« Vive l’euro ! »

Que reproche-t-on, au juste, à la monnaie unique ?

, par Alain Malegarie

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« Vive l'euro ! »

Après le double vote négatif en France et aux Pays-Bas sur le Traité constitutionnel, l’Europe doute de sa foi, de sa force, de son avenir.

Et ce n’est pas un hasard si, quelques semaines à peine après ces referenda, la réalisation la plus aboutie, la plus emblématique de la construction européenne, l’euro, s’est trouvée attaquée, contestée dans quelques pays, pour diverses raisons passablement contestables sur lesquelles il convient de revenir.

L’euro a pu ainsi apparaître comme la « victime expiatoire » de toutes les difficultés économiques et sociales, en France, en Allemagne, en Italie (Ligue du Nord), aux Pays-Bas.

Prises de position de certains politiques populistes, ou d’économistes « eurosceptiques », mais aussi plusieurs sondages dans ces pays, demandaient carrément le « retour aux monnaies nationales », voire, ce qui est tout aussi absurde, une « double circulation » entre les anciennes monnaies nationales et l’euro.

Comment a-t-on pu en arriver là, alors que l’euro, il y a un peu plus de 7 ans, était né dans l’enthousiasme, voire dans l’allégresse ?

De malentendus en malentendus, de craintes en craintes de tout, de l’Europe, de la mondialisation, des délocalisations, on en vient, faute de débat pédagogique et courageux qui devrait être dispensé régulièrement par les politiques et les médias, à souhaiter « détricoter » tout ce qui a été fait pas à pas, depuis plus de cinquante ans sur le plan économique, social et monétaire, et qualifié ou perçu aujourd’hui comme une abomination libérale, voire « ultra » libérale. Situation surréaliste, ubuesque, qui prêterait à rire, si les conséquences (exprimées dans les urnes) n’étaient pas si dramatiques.

Que reproche-t-on, au juste, à la monnaie unique européenne ?

Déjà, quelques mois après sa naissance, on reprochait à l’euro de baisser par rapport au dollar, premier référent mondial. Quand l’euro a atteint 80 % de la valeur du dollar, d’aucuns se sont gaussés. Sans s’apercevoir qu’aucune monnaie nationale n’avait jamais atteint, auparavant, 80 % de la valeur du dollar !

Ensuite, l’euro a lentement mais sûrement pris sa place de seconde monnaie mondiale, ce qui n’est pas si mal, et s’est même permis de surclasser en cotation le dollar, jusqu’à 30 % au-dessus. Les mêmes excellences qui condamnaient sa baisse anticipée, ont alors hurlé aux conséquences d’un euro trop fort sur la compétitivité internationale des entreprises européennes, alors même que plus des deux tiers des exportations s’effectuent à l’intérieur même de la zone euro !

En outre, le taux de change n’est pas la seule variable d’ajustement du ratio importation/exportation. L’innovation d’un produit, sa valeur ajoutée technologique, favorisent davantage son succès à l’exportation.

L’euro a-t-il fait monter les prix ?

Mais surtout, l’euro affecte le pouvoir d’achat des Européens. Ce sentiment, ravageur, est profondément ancré dans l’inconscient collectif, et pas seulement des Français. C’est tout le problème du décalage entre le « ressenti » des consommateurs à l’égard de la hausse des prix, et la réalité de la hausse, telle qu’elle est scientifiquement mesurée par les indices sérieux (Insee ou autres).

Pour résumer, chaque ménage « fait » son panier, et « perçoit » l’inflation à l’aune de ce qu’il consomme isolément : lorsqu’il achète des fruits et légumes, des cigarettes, de l’essence, du café ou un demi de bière, il « sent » bien une hausse. Il est clair à cet égard, que certains commerçants ont su « profiter » du passage à l’euro, et de la non accoutumance ou non vigilance du consommateur à l’égard d’une monnaie qui valait 6,5 fois plus cher, ce dont il n’avait pas conscience. L’exemple le plus frappant est celui de la pièce de 1 cent que beaucoup laissent à la caisse, confondant sans doute la valeur d’un centime d’euro avec un centime de franc !

Pourtant, globalement, toutes les études sérieuses, publiques ou privées attestent bien que le pouvoir d’achat des Français est en augmentation constante depuis 1999 (naissance de l’euro scriptural), et même depuis 2002 (introduction de l’euro fiduciaire). Selon l’Insee, le pouvoir d’achat des ménages a augmenté (une fois l’inflation déduite) de 2,5 % en 2002, a ralenti en 2003 (+0,5 %), puis est reparti en 2004 avec une hausse de 1,6%.

