Jeu, set et match : le Conseil européen choisit la voie de la démocratie et nomme Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne

, par Le Bureau national des Jeunes Européens - France

Jeu, set et match : le Conseil européen choisit la voie de la démocratie et nomme Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne
Jean Claude Juncker Crédit photographique : PPE

Réuni aujourd’hui à Bruxelles pour évoquer les priorités stratégiques pour l’Europe pour les cinq années à venir, le Conseil européen devait surtout se prononcer sur la nomination du prochain président de la Commission. Cette décision met fin à un mois de déclarations théâtrales et de rebondissements (in)attendus, au cours duquel l’Europe n’a pas donné à voir au monde son plus beau visage.

Jusqu’au bout, on aura cru que le Conseil pourrait décider de passer délibérément outre le choix fait par les électeurs européens le 25 mai dernier. Mais même dans la douleur, le Conseil a accouché de la meilleure décision qu’il pouvait prendre : celle de respecter l’acte démocratique amorcé par les partis politiques pendant la campagne et de nommer à la tête de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, candidat du PPE, parti arrivé en tête à l’issue des élections.

Indépendamment de l’avis que l’on peut avoir sur la personne de Jean-Claude Juncker, cette décision est à saluer, puisqu’elle constitue une avancée indéniable du modèle démocratique européen. Pour la première fois dans l’histoire de la construction européenne, les partis ont fait campagne avec un candidat connu de tous à l’échelle du continent, permettant ainsi aux citoyens d’avoir leur mot à dire sur qui devrait gouverner l’exécutif européen.

Certes, la procédure était imparfaite, et on ne peut que déplorer l’attitude pitoyable d’un David Cameron vent debout contre une nomination sur laquelle il aurait pu influer il y a de cela des mois. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont donné une piètre image de l’Europe en jouant les marchands de tapis de bas étage, sur une nomination qui aurait dû faire l’objet de dialogues et négociations en amont des élections, et relever ensuite de l’évidence. Il y a donc encore beaucoup à faire avant que l’Union européenne ne se dote pleinement d’un système institutionnel aussi démocratique que légitime, et il faudra s’en souvenir dans cinq ans, quand il faudra remettre le travail à l’ouvrage pour tenter de l’améliorer.

Mais aujourd’hui est un jour à marquer d’une pierre blanche comme celui où les citoyens ont fait entendre leur voix jusqu’aux sommets des institutions de l’Union, démontrant ainsi qu’il n’y a pas qu’à Bruxelles qu’on décide l’Europe.

Vos commentaires
modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom