Les Jeunes Européens France ne peuvent accepter cette situation. Ils ont déjà commencé le 23 septembre 2007 en interpellant les citoyens et le monde politique avec une résolution titrée « Faisons vivre les symboles de l’Union européenne ». Car c’est aussi à la société civile de se mobiliser pour dire combien nous sommes attachés à ces symboles.
Notre association a également produit un numéro spécial de notre « Tête dans les Etoiles » (magazine papier des JE - France, distribué notamment dans les Universités) sur les symboles. Après tout, c’est aussi aux citoyens revendiquant des symboles de les connaître et de les diffuser.
Bien sûr, il y a le drapeau européen. A plus de 50 ans, il est souvent le symbole le plus apprécié par la population tant il représente notre union dans la paix.
L’hymne européen rythme aussi souvent le sentiment européen. Faut-il qu’il soit plus utilisé, notamment lors des compétititons sportives ? La Journée de l’Europe le 9 mai, quant à elle, malgré sa portée symbolique de paix entre européens, reste anonyme à côté du 8 mai qui est férié. La Devise aussi mériterait d’être plus mise en avant tant la diversité peut devenir notre force.
Enfin, nous avons décidé d’ajouter à ces « symboles officiels » un objet que beaucoup d’Européens manipulent tous les jours : l’€uro. En effet, s’il peut être perçu parfois comme étant la cause de l’inflation, il marque surtout notre union et symbolise pour beaucoup d’étrangers l’Europe, que cela soit sur les marchés mondiaux ou sur les « vrais » marchés pour les touristes.
Nous vous proposons donc cette semaine spéciale « Symboles de l’Europe » d’une manière militante puique nos chefs d’Etats et de Gouvernement nous les retirent.
Saisissons cette occasion pour montrer après tout que nous sommes des militants réellement pro-européens. Nous les défendrons et nous les propagerons : voici peut-être la meilleure manière de réagir à un traité que ceux qui célèbrent une victoire diplomatique acceptent le repli national au niveau européen.
Fabien Cazenave, pour la Rédaction du Taurillon
1. Le 22 octobre 2007 à 17:00, par MORIN En réponse à : Première manche pour les symboles européens !
Merci et bravo aux J.E. de se saisir de la première manche de la bataille pour les symboles européens. Première manche, car à mon avis il s’agit d’un axe stratégiques qui en comportera d’autres. Au-delà de leur dimension symbolique, le drapeau, l’hymne et la devise sont également des « objets » sociaux tangibles et compréhensibles par les citoyens. Les mettre en avant permet d’engager le dialogue avec chacun d’eux. De telles combinaisons du symbolique et de concret balisent l’histoire et la culture de chacun des pays d’Europe. Se servir des leçons du passé est utile dans la construction de l’identité européenne à laquelle nous aspirons. Revendiquer pour les symboles la place qui leur revient, oblige à approfondir le débat engagé et à construire des argumentaires civiques et citoyens enrichissants afin de ne pas être accusé de se battre pour des « futilités ». Cela permet également de donner du corps au modèle institutionnel, à l’Europe fédérale que nous voulons construire. Les valeurs communes, la culture européenne et l’Europe de chair et de sang, vécue, traduites dans les symboles, ont besoin de l’union politique de l’Europe pour survivre et se développer.
Michel Morin – UEF Rhône-Alpes Membre du Bureau européen de l’UEF.
2. Le 23 octobre 2007 à 07:17, par Fabien Cazenave En réponse à : Première manche pour les symboles européens !
Merci M. Morin ! Profitons du fait que nos chefs d’Etats délaissent les symboles pour nous les ré-approprier. Je pense (malheureusement) que les porteurs du Non de Gauche ne voudront pas non plus de ce symbole d’une Europe « par essence libérale » (sic). Donc à nous de hisser haut nos couleurs...
3. Le 23 octobre 2007 à 15:41, par krokodilo En réponse à : Semaine spéciale sur les symboles de l’Europe
Le meilleur symbole de l’UE, c’est l’anglais ! L’âme d’un pays, c’est sa langue, et même dans la vision anglo-saxonne où le communautarisme est revendiqué, la langue officielle du pays est le ciment de celui-ci, un des principaux éléments unificateurs. Or, sauf à être aussi hypocrite que la plupart des médias (sauf vous et quelques autres médias en ligne), aussi manipulateur que les politiques, il est évident que l’UE est devenue anglophone. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter Mme Wallström, pour qui le plurilinguisme institutionnel, c’est cher, et on sent qu’il ne faudrait pas la pousser beaucoup pour qu’elle dise que ça ne marche pas… Et pour une fois je la féliciterais de dire la vérité, chose qu’elle hésite encore à faire. http://ec.europa.eu/avservices/video/video_prod_en.cfm?type=detail&prodid=3094&src=1
L’armée ayant toujours été un élément très fort d’un pays, presque autant que la langue, voyons alors Eurocorps : ah tiens ? autrefois franco-allemande, l’armée européenne est maintenant anglophone !
http://www.eurocorps.net/fr/accueil/
(le site plurilingue n’est qu’une façade, voir l’organigramme et les documents récents).
