Depuis le début de la crise économique et financière, certains proclament la nécessité de la fin de l’Euro, voire de la fin de l’Union Européenne. Et pourtant, l’Union est toujours là. Malheureusement, elle persévère dans sa forme hybride, inachevée et incompréhensible pour beaucoup. Alors qu’elle est omniprésente sur de nombreux sujets socio-économiques, des voix de plus en plus nombreuses dénoncent l’illégitimité de Bruxelles. Pour les citoyens, cela se traduit par une impopularité record de l’UE.
Et pour arranger cela, les partis politiques ne rendent pas la tâche facile. Pour être élu ou réélu, chacun y va de sa petite critique. Mais personne ne propose ce qu’attendent les citoyens. Ce que nous attendons : une vision claire du rôle que doit jouer l’Union, de ce qu’elle doit faire et comment. Les petites querelles intestines sur les détails de telle ou telle loi et les petits arrangements entre amis dans la constitution des listes n’intéressent personnes. La question qui se pose en 2014, c’est l’avenir de l’Union que nos pères ont créé. C’est notre avenir.
Dans quel monde voulons-nous vivre en 2050 ? Quelle place pour notre modèle social ? Quelle éducation pour nos enfants ? Quel engagement pour la protection de l’environnement ? Quelles opportunités pour les entreprises, petites et grandes ?
Il est temps de faire face à la vérité. La France n’est pas grand-chose dans un monde interconnecté. Quel poids peuvent avoir 60 millions d’habitants face à 1,3 milliards de chinois, 1 milliards d’indiens, 300 millions d’Américains ? Nous avons pourtant toujours l’ambition d’influencer le grand jeu diplomatique mondial. Les interventions militaires récentes montrent bien notre ambition à diffuser notre modèle. Mais nous n’avons pas la force de le faire. L’Union européenne, par contre, est forte de 500 millions d’habitants. Elle est le premier marché mondial. Son poids économique, s’il se traduit enfin (,) en poids politique, peut, orienter les équilibres géostratégiques qui impactent notre marge de manœuvre.
C’est aux candidat-e-s et aux partis de prendre la mesure de ces enjeux et de proposer aux citoyens une vision pour l’Europe en 2050. Voici les véritables questions : Voulons-nous une politique de redistribution des richesses au niveau européen ? Voulons-nous une politique industrielle européenne ? Voulons-nous une politique de recherche et d’innovation européenne ? Voulons-nous une politique de protection de l’environnement européenne ? Voulons-nous une politique commune de défense ? Et enfin, voulons-nous une Europe unie, politique, qui met le bien être de sa population devant tout intérêt, ou voulons-nous continuer dans cette compétition malsaine entre États qui met à mal nos modèles économiques et sociaux ?
Voilà les choix qui s’offrent pour notre avenir et que les partis et les candidat-e-s doivent proposer aux électeurs. De ces orientations pourra jaillir une nouvelle Europe ; notre Europe.
1. Le 6 janvier 2014 à 19:31, par Bernard Giroud
En réponse à : Le 25 mai, choisissez votre Europe !
Il est bon et réconfortant de voir toute une jeunesse , la votre, jeunes européens France, nous rappeler régulièrement, les grands objectifs et principes qui sont à la base de la maison Europe que nous essayions de construire.
Vous rappelez aussi à la fin la réalité, « cette compétition malsaine », je dirais plutôt cette « compétition suicidaire », ou tous les coups sont permis ; Ainsi toute cette économie agricole à bas couts de main d’œuvre, sur la façade est de l’Allemagne, cassant la seule région française la plus organisée, en coopératives agricoles, la Bretagne !
Comment en sortir ? Nos bonnes intentions n’y suffiront pas, il faut s’aider, faire s’allier de grands groupes Allemands et Français, tels Siemens et Saint Gobin. Ceux-ci en parlaient, (le murmuraient) au mois de juin dernier,dans le groupe de travail Franco-Allemand pour la compétitivité et la croissance en Europe ; (BDI ET BDA Allemand et Mouvement des entreprises de France)à l’occasion du 50em anniversaire du traité de l’Elysée.
Il faut bien comprendre que les bonnes intentions de ceux qui n’ont pas les « manettes » de l’économie ne peuvent rien et ceux d’en face pas beaucoup plus, si nous n’arrivons pas à faire naitre des jumeaux de EADS Airbus.
Il faudrait qu’un certain nombre de nos représentants ou ceux qui se présentent comme tels, grandissent un peu, et se rendent compte qu’autour d’eux le monde a changé et qu’un certain nombre d’absolus doivent évoluer , de part et d’autre ; En droit de la propriété, comme en droit du travail..
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