L’inflation généralisée (certains parlent de 10, 20, voire 30 % de hausse !) est donc largement subjective. Mais le mal est fait, faute d’explication pour contrecarrer objectivement une telle perception, erronée. Il arrive aussi qu’on mélange tout : la hausse des fruits et légumes en hiver (ou en été s’il ne pleut pas), ce n’est pas la faute de l’euro ; les abus des « marges arrières » dans la grande distribution, ce n’est pas la faute de l’euro ; et la modération salariale depuis les années 2000 (en partie due aux effets « 35 heures ») qui accroît le « perçu » de hausse des prix, ce n’est toujours pas la faute de l’euro.

L’euro a été d’emblée pris pour le bouc émissaire idéal (avec la Banque centrale européenne, ça allait de soi !). Et personne n’a pris sa défense. Il est tellement profitable, politiquement parlant, d’aller « dans le sens du poil ». Profitable, peut-être, mais lâche et dangereux, assurément.

Faut-il réformer la BCE ?

De fil en aiguille, le pouvoir « exorbitant » confié à la BCE, pouvoir « non démocratiquement élu » a fait l’objet d’attaques en règle, notamment sur sa principale mission : la stabilité des prix. C’est oublier un peu vite pourquoi on a voulu créer l’UEM (Union économique et monétaire), avec une monnaie mondiale, l’euro : c’est parce que, à partir des années 1980, l’ensemble des économies développées, l’ensemble des économistes de toute tendance, de toute obédience (à de rarissimes exceptions près) se sont ralliés à la nécessité absolue de confier aux banques centrales indépendantes la faculté de gérer, en toute liberté, les politiques de taux d’intérêt en contrôlant l’inflation.

Car l’histoire économique et monétaire est remplie des ravages qu’ont pu causer les inflations incontrôlées et les crises monétaires. C’est curieux comme cette raison fondamentale est « oubliée » aujourd’hui, où, grâce à l’euro, on ne craint plus une inflation à deux chiffres, où il ne peut plus y avoir de dévaluation sauvage (dite « compétitive »), où la stabilité prévaut. De telles attaques sont, là encore, profondément injustes, et résultant là aussi d’un manque évident de pédagogie.

On parle même de « rigueur aveugle » de la part de la BCE. Mais de qui se moque-t-on ? La BCE a, au contraire, manoeuvré, le plus souvent, finement, avec une monnaie mondiale toute jeune, face au « référent » dollar. Elle a mené une politique de taux d’intérêt volontariste, abaissant le taux de 3 % à 2,50 % en 1999, pour les remonter à 4,75 % en 2000, puis relâchant les taux jusqu’à 2 % en 2003. Les résultats sont flatteurs : l’inflation est restée contenue, dans toute la zone euro, à 2,3 % ; 2,1 % et 2,1 % en 2002, 2003, 2004. 2005 a été sur le même niveau.

L’euro, comme référent international, second derrière le dollar, a tenu bon lors de crises nombreuses et variées : faillites d’Enron et Vivendi ; montée du terrorisme (11 septembre 2001) ; crises majeures en Asie, en Russie, en Argentine. On a oublié tout cela !

Or, durant ces terribles secousses, les anciennes monnaies nationales, notamment les plus faibles, auraient été ballottées (voire balayées) comme un fétu de paille (dévaluations fortes, d’où montée des taux d’intérêts et fin de la croissance). Sans compter le surenchérissement du coût des importations (un litre de Super 98 à 1,50 €, par exemple), l’alourdissement du poids de la dette des Etats, et l’instabilité monétaire chronique qui pénalise toujours les échanges internationaux.

Un euro qui nous protège...

Oui, au risque d’être à « contre-courant » de la pensée (quasi) unique, l’euro nous protège, l’euro donne à l’Europe un peu plus de puissance économique et même politique. Qu’on le veuille ou non, il est la plus belle réussite de la construction européenne depuis 50 ans. Sachons le protéger, le fortifier, avec un pacte de stabilité remanié et respecté.

Car, il faudra bien admettre, là aussi, ce principe économique et budgétaire élémentaire qu’on ne peut vivre durablement avec des dettes publiques abyssales, sans pénaliser durablement les générations futures, et s’interdire toute marge de manoeuvre pour des politiques d’avenir cruciales (recherche-développement).