Cette situation n’est pas irréversible, mais le plurilinguisme tel qu’on nous le vend est voué à l’échec, quels que soient les efforts en ce sens : si on demande aux gens d’apprendre 2 langues étrangères à un bon niveau, comme la plupart des pays imposent l’anglais (oui, la France d’aujourd’hui ne laisse plus le choix des langues aux parents, et à ma connaissance aucune télévision n’en a parlé, aucun journal national…), chacun va être pragmatique et se dire « ils sont idiots, avec l’anglais en première langue, pourquoi j’irais me fatiguer à bosser le tchèque ou l’italien ? surtout que les Italiens d’aujourd’hui parlent anglais ! »
On voit donc que le problème n’est pas au niveau des gens mais bel et bien le monolinguisme institutionnel. Il faut cesser de culpabiliser la population !
Si on arrête la langue de bois, si l’on admet la réalité, on constate que le plurilinguisme institutionnel ne fonctionne tout simplement pas.
Vous savez que je soutiens, avec d’autres, un plurilinguisme raisonné, le seul réaliste : l’espéranto en première langue étrangère (2 ou 3 ans à l’école) puis une ou deux langues étrangères selon les besoins professionnels (dont justement les fonctionnaires de Bruxelles), les goûts, la situation géographique (pays voisin, pays bi ou trilingue), l’héritage familial, etc.
Vous direz probablement que je suis hors-sujet, pourtant, dans l’Europe d’aujourd’hui, comment nier que l’anglais en est un des plus forts symboles, mais aussi… celui qu’on veut cacher, le honteux secret de famille !
4. Le 23 octobre 2007 à 16:22, par Fabien Cazenave En réponse à : Semaine spéciale sur les symboles de l’Europe
Pourquoi voulez-vous qu’on vous dise que vous êtes hors sujet ? Non juste monomaniaque.
Vous pourriez par exemple défendre l’espéranto, votre vrai cheval de bataille, plutôt que de cacher votre véritable but.
Il est vrai que la question de la langue pourrait être centrale.
5. Le 23 octobre 2007 à 19:30, par Ronan En réponse à : Semaine spéciale sur les symboles de l’Europe
Cher Krokodilo, linguistiquement parlant, on n’est pas à une outrance près, hein ?!
Par exemple ’’(dans le système scolaire) la France d’aujourd’hui ne laisse plus le choix des langues aux parents’’... puisque, psychologiquement tout du moins, étant moi-même enseignant je peux vous affirmer sans l’ombre d’une hésitation que la ’’chose’’ y est vécue bien autrement. Vu que l’apprentissage de l’anglais est y vécu non pas comme une chose imposée mais comme un choix mûrement consenti, sinon comme une chose vivement réclamée par le public.
Quant à l’utilisation de l’anglais dans l’Eurocorps (ou dans l’OTAN) étant également fils de militaire (ayant vécu à l’étranger - en Italie - à cette occasion et, notammment, dans le cadre otanien...), je suis également assez à l’aise pour en parler : dans les fascicules, la documentation mise à la disposition des cadres d’état major, dans les cérémonies officielles (etc) c’est effectivement l’anglais qui est présent partout et pour tous...
Mais il n’y a pourtant guère que les français pour en faire un tel psychodrâme (car on peut sans problème parler de psychodrâme...) et pour enquiquiner tout le monde (pour rester poli...) en mettant toute leur fierté mal placée de vieille nation impériale (et enmerdeuse) à vouloir absolument parler en toute occasion et à tous propos dans une langue que bon nombre de nos partenaires ne comprennent pas. Et cela donne régulièrement lieu à des scènes ubuesques et tout particulièrement ridicules (et j’en ai vu des rigolotes...).
Un ridicule qui - fort heureusement - ne tue pas. Mais j’ai envie de dire que c’est presque dommage : l’armée européenne aurait pû en faire une arme terriblement efficace... Et tout ça est d’autant plus ridicule que les militaires sont des gens très pragmatiques et ’’pratiques’’ (et leurs cadres supérieurs sont des gens remarquables, souvent polyglottes : longues années d’expatriation oblige...), cependant ici poussés au ridicule par des consignes émanant du... pouvoir politique national, consignes ’’officielles’’ dont la crétinerie n’a d’égal que l’orgueil national. (Et ça vous étonne ?!)
6. Le 23 octobre 2007 à 21:51, par valéry En réponse à : Semaine spéciale sur les symboles de l’Europe
Quand est-ce que vous vous lancez dans la traduction de nos articles en espéranto ?
