à nos circonscription régionales ou nationales, sans véritable dialogue entre enous, par-dessus nos frontières...).</p> Les leçons du scrutin présidentiel américain 2008-11-01T10:42:05Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-lecons-du-scrutin-presidentiel-americain#comment5657 2008-11-01T10:42:05Z <p>Une démocratie supranationale ne voudra jamais dire qu'un hypothétique président européen serait élu grâce à une minorité maltaise ou autrichienne : quid de la majorité issue du suffrage universel ? Présenter les choses de cette manière est totalement irréaliste. De plus, il est 1/légitime et 2/ évident que les français, comme les allemands ou les slovènes, ne sont pas « prêts à considérer comme légitimes des majorités politiques issus de pays dont ils ne partagent pas les valeurs ». Cela va de soi. Le fait est que les Etats membres de l'Union sont censés partager un certain socle de valeurs communes : en ce qui concerne les valeurs de la démocratie représentative, il y a un consensus rare parmi les 27.</p> Les leçons du scrutin présidentiel américain 2008-11-01T10:04:34Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-lecons-du-scrutin-presidentiel-americain#comment5655 2008-11-01T10:04:34Z <p>Moi, j'aime bien cet article : il permet au contraire de poser la question que tu soulèves. Si on veut avoir un impact en tant que citoyen, il nous faut un pouvoir sur la désignation de la direction de la Commission européenne.</p> <p>Par ailleurs, je préférerais à ce système que le résultat ne soit pas le fait d'un suffrage universel indirect avec des grands électeurs. Autant que cela soit directement les députés qui nomment ce président de la Commission.</p> Les leçons du scrutin présidentiel américain 2008-11-01T08:37:05Z https://www.treffpunkteuropa.de/Les-lecons-du-scrutin-presidentiel-americain#comment5654 2008-11-01T08:37:05Z <p>L'article oublie de mentionner un certain nombre de points importants :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> 1- Le nombre de grands électeurs par Etat est révisé tous les dix ans, sur constat du dernier recensement décennal.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> 2- Le caractère fédéral de l'Union fait qu'il ne s'agit pas là d'une élection présidentielle mais de 50 élections présidentielles dont le résultat « fédéral » n'est qu'une synthèse.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> 3- Le système du « winner takes all » actuellement en vigueur dans la plupart des Etats pourrait être nuancé par une répartition proportionnelle des grands électeurs selon un système de circonscriptions infra-étatiques (mais cela casserait le caractère volontairement inter-étatique du scrutin).</p> <p>Ainsi, il y a déjà au moins deux Etats qui désignent leurs grands Electeurs selon un tel système : le Nebraska et le Maine (9 Grands Electeurs en tout). En 2004, le Colorado a proposé une telle réforme (alors repoussée par la majorité républicaine).</p> <p>En 2007, une semblable initiative a vu le jour en Californie (55 grands électeurs) : réforme qui assurerait alors une vingtaine de grands électeurs pour la minorité républicaine. Ce qui obligerait alors les démocrates à essayer de compenser cette énorme perte par d'autres gains (ou par d'autres réformes similaires, dans d'autres Etats très peuplés...). Projet enterré par la majorité démocrate.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> 4- En gros, il me semble que la problématique est mal posée : les Européens (les français) sont-ils prêts à accepter qu'un futur président de l'UE dépende d'un vote isolé à Malte, en Autriche ou en Estonie ? Sont-ils prêts à renoncer au caractère inter-étatique d'une semblable élection ? Les Européens (les français) sont-ils prêts à considérer comme légitimes des majorités politiques issus de pays dont ils ne sont - à l'évidence - pas si sûrs que ça de vraiment partager les valeurs ?! Et comme véritables concitoyens des ressortissants de ces Etats ?! Bref : sont-ils mûrs pour une démocratie supranationale ?! Et si non, comment y remédier...</p>