La France, avec ses 2 000 milliards d’euros de dette (soit 32 000 euros par Français), et qui ne peut plus que rembourser l’intérêt de sa dette (l’équivalent du produit de l’impôt sur le revenu), et non la dette elle-même, est en grande difficulté. Mais tout le monde ou presque s’en moque. Il faut dire que les Français ont pris depuis longtemps quelque distance avec l’économie !

Alors, soit : tout va très bien, Madame la Marquise ! Mais, de grâce, gardez l’euro. En ces temps incertains, il peut, il doit encore servir. Et pour longtemps !

 Article extrait de Europe fédérale, bulletin de l’UEF-France, N° 25, mai 2005. Tous droits réservés.

 Photo : 200 euros (cc) William Spaetzel

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Vos commentaires
  • Le 24 juin 2006 à 14:04, par Fabien En réponse à : « Vive l’euro ! »

    Le paradoxe que tu pointes est fondamentale : comment ne pas ressentir que les prix augmentent et en même temps faire la distinction avec l’arrivée de l’Euro ?

    C’est un vrai casse-tête ! Je n’arrive toujours pas à l’expliquer...

  • Le 24 juin 2006 à 21:03, par Ali Baba En réponse à : « Vive l’euro ! »

    Je n’ai pas l’impression que l’euro est si attaqué que ça... À part par les De Villiers, Le Pen et consorts, mais ça, c’est un peu normal non ?

  • Le 25 juin 2006 à 22:59, par Matthieu En réponse à : Pour Fabien

    Le meilleur moyen de l’expliquer pourrait être de rappeller à tes interlocuteurs que si l’on a introduit l’euro, c’est pour lutter contre l’inflation galopante des années 1980. Inflation qui était alors non seulement ressentie, mais également mesurée. Autrement dit, qui existait réellement...

  • Le 26 juin 2006 à 19:40, par Ronan Blaise En réponse à : L’Euro a-t-il fait monter les prix ?

    Pour essayer de répondre de façon simple et claire à cette question économique complexe qui mériterait à elle seule un article (une gageure...) on pourrait relever les points suivants :

    (1) Les prix ont-ils augmenté lorsque nous avons commencé à payer en Euros ?

    Oui, on constate effectivement qu’il y a eut des augmentations des prix. Mais, la plupart du temps, ces augmentations des prix ont été liées à l’inflation du moment (taux d’inflation s’établissant alors à 2,3% en 2002, année de l’introduction de l’euro fiduciaire) et non au seul passage à la monnaie unique.

    (2) Dans quelle mesure le passage à l’euro participe-t-il donc à cette inflation ?

    En fait les spécialistes évaluent l’augmentation moyenne des prix à la consommation due au seul basculement à l’euro à seulement 0.1 / 0.3% constitutifs du taux d’inflation d’alors (2.3% en 2002, année de l’introduction fiduciaire la monnaie unique). Le reste (99,7% de l’inflation...) s’expliquant par d’autres facteurs.

    Ainsi, sur un panier d’achat de 100 euro et pour lequel on constaterait une augmentation (due à l’inflation) de 2.3 euros (donc, total : 102.3 euro), l’augmentation due à l’euro ne représenterait en fait pas plus de trente eurocents du total de cette hausse.

    (3) Dans ce cas, pourquoi tout le monde semble croire que l’euro a fait monter les prix ?

    En effet, l’ambiance générale et les sondages d’opinion effectués auprès des consommateurs tendent à accréditer l’idée que l’introduction de l’euro a entraîné de très fortes augmentation des prix avec une hausse de ceux-ci qui serait bien supérieure à l’inflation réelle.

    Mais, si nous avons une telle perception, c’est parce que notre perception de l’inflation dépend avant toute chose des petits achats en liquide du quotidien (le pain, le ticket de bus, une tasse de café, le prix du timbre, etc...). Or, au moment où nous avons commencé à payer en euro, le prix de certains de ces produits a effectivement augmenté de façon inhabituelle.

    Mais, il ne faut pas oublier que ces petits achats du quotidien ne représentent sans doute qu’une part moindre du ’’panier’’ des dépenses pour tout un chacun. Alors que les autres postes de dépenses les plus important d’un budget type (loyer, assurance, équipements divers, achat automobile, etc...) n’ont pas subi de telles augmentations. Or le prix de ces articles (qui participent sans doute davantage au montant total des dépenses d’un foyer type) est resté stable, ou n’a que très peu augmenté. D’où, en fait, la très faible inflation actuelle.

