« La jeunesse c’est normalement le moment de la découverte ». À la place « qu’a-t-on demandé aux jeunes aujourd’hui ? De garder les distances sociales, de rester confiné et de faire l’école à la maison. Pendant plus d’un an ». Le discours d’Ursula von der Leyen a commencé par un hommage appuyé à la jeunesse européenne. Une forme de reconnaissance des sacrifices auxquels cette jeunesse a consenti durant la pandémie. « Nous ne pourrons jamais rendre à notre jeunesse le temps que nous avons perdu. »
Mais pour la présidente, la résilience dont ont fait preuve les jeunes européens représente même une source d’inspiration. « Notre Union sera plus forte si elle ressemble davantage à la nouvelle génération : réfléchie, déterminée et attentionnée ».
« Comment fera-t-on l’Europe si les jeunes ne voient pas en elle un projet collectif et une représentation de leur propre avenir ? » (Jacques Delors)
Plus que de bâtir une Europe à l’image des jeunes, la volonté de l’Allemande est de permettre aux jeunes de « pouvoir façonner l’avenir de l’Europe » pour que celle-ci ait « une âme et une vision qui leur parlent ». C’est dans ce but qu’il est proposé de faire de 2022 l’année de la jeunesse européenne. Non seulement pour la mettre en lumière et la célébrer, mais aussi pour la replacer au centre du débat européen. Car 2022 est également l’année du rendu des travaux de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, forme de consultation citoyenne à l’échelle du continent entamée en mai dernier.
Pour Mme. von der Leyen, ce sont les jeunes qui doivent « mener les débats » de cette conférence. « C’est leur avenir et ça doit être leur Conférence ». Et pour que cette mobilisation ne se fasse pas en vain, la Commission se dit « disposée à donner suite » aux points qui seront décidés à l’issue de cette conférence.
« L’Europe a besoin de toute sa jeunesse »
Soucieuse de ne laisser personne de côté, la présidente de la Commission annonce la mise en place d’un nouveau programme, dénommé ALMA. Dédié à tous ceux « qui tombent entre les mailles du filet », « qui n’ont pas d’emploi », « ne suivent ni enseignement ni formation », il doit leur offrir « la possibilité d’une expérience professionnelle temporaire dans un autre État membre ». Une sorte de complément à Erasmus, dans un cadre élargi à l’emploi et la formation. La cheffe de l’exécutif n’a donné ni calendrier ni précisions supplémentaires sur le fonctionnement concret du programme. Mais il doit permettre à ces jeunes « d’acquérir des compétences, créer des liens et se forger leur propre identité européenne ». Eux aussi, estime la cheffe de l’exécutif européen, « méritent de vivre une expérience comme Erasmus ».
Suivre les commentaires : |