Un référendum sur l’appartenance à l’Union à l’horizon
Depuis les élections de 2010, la coalition formée par les conservateurs (Tories) et les libéraux-démocrates (LibDems), dirigée par David Cameron, premier ministre, gouverne le pays. Au cours de ces cinq dernières années, le Royaume-Uni a été confronté à la crise financière, au référendum écossais et au mécontentement croissant vis-à-vis des politiques migratoires. Par ailleurs, le parti eurosceptique de Nigel Farage, l’UKIP (UK Independence Party) gagne en popularité auprès de la population. L’UKIP dénonce dans ses campagnes une bureaucratisation due à l’Europe ainsi que l’influence politique de Bruxelles, et exige par conséquent la sortie britannique : le Brexit. Afin de contrecarrer la montée de l’UKIP, David Cameron a promis en 2013 la tenue d’un référendum sur l’appartenance à l’Union européenne s’il était réélu à son poste.
Les « Tories » et « Labours » au coude-à-coude dans les derniers sondages
Les derniers sondages d’opinion indiquent que les deux principaux partis (les conservateurs et les travaillistes) sont au coude-à-coude. Cependant, les résultats des Libéraux-Démocrates et des Verts seront particulièrement importants pour mettre une coalition au point. Alors que les LibDems ont perdu beaucoup de terrain au cours de cette année, le Green Party n’a lui cessé de rapidement gagner en popularité. Bien qu’une coalition avec l’UKIP soit peu probable, puisque même les conservateurs ont rejeté cette possibilité, une opposition eurosceptique forte au Parlement ne passerait pas inaperçue, surtout lorsqu’on sait que Cameron a dû promettre l’organisation d’un référendum lorsque l’UKIP ne comptait que deux députés.
Un Brexit en fonction du résultat des élections ?
Les JEF sont d’ardents défenseurs de la solidarité au sein de l’Union européenne et de l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union. Au-delà des raisons avancées par la JEF Cross Border Network, les statistiques indiquent qu’un Brexit aurait des conséquences négatives sur l’économie britannique. En fin de compte, ces arguments ont beau être inébranlables, ils n’ont que peu d’influence sur le résultat des élections, car c’est aux électeurs de prendre leur décision.
Faible taux de participation chez les jeunes
Au vu de l’importance de ces élections, l’inertie politique des jeunes Britanniques est particulièrement inquiétante. Même s’ils ont là l’occasion d’influencer leur avenir et celui de leur nation, les chiffres portent à croire que peu d’entre eux se rendront aux urnes. En 2010, moins de 50 % des Britanniques âgés de 18 à 25 ans se sont rendus aux bureaux de vote le jour des élections. À titre de comparaison, lors des élections parlementaires allemandes de 2013, plus de 60 % des jeunes de cette tranche d’âge se sont rendus dans l’isoloir. Bien que le système de vote britannique qui impose un préenregistrement de l’électeur soit partiellement coupable de cette abstention, c’est la désillusion politique largement répandue qui éloigne les jeunes des urnes. Cette tendance a une conséquence de taille : le cap politique du pays est exclusivement adopté par les citoyens de plus de 35 ans. Les campagnes telles que « Swing the vote » ont pour objectif de sensibiliser les jeunes électeurs potentiels en pointant du doigt des thématiques qui leur sont chères comme le chômage, les frais d’inscription à l’université ou encore la protection des données personnelles en ligne.
La participation des jeunes en politique est importante
Indépendamment de leurs convictions personnelles sur la relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, une plus grande participation des jeunes britanniques aux élections est dans l’intérêt de tous les Européens. Pour construire activement les politiques britanniques nationale et étrangère, les jeunes doivent faire entendre leurs voix. Il ne faut pas seulement défendre la campagne « EU loves UK », mais aussi « We love youth participation » afin d’encourager les jeunes générations qui pourraient décider de l’avenir de l’Europe et des conséquences qui l’accompagnent, à voter.
Suivre les commentaires : |