Enquête sur le réchauffement climatique

Une vérité qui dérange (An Inconvenient Truth)

« Un avertissement au Monde » (« A global warning »)

, par Ronan Blaise

Une vérité qui dérange (An Inconvenient Truth)

Ce mercredi 11 octobre dernier, sortait dans les salles ce fameux film intitulé « Une vérité qui dérange » : un film traitant du changement climatique et du réchauffement planétaire, documentaire coréalisé par Al Gore, l’ancien vice-président américain des années Clinton.

A l’heure où les problématiques écologiques semblent devenir l’un des points central de la pré-campagne électorale (présidentielle) 2007, il ne nous paraît pas inintéressant de revenir très rapidement sur ce succès d’estime cinématographique de l’an passé.

Sorti aux Etats-Unis en mai 2006 (et présenté en France - en avant-première - au « Festival de Cannes 2006 »), ce film est un documentaire de 94 minutes réalisé dans le cadre d’une campagne de sensibilisation sur le réchauffement climatique. Il s’agit là d’un documentaire réaliste réalisé sur une base scientifique mais comprenant tous les éléments d’une intrigue dramatique...

En tout état de cause, il s’agit là du troisième plus gros succès de tous les temps pour un documentaire aux États-Unis (l’ouvrage d’accompagnement de ce documentaire ayant atteint en librairie, dès l’été 2006, la première place des bestsellers du New York Times) [1].

Le combat d’une vie

Se consacrant à ce qu’il considère comme étant le but de sa vie depuis son fameux échec lors des élections présidentielles de novembre 2000, l’ancien vice-président américain Al Gore s’implique lui-même - par ce film - dans une cause dont on se souvient qu’elle lui tient à coeur : la lutte contre le réchauffement climatique.

Un documentaire scientifique et pédagogique ponctué de scènes personnelles et de références à son expérience familiale et politique (depuis l’époque où, étudiant en sciences naturelles à l’université d’Harvard, il suivait les cours du professeur Roger Revelle : l’un des premiers scientifiques à avoir étudié le taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère). Un documentaire qui - par delà son caractère humain, émotionnel et moral - vient nous expliquer la nature profonde de l’engagement d’Al Gore dans ce combat politique fondamentalement écologique.

Ainsi, dans ce documentaire, l’ancien vice-président Al Gore met en évidence la quasi-unanimité des scientifiques sur le réchauffement global de la Terre. Réfutant, preuves scientifiques à l’appui, les arguments de ceux qui doutent encore de l’importance ou de la réalité d’un tel réchauffement de la planète, il décrit les conséquences graves que le changement climatique produirait pour l’avenir si la quantité de production humaine de gaz à effet de serre n’était pas significativement réduite dans un futur très proche.

Les Inlandsis du Groënland et de l’Antarctide : deux canaris dans la mine...

Par exemple, il utilise l’analogie des canaris qu’on utilisait autrefois dans les puits de mine (pour mesurer le niveau de CO²) pour nous mettre en garde, preuves scientifiques à l’appuis, contre le dangereux niveau atteint aujourd’hui par les gaz à effet de serre, cause de l’actuel réchauffement climatique. Ici, nos deux canaris dans la mine, ce sont les inlandsis actuellement menacés du Groënland et d’Antarctide.

Ainsi, il aborde le risque de la fonte des inlandsis majeurs du Groenland et d’Antarctique. Ce qui pourrait avoir diverses conséquences négatives, voire catastrophiques, pour l’Humanité. Puisque cela pourrait alors considérablement élever les niveaux de mer globaux d’approximativement 6 mètres, provoquant alors l’inondation des secteurs côtiers et créant ainsi une vague migratoire d’une centaine de millions de "réfugiés climatiques" (ou ’’éco-réfugiés’’), à l’image de ce qu’il est advenu - en octobre 2004 - de plusieurs millions de citoyens américains des côtes du golfe du Mexique, à la suite du passage de l’Ouragan Katrina.

Une fonte des glaces du Groënland qui pourrait également ’’stopper’’, ’’geler’’ le courant du Gulf Stream et, par voie de conséquence, rapidement déclencher un refroidissement local dramatique dans toute l’Europe du nord (en dépit du réchauffement climatique global...).

Un documentaire pédagogique de très haute volée

Néanmoins, ce documentaire se conclut en indiquant que si les mesures appropriées étaient prises rapidement, cela permettrait d’inverser avec succès les effets du réchauffement climatique. Ne serait-ce qu’en adoptant un mode de vie post-industriel permettant de libérer moins de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

Ce documentaire - qui bien que soulevant bien des charges émotionnelles, ne sera néanmoins jamais tombé dans le pathos - se termine là sur une note volontariste (sinon optimiste...) qui, à l’image des nombreux conseils pratiques prodigués par son générique de fin, nous encourage à prendre nos responsabilités et à prendre en main notre destinée, afin de changer l’avenir...

- Références :

« Une vérité qui dérange » (An Inconvenient Truth) : un film documentaire produit par Laurie Davis et Lawrence Bender, réalisé par Davis Guggenheim avec le concours des studios de la Paramount (Etats-Unis, 2006) (94 min.).

Notes

[1Et juste préciser qu’Al Gore et la Paramount, le distributeur du film, ont utilisé la recette du film pour financer des campagnes éducatives sur le changement climatique...

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