Vers une « démarkisation » de l’euro ?
Le 22 janvier 2015, Mario Draghi, président de la Banque Centrale Européenne, annonçait le rachat de titres (privés et publics) à hauteur de 60 milliards d’euros par mois jusque septembre 2016. Cette pratique est dénommée en économie « QE » ou « Quantitative Easing ». C’est la pratique qui consiste tout simplement à injecter des liquidités dans le circuit économique. La Banque Centrale Européenne avait depuis l’été 2014 semblé aller en cette direction, mais dans des proportions moindres. Cette méthode est pourtant en rupture avec les conceptions classiques de la BCE, dans la mesure où elle avait pour habitude de pratiquer une certaine rigueur monétaire, avec notamment pour but un euro fort et une stabilité des prix. L’euro, fruit d’un compromis.