Le Brexit, la montée des populismes et l’urgence économique et sociale imposent une réforme de l’Union européenne. Les Jeunes Européens de Strasbourg s’engagent pour une autre Europe, plus proche des citoyens, qui s’illustre dans cette capitale européenne, celle du pouvoir législatif, celle des représentants européens élus au suffrage universel direct.
Nous sommes la génération Schengen, la génération Erasmus, une génération sans frontières, et nous exigeons que notre appel soit entendu. Il est impensable que notre histoire commune et nos valeurs soient bafouées à nouveau à cause du manque de courage politique et de la résignation citoyenne.
En tant que jeunes et en tant que citoyens européens, nous sommes directement concernés par l’avenir de notre continent. Nous voulons participer pleinement aux décisions d’aujourd’hui qui ont des conséquences décisives sur notre société de demain.
Au lendemain du vote en faveur du « leave » au Royaume-Uni, trois constats s’imposent.
Par cette volonté d’isolement de la scène internationale et européenne, le Royaume-Uni perd en souveraineté politique et économique.
Les Britanniques ont ignoré le rôle primordial qu’a joué leur pays dans la construction européenne mais, pire encore, ce que l’Union européenne a pu leur apporter et la place qu’ils auraient pu tenir au sein de la relance du projet européen. Ce vote est révélateur d’une méconnaissance liée aux programmes éducatifs nationaux, à la mauvaise communication de l’Union européenne, à l’analyse orientée de certains médias nationaux et à la démagogie de certaines personnalités politiques.
Le Brexit met en lumière le cruel déficit de courage des gouvernements nationaux et des responsables politiques européens en faveur de la construction européenne. Ce manque de courage et de vision politique ont provoqué concrètement un fossé entre citoyens et institutions, exacerbé les divisions et déçu les plus optimistes d’entre nous.
Face à la sortie du Royaume-Uni, les citoyens attendent des responsables politiques qu’ils aient une position claire et ferme tout au long du processus des négociations, afin de défendre leurs intérêts et leurs attentes quant à la relance du projet européen.
Les Jeunes Européens - Strasbourg appellent les responsables politiques européens et nationaux à saisir l’occasion pour donner un nouveau souffle à l’Union européenne, dans le sens d’une Europe fédérale, démocratique, transparente. En tant que jeunes citoyens préoccupés par l’avenir de notre continent, nous réclamons la mise en place de 5 propositions urgentes dans les 5 prochaines années.
- Mettre en place une Europe institutionnelle transparente et démocratique : Création d’un gouvernement fédéral remplaçant les 28 commissaires choisis par les Etats, responsable devant le Parlement européen ; le Parlement européen doit posséder l’initiative législative ; création de circonscriptions transfrontalières et non plus uniquement nationales pour les élections européennes ; transparence et diffusion publique des débats au sein du Conseil européen.
- Exiger une Union sociale et fiscale solidaire : Création d’un salaire minimum européen proportionnel au niveau de vie dans chaque Etat membre ; exercice par le Parlement européen d’un pouvoir de contrôle sur l’activité de la Banque Centrale Européenne (BCE) ; harmonisation fiscale entre les Etats membres ; taxes sur les transactions financières au bénéfice de l’Union européenne.
- Créer une Union humaniste aux frontières extérieures fortes : Exigence d’une répartition équilibrée et proportionnelle des personnes réfugiées à la population et au PIB de chaque Etat membre ; augmentation du budget alloué à Frontex pour un meilleur contrôle des frontières extérieures ; création d’une politique d’asile commune et du sauvetage en mer ; renforcement de l’Eurocorps pour une lutte efficace et commune contre le terrorisme.
- Rassembler les citoyens autour des valeurs de l’Union européenne : Améliorer l’enseignement de la citoyenneté européenne par un programme axé sur l’histoire, le fonctionnement et les valeurs de l’Union européenne ; instauration d’un programme d’information commun sur chaque grande chaine nationale ; harmonisation des cartes d’identité nationales ; obligation d’arborer le drapeau européen sur tous les bâtiments financés ou co-financés par l’Union européenne ; création d’un statut européen pour les associations.
- Faire de l’environnement un véritable enjeu européen : Taxer les entreprises qui fraudent sur l’impact polluant de leurs produits ; mettre en place une politique énergétique ambitieuse commune ; augmentions des subventions européennes dans les énergies renouvelables ; réformer la PAC pour privilégier la production locale et les circuits courts de distribution.
L’Europe fédérale, c’est la concrétisation d’un projet politique, social, transparent et proche des citoyens. Après l’électrochoc du Brexit, il est urgent pour nos dirigeants européens de prendre leurs responsabilités pour bâtir une Europe démocratique et fédérale.
1. Le 5 juillet 2016 à 10:24, par VINCENT En réponse à : Brexit : Il est temps de réformer l’Union européenne !
Bonjour, Une bien belle idée,il faut que la jeunesse se prenne en charge car c’est de son avenir qu’il s’agit,l’Europe se perd dans la politique et les responsables doivent être remplacer,il n’est plus tolérable d’avoir des gens qui sont aux commandes de plus de soixante dix ans,avec des contacts encore dans les affaires !
Chaque pays formant l’Europe a des spécificités qu’il n’est pas inutile de respecter,mais tous doivent aller vers un destin commun une Fédération forte et en harmonie avec ses citoyens sans dumping social entre eux.
Bien à vous
Jean-Claude VINCENT retraité
2. Le 6 juillet 2016 à 08:50, par SABY Monique En réponse à : Brexit : Il est temps de réformer l’Union européenne !
D’accord sur tous les points. Et que faire de notre Continent face à la mondialisation financière alors que l’UE fait le poids d’un nain (G7) ? Par ailleurs, le dumping social est mondial par la mise en concurrence du capital humain et elle va s’aggraver encore par la raréfaction du travail. On ne peut pas penser l’Europe sans penser mondialisation !
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