    Bref, si nos contemporains ont bel et bien le sentiment que le basculement à l’euro a été accompagné d’une augmentation des prix, il faut néanmoins juste souligner :

    (1) que ces hausses des prix ont toutefois été limitées à certains produits, (2) limitées de manière globale et générale, (3) n’ont eut -somme toute- qu’un impact limité sur le coût total de la vie dans un contexte d’inflation tout de même très réduite et (4) que l’Euro en lui-même n’y est sans doute très probablement pour rien...

    (ex : l’augmentation actuelle du coût du pétrôle et des matières premières sur le marché mondial, l’euro n’y est absolument pour rien du tout...).

  • Le 26 juin 2006 à 20:03, par Ronan Blaise En réponse à : « Vive l’euro ! »

    Néanmoins juste rappeler qu’en juin 2005, M. Roberto Maroni (alors ministre du travail du gouvernement Berlusconi, et membre de la Ligue du nord) prônait alors le retour à la lire dans la « Repubblica ».

    Et qu’au même moment l’hebdomadaire allemand « Stern » titrait ainsi sur la question : ’’Haben wir uns am Euro verschluckt ?’’ (i. e : ’’Eurofrustration, chômage, hausse des prix : Aurions-nous avalé l’Euro de travers ?’’). L’Euro étant alors accusé de freiner la croissance économique et d’appauvrir les Allemands. Des thèses alors reprises dans des journaux économiques de premier plan comme « The Wall Street Journal » et « The Economist » de Londres.

    Et il est vrai que -privées de leurs traditionnelles ’’défenses naturelles’’ comme la possibilité de dévaluer ou de baisser à volonté leurs taux d’intérêts- certains pays, comme l’Italie, se sentent aujourd’hui ’’corsetés’’ par les disciplines strictes de l’Euro (i. e : taux de change fixe, taux d’intérêt unique, contrôle des déficits budgétaires et mise en place de procédures d’amendes et sanctions pour déficit public excessif...).

    Mais, franchement, du seul point de vue du consommateur et du citoyen, autrefois soumis aux violents contrecoups des dévaluations compétitives décidées par l’Etat (mais au détriment des populations...), n’est-ce pas un mieux ?

  • Le 27 juin 2006 à 15:05, par Florent En réponse à : « Vive l’euro ! »

    Je rajouterai simplement qu’en Italie, l’euro a été attaqué par la droite durant toute la campagne présidentielle (pour attaquer Prodi président de la Commission Européenne à l’époque de son introduction). Il y a aussi un parti « no euro » s’est créé lors de la présidentielle italienne.

  • Le 29 juin 2006 à 07:25, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : « Vive l’euro ! »

    Il faut faire lire cet article à Sarko...

  • Le 1er juillet 2006 à 16:40, par Ali Baba En réponse à : « Vive l’euro ! »

    Excellent article, en tous points.

  • Le 8 janvier 2007 à 09:56, par banzai En réponse à : L’Euro a-t-il fait monter les prix ?

    C’est simple pourquoi ne pas mettre une liste de produits courant avec les prix avant l’euro et aprés au moins c’est concret avec la hausse de la vie courante :

    moi je peux donner 2 exemples :

    Pomme de terre 5kg = 1,49 cts FRANCS !!! et maintenant 5Kg = 2,80 EUROS = 18,37 FRANCS

    et aussi glace en été :

    Glace 2 boules = 5 francs et maintenant en euros = 2 euros (et même ++)soit 13 francs en moyenne

    ce qui donne pour moi avec mes 3 enfants en été avant un budget glace de 20francs et maintenant + 52 francs

    Voila ça c’est du concret mais forçément on le met pas en évidence on préfère blablater sur de psuedo concept et patati et pattata

    Je parle pas des caddies qui maintenant sont pour moi un minimum de 60 euros ce qui fait quand même prés de 400 francs alors qu’il y a quelques années je pouvais faire des caddies de 200 francs facilement.

    sur ce vive la france et ses déboires.et vive le monde des capitalistes c’est sur que la tout vas bien. :-)

  • Le 8 janvier 2007 à 12:17, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : L’Euro a-t-il fait monter les prix ?

    Vos exemples sont intéressants car ils sont typiques de cas de figures où l’on ne peut pas attribuer à la monnaie les hausses de prix. C’est du concret, en effet, mais ce n’est pas lié à l’euro !

    Soit la hausse des prix dépends de facteurs financiers soit de facteurs commerciaux / relevant de la production etc. La seule hausse attribuable au passage à la nouvelle monnaie concerne les arrondis abusifs et les hausses ponctuelles en janvier 2001. La responsabilité n’est pas à faire porter sur la monnaie mais sur les commerçants (il est vrai qu’ils ont eu quelques frais) et globalement les études révèlent qu’elle a été assez faible.

