Une feuille de route européenne : une boussole pour les Etats
Selon cette feuille de route il est indispensable de : suivre un critère épidémiologique selon laquelle il faut avoir une réduction importante et une stabilisation du nombre d’hospitalisations ; il est essentiel d’avoir une capacité satisfaisante des systèmes de soins de santé et enfin il est indispensable d’avoir des capacités de surveillance adéquates qui se traduisent par l’augmentation des capacités de dépistage suivi par un isolement des personnes contaminées.
Selon la Commission, trois principes essentiels devraient mener l’action des États quand le moment de déconfinement sera réellement envisageable : la façon de déconfiner et de redémarrer l’activité économique doit être scientifiquement fondée ; il faut avoir une coordination entre les États membres pour éviter un chaos politique et il est également important d’être solidaire afin de mieux communiquer et de réduire les conséquences néfastes de la pandémie dans la société, l’économie et la santé.
Le respect de ces mesures est d’autant plus important qu’avec la levée progressive des mesures des restrictions et l’augmentation des contact personnels, il y aura inévitablement une augmentation des cas détectés qui explique également la nécessité d’avoir les systèmes de soins de santé opérationnels et satisfaisants.
Tactique et enjeux derrière la liberté attendue
Les stratégies du déconfinement au sein de l’UE varient d’un État à l’autre, mais on peut essentiellement les diviser en deux. D’une part il y en a qui ont déjà commencé le processus par la réouverture de petits commerces et certaines lieux publics ou établissements scolaires (Allemagne, Autriche, République Tchèque, Norvège, Slovaquie etc.), d’autre part il y a ceux qui planifient encore leur processus de sortie du confinement (Italie, France, Estonie, Hongrie, Bruxelles). Dans tous les cas, l’obligation de porter des masques et d’adapter son mode de vie est inévitable. Il ne faut pas non plus oublier que la stratégie de déconfinement choisi par un État peut être souvent liée – à côté des questions évidemment économiques – à la question des épreuves de fin d’année dans les écoles. Certains États qui ont – pour le moment – décidé de garder les épreuves de fin d’année doivent adapter leur stratégie de déconfinement parce que quel serait l’intérêt de garder les mesures restrictives quand on maintient l’organisation des épreuves de fin d’année ? Quant à la réouverture des frontières au sein de l’espace Schengen – en considérant l’article 23 du code frontières – c’est également aux États membres de décider de leur stratégie de circulation.
Les enjeux derrières les stratégies du déconfinement sont donc importants : tandis que le continent européen semble d’être « impatient » de relancer son économie et retourner à la vie « normale », beaucoup disent, tout comme le premier ministre français Édouard Philippe, que l’on doit probablement apprendre à vivre avec le virus. Ce dernier explique que les inquiétudes concernant les conséquences économiques et le fait que le coronavirus pourrait être revenir à l’automne incitent à la plus grand prudence lors des premières étapes du déconfinement. En tous cas avec cette pandémie, l’Europe – tout comme le reste du Monde – endure une épreuve bien difficile à résoudre dont les conséquences ne seront pas toutes mesurables dans les prochains mois.
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