Le gouvernement islandais a annoncé le retrait de sa candidature à l’Union européenne.
Les Jeunes Européens - France regrettent cette décision qui est tout aussi impulsive et épidermique que celle qui l’avait poussé à déposer en hâte sa candidature pour se sauver de la crise en 2009. Frappés de plein fouet par la crise, la chute de 50% de leur monnaie et la faillite de leur secteur bancaire les Islandais avaient alors cherché la protection de l’euro et de l’Union européenne.
Ce pas vers l’Union européenne montre qu’en être membre a des avantages, dont celui de protéger et d’atténuer les crises. Il est donc dommage qu’en ces temps d’éclaircie économique pour l’Islande, son gouvernement ait décidé de mettre fin à un processus qui lui aurait permis de la mettre à l’abri de violentes secousses économiques qui risquent de se reproduire tôt ou tard.
Les Jeunes Européens - France rappellent que l’Union européenne ne doit pas être qu’une bouée de sauvetage. Elle doit être avant tout l’adhésion à un projet dont chaque Etat et chaque citoyen qui en fait partie intégrante tire bénéfice.
1. Le 17 mars 2015 à 10:54, par Sinaas En réponse à : Les Jeunes Européens déplorent la volte face islandaise
C’est regrettable en effet toutefois n’est-ce pas le signe que l’Union Européenne a globalement échoué à être un projet politique et se cantonne à être un espace économique. L’intégration de nouveaux pays ne me semble pas une priorité aujourd’hui. L’urgence serait plutôt de faire évoluer les institutions européennes. En terme de relations internationales par exemple, un état comme l’Islande n’a pas à gérer une position commune de l’UE mais peut composer avec les différentes postures des différents états sur différents dossiers. La crise grecque nous montre qu’on est très loin d’un état fédéral quand on envisage ouvertement de « radier » un état de la monnaie commune, quelles que soient les responsabilités. A partir de là peut-on toujours envisager l’appartenance à l’UE comme une véritable protection ? Les partis anti-européens montent en puissance dans toute l’Europe, c’est évidemment lié à la situation économique mais les institutions actuelles ne portent-elles pas une part de responsabilité importante ? L’UE ne devrait-elle pas se remettre en questions à la lumière des différentes crises de ces dernières années (même si je ne minimise pas ses succès) ? Ne faudrait-il pas lancer un projet d’union recentrée sur un noyau dur de pays moteurs et portant une idée plus ambitieuse de l’Europe ? C’est un vaste débat mais je trouve un peu court de « juger » l’Islande si simplement quand une part de plus en plus grande des citoyens européens rejettent l’Europe ou souhaitent la réformer en profondeur. Peut-on toujours prétendre à attirer de nouveaux pays et est-ce la priorité ?
2. Le 17 mars 2015 à 12:08, par shaft En réponse à : Les Jeunes Européens déplorent la volte face islandaise
KLes Islandais ont conclu que l’UE apporte plus de contraintes que de benefices.Ils n’ont pas oublié ce qu’on leur a imposé pour sauver les banques.De plus, un pays qui vit de la pêche ne peut accepter des quotats, raison qui marche pour la Norvège.A vu de ce qui passe en Europe, ce choix est logique
3. Le 20 mars 2015 à 13:08, par Lame En réponse à : Les Jeunes Européens déplorent la volte face islandaise
A vrai dire, la demande d’adhésion de l’Islande aurait dû être repoussée.
Elle était le fait d’un gouvernement qui ne s’intéressait à l’UE que pour les subventions. Il agissait contre l’avis de la majorité de sa population qui se satisfait très bien, comme les Norvégiens et les Suisses de ne pas appartenir à l’UE ou, pire, à l’Euroland.
Cette candidature était une insulte aux contribuables européens et aux électeurs irlandais.
4. Le 21 mars 2015 à 04:18, par Alain En réponse à : Les Jeunes Européens déplorent la volte face islandaise
Etant donné la violence sociale qu’impose l’UE pour sauver un système financier prédateur et le mépris qu’elle montre pour les plus faibles qui deviennent d’infâmes profiteur de l’assistanat, il heureux qu’il existe encore des gens assez intelligents pour refuser d’entrer dans cette société orwellienne.
De plus ces jeunes européens sont tellement dogmatiques qu’ils ne sont pas capables de voir comment l’UE voulaient faire main basse sur les ressources halieutiques de l’Islande.
Quand être à l’abri des violentes secousses économiques, c’est de la galéjades quand on voit qu’une des plus petites économies (la Grèce avec 1,3% du PIB) est source de tensions qui ont plusieurs fois mené l’euro au bord de l’éclatement et qu’une crise peut toucher toute l’UE au départ d’événements tout compte fait mineurs qui pourraient être réglés dans la minute sans l’égoïsme exacerbé (sous couvert de refus de l’aléa moral) d’états soi-disant « partenaires »
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