« Face au retour des nationalismes, Erasmus est devenu pour le projet européen un précieux talisman. C’est ce programme de mobilité qui permet, à celles et ceux qui en ont la chance, de rencontrer et connaître leurs voisins tout en accédant à l’autonomie. Et en attendant un cadre unique de l’apprentissage européen afin de favoriser la mobilité de tous les apprentis, l’élargissement d’Erasmus + à des formations et apprentissages non-universitaires, est d’ores et déjà une avancée majeure pour laquelle les Verts se sont constamment battus.
C’est pourquoi je soutiens évidemment la proposition des Jeunes Européens d’aller plus loin encore, en rendant obligatoire la mobilité des jeunes en Europe. Ce ne peut être qu’une garantie supplémentaire pour l’avenir du projet européen, et une chance immense pour les futurs citoyens qui la vivront au quotidien dans les années à venir.
Vivre à l’étranger, c’est une occasion unique de se découvrir des compétences jusque-là inconnues, qui sont autant de richesses à exploiter ensuite pour soi et pour son entourage. C’est apprendre à être autonome, tout simplement. Mais aussi à mieux connaître ses voisins : faire culture commune, parvenir à ce que le vivre ensemble ne soit pas qu’un slogan mais bien une réalité, elle est là, la question fondamentale pour l’Europe après les attentats de Bruxelles, de Paris et de Copenhague.
Pour autant, est-ce que la mobilité des jeunes permettra d’éradiquer le chômage pour les moins de 25 ans ? Non, hélas. C’est le drame de l’Europe. On fait rêver des milliers de jeunes en leur offrant la mobilité pendant quelques mois, puis au retour, ils doivent affronter le mur du chômage, de l’exclusion et de la dépendance. La mobilité européenne des jeunes est hélas aujourd’hui plus subie que choisie. Celles et ceux qui quittent l’Irlande et les pays du Sud tels que le Portugal et l’Espagne ne le font pas de gaité de cœur. Il s’agit de trouver un travail avant tout !
Si la mobilité obligatoire des jeunes est une idée essentielle pour la perpétuation du projet européen, elle ne pourra véritablement porter ses fruits que si l’on redonne sens à ce dernier. Ce sens, c’est la transition écologique. Notre modèle de société ne peut plus être aussi dépendant des énergies fossiles. Il faut changer, vivre et travailler dans une société et une économie moins énergivores, et c’est en nous préparant à cela que nous créerons les emplois et formations de demain, pour les jeunes et moins jeunes, partout en Europe ! »
1. Le 6 juin 2015 à 04:43, par Xavier C. En réponse à : Karima Delli : « Faire culture commune »
Pauvre gamin qui voulait rester chez lui et qui se retrouve forcé à devoir partir quelques mois ailleurs en Europe...
C’est cool l’Europe ; voyager ; découvrir... mais de son plein grès !
La fin justifie-t-elle les moyens ?
Pourrait-on alors imaginer de déporter quelques millions par ci, quelques millions par là, pour forcer la « culture commune » ?
2. Le 6 juin 2015 à 12:01, par El gaucho francés En réponse à : Karima Delli : « Faire culture commune »
l’article étant proche, je vais recopier un de mes commentaires :
En ce qui concerne la MOBILITÉ, j’en ai moi-même effectué une et je pense que c’est une expérience enrichissante. Cependant : _les étudiants d’école d’ingénieurs ou de commerce ont déjà du mal à trouver une expérience à l’étranger. Alors le demander à tous les jeunes, même ceux sans qualification, me paraît utopique. _Pourquoi vouloir se limiter à l’UE ? Le monde est vaste et la plupart de mes camarades en Ecole sont sortie de l’UE (Etats-Unis, Argentine, Maroc, Chine, Vietnam, Indonésie,...) pour leur expérience internationale. Une expérience internationale doit permettre aux jeunes de s’ouvrir au monde, il est donc incohérent de vouloir se replier sur l’UE. Surtout, si vous voulez que chaque jeune trouve une expérience, il va falloir ratisser large pour trouver des opportunités.
Quant aux langues, encore une fois, pourquoi vouloir se limiter à l’Europe ? Apprendre l’arabe, le mandarin ou le russe me paraît objectivement tout aussi important que de connaître l’anglais, l’espagnol ou l’allemand et bien plus que de connaître le letton, le grec ou le slovaque (avec tout le respect que je dois à ces peuples). Pour s’ouvrir au monde, il faut apprendre les grandes langues du monde.
Ensuite, il me semble qu’il faut que le primaire soit consacré à apprendre les savoirs primaires tels que les mathématiques, le français, l’histoire,... Apprendre des langues étrangères me paraît secondaire. En plus, je ne vois pas l’intérêt : le secondaire me paraît suffisant pour apprendre les bases et, pour le reste, ça s’apprend dans un pays qui parle la langue
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