Entre échanges de bonnes pratiques et débats, ce forum de discussion annuel a été instauré en 2012. Il a pour but d’associer les députés nationaux et européens à la mise en application des différentes politiques économiques de l’UE. Il s’agit de renforcer la coopération entre les niveaux européens et nationaux, tout en garantissant la responsabilité démocratique au sein de l’Union monétaire. Deux conférences rythment cette longue journée : la conférence sur le semestre européen et la conférence interparlementaire sur la stabilité, la coordination et la gouvernance économique dans l’Union européenne.
« This is the moment to build forward better » appelait Antonio Guterres, président de l’ONU en début de séance. Aux côtés d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, de Kristalina Georgieva, présidente du FMI, de Charles Michel, président du Conseil et de Christine Lagarde, présidente de la BCE, il a ainsi démarré la journée. « Construire un monde meilleur », cela a été tout le sujet des différentes discussions entre parlementaires. Il s’agissait notamment de mesurer les impacts de la crise de la Covid-19 sur les économies européennes, de faire le point sur les plans de relance des différents pays membres, et de définir des priorités économiques, climatiques et sociales.
Par la voix du député portugais Felipe Nato Brandao (PS), de nombreux députés ont demandé à ce que « la dimension parlementaire » soit « renforcée ». Selon eux, les différentes aides européennes ne pourront être efficaces que si une certaine coordination entre les pays membres mais également entre les parlements nationaux et européen est mise en place. « Avec le dispositif de redressement, nous sommes parvenus à un accord historique à un niveau européen », soulignait l’eurodéputé Pascal Canfin.
Il s’agit à présent d’investir les 750 milliards d’euros prévus dans le plan de relance Next Generation EU dans une « nouvelle économie, en adéquation avec les objectifs du Green Deal », ajoutait-il. Au vu de l’objectif de neutralité carbone en 2050 fixé par la Commission, il est plus que nécessaire de lier politique de relance et mesures en faveur de l’environnement, jugeait quant à lui Luis Graça, un député portugais.
Cela doit même aller plus loin pour certains. Répondant à l’inquiétude d’Antonio Guterres qui avertissait d’une reprise économique très inégalitaire au niveau mondial, certains députés se sont prononcés en faveur d’un plan de relance axé autour d’un « pilier européen des droits sociaux » ambitieux.
« Le plan de relance doit dépasser la logique de croissance » insistait Luis Graça. L’engagement des parlementaires en faveur d’objectifs environnementaux et sociaux ambitieux a été très clair. D’ici au 30 avril prochain, le plan de relance européen sera distribué aux pays membres. Ces engagements seront-ils toujours à l’ordre du jour ?
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