    Depuis les hausses sont dues à d’autres facteurs que la monnaie.

    D’une part l’inflation est contrôlée (à moins de 3%) grâce à la politique monétaire européenne mais elle demeure : sur six ans elle paraît significative si l’on compare aux prix. Il serait intéressant de comparer la hausse des produits en question sur la période 1995-2001 et 2001-2007. Les prix en franc n’étaient pas stables : les mprix en euros ne le sont pas non plus. Il n’est pas toujours pertinent de comparer aux prix d’il y a six ans.

    Les prix dépendent de la production : en agriculture étrangement les agriculeurs se plaignent généralement de les voir chuter : ceci n’ets pas répercuté sur les consommateurs. Les prix à l’importation sont aussi à la baisse vu la fermeté de la monnaie (l’euro monte-> les prix des produits étrangers baissent), cela n’entraine pas forcément des baisses de prix en magasin... Globalement une hausse des prix pour les consommateurs entraine forcément une hausse des revenus pour quelqu’un. Ce n’est pas un mécanisme financier (lié à la monnaie) mais un mécanisme commercial et donc avec des solutions à rechercher ailleurs que dans la politique monétaire (laquelle est en effet parfois discutable mais pas sur le fait qu’elle vise une inflation limitée).

    Tout celà pour dire que si sur certains produits (et pas tous car le taux d’inflation montre que la hausse des prix est globalement dans la norme) on a pu constater une hausse des prix depuis le passage à l’euro cela ne veut pas dire que cette hausse est à cause de ce changement.

  • Le 8 janvier 2007 à 12:20, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : L’Euro a-t-il fait monter les prix ?

    Soit dit en passant les prix en francs que vous citez me surprennent : vous n’êtes manifestement pas parisien. Deux boules de glace à 5 francs en été je n’ai pas vu ça depuis les années 80...

  • Le 8 janvier 2007 à 20:27, par Ronan En réponse à : L’Euro a-t-il fait monter les prix ?

    Est-ce à cause du ’’principe’’ même et de la ’’mécanique’’ Euro (intraséquement parlant) qu’il y a eut de telles augmentations des prix où est-ce, par hasard, que ce ne serait plutôt parce que certains commerçants ont alors outrageusement profité de l’aubaine pour pratiquer une politique commerciale d’arrondis tout à leur avantage (et parceque nos politiques ont alors refusé la mise en place d’un mécanisme plus sérieux de contrôle des prix en pensant que le ’’double-affichage’’ des prix suffirait pour informer le consommateur ?!).

    En tout cas nos déboires (franco-françaises) ont, depuis lors, servies de leçons à nos amis slovènes qui, pour leur ’’grand saut’’ dans la zone euro du 1er janvier dernier (voir lien électronique ci-dessous...), auront là - par la mise en place de mécanismes d’observation et de contrôle des prix - fait preuve de plus de prudence, de plus de rigueur et - sans doute - de plus de sérieux (voire de respect) à l’égard de leurs populations et de leurs consommateurs.

  • Le 14 septembre 2008 à 09:31, par ? En réponse à : L’Euro a-t-il fait monter les prix ?

    Je vais faire tres simple , avant l’euro et ce n’est pas moi qui le dis souvenez vous : « BANCO 5 FRANCS CA BANQUE ILLICO » spot pub . apres l’euro un banco = 1euro.....? si je compte bien çà fait 30 % Et là c’ est pas en 1980.

    cordialement

  • Le 15 septembre 2008 à 09:56, par Fabien Cazenave En réponse à : L’Euro a-t-il fait monter les prix ?

    Cher anonyme, pensez à mettre un pseudo la prochaine fois pour être sûr d’être publié...

    Pour vous répondre : ce que vous dîtes est juste, les prix ont augmenté. Mais et les salaires par rapport à l’inflation ? C’est peut-être surtout là que le bas blesse car si le smic a suivi l’inflation en France, s’il y a une smicardisation de la société française, ce n’est pas de la faute de l’Euro.

    Et puis, vous ne pointez pas la responsabilité de l’Etat dans cette hausse des petits prix car il n’a pas surveillé cette progression...

    Alors l’Europe responsable ? L’Euro responsable ? Ce n’est pas en enlevant la paille de son voisin qu’on va retrouver la poutre qui est dans le sien...

    (aïe, je crois que la surmédiatisation de Benoît XVI m’a eu)

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