7. Le 24 octobre 2007 à 10:01, par skirlet En réponse à : Semaine spéciale sur les symboles de l’Europe
Mon grain de sel :-p
« Il est vrai que la question de la langue pourrait être centrale. »
Elle l’est. Mais, curieusement, les médias évitent d’en parler. Hier, dans une émission consacrée à l’UE, pas un seul mot n’a été prononcé au sujet des langues... Problème inexistant ? Ou occulté ?
« Vu que l’apprentissage de l’anglais est y vécu non pas comme une chose imposée mais comme un choix mûrement consenti, sinon comme une chose vivement réclamée par le public. »
Ca dépend du public. Dans le collège local, les parents n’ont pas réussi à obtenir l’espagnol en LV1, malgré la mobilisation. Et même si plusieurs réclament l’anglais, ça ne signifie pas l’absence d’autres avis ni justifie pas l’absence du choix. C’est une démocratie ici ou pas ?!
« Mais il n’y a pourtant guère que les français pour en faire un tel psychodrâme »
« Drame », sans le circonflexe ;-) Non, les Français ne sont pas les seuls à protester contre l’hégémonie de l’anglais.
« vouloir absolument parler en toute occasion et à tous propos dans une langue que bon nombre de nos partenaires ne comprennent pas »
Premièrement, bon nombre de partenaires comprennent l’anglais de façon plus approximative qu’ils ne le croient. Deuxièmement, quelqu’un a dit « la langue de l’Europe, c’est la traduction ». Qu’ils s’en servent.
« l’armée européenne aurait pû en faire une arme terriblement efficace... »
Il ne reste qu’un détail pour y arriver : sélectionner les futurs soldats au stade du foetus et envoyer leurs mères accoucher et vivre dans un pays anglophone, pour être certains que les soldats ne comprendront pas un ordre de travers.
Quant aux consignes... Une filiale d’une boîte suisse allemande qui a un poste de prof d’anglais dans le but sacré de communiquer avec la maison mère germanophone, pendant que ladite maison mère paie un autre prof d’anglais pour communiquer avec la filiale, voilà ce qui est ridicule et qui tue plein de choses - le temps, l’efficacité, pour ne citer qu’elles ; qui culpabilise les bons spécialistes qui n’ont pas un bon anglais... Et ce en ayant des gens parlant allemand dans la filiale... Mais la consigne officielle interdit la correspondance en allemand... P’têt le qualificatif « ubuesque » convient pour désigner cette situation. (J’ai relaté un fait réel qui n’est pas le seul dans le genre, mais je ne vais pas trop encombrer votre site :-p)
8. Le 24 octobre 2007 à 20:03, par krokodilo En réponse à : Semaine spéciale sur les symboles de l’Europe
Fabien :
Ne dit-on pas qu’il n’y a que la vérité qui fâche ? « Monomaniaque » ? Comme vous y allez ! Si j’étais intervenu avec la même régularité sur un sujet économique ou un autre aspect de la construction européenne, aurais-je eu droit au même qualificatif, on ne le saura pas. Je connais mieux ce sujet que, par exemple, la politique agricole commune, voilà tout, et je le trouve tout aussi important pour l’UE, voire davantage, et je m’intéresse aussi à autre chose : les pesticides en France… et la SF pour me détendre ! Si vous doutez de mon affirmation que l’anglais est un des plus forts symboles de l’UE, lors de l’excellente émission d’hier (reportage suivi de débat avec Sylvie Goulard), on a suivi la mission d’une commissaire polonaise en Roumanie. Elle parlait (forcément) en anglais à tous ses interlocuteurs. Pour être juste, on a aussi eu droit à quelques phrases de Romano Prodi en français, mais c’est secondaire.
« cacher votre véritable but » ? Alors là, ça me laisse sans voix puisque ma proposition est explicitée à la fin du message, ce qui me permet de la remettre ici : « Vous savez que je soutiens, avec d’autres, un plurilinguisme raisonné, le seul réaliste : l’espéranto en première langue étrangère (2 ou 3 ans à l’école) puis une ou deux langues étrangères selon les besoins professionnels ».
Mais il y a d’autres solutions pour éviter le tout-anglais : il est également possible de faire au primaire une initiation lingusitique non spécialisée, des alphabets différents, des phrases comparatives dans diverses langues européennes, et ça, se serait réellement une initiation à la diversité européenne.
9. Le 24 octobre 2007 à 21:26, par krokodilo En réponse à : Semaine spéciale sur les symboles de l’Europe
Ronan,
« outrance linguistique » ?
Possible que j’use d’une formulation un peu frappante, mais où donc y aurait-il quelque chose d’inexact ? Vous-même dites que l’anglais est vécu à l’école comme librement consenti et non imposé. « Vécu », effectivement, c’est-à-dire imposé mais pas vécu comme tel. Mes enfants ont fait tantôt anglais, tantôt allemand, tantôt une langue régionale, mais à aucun moment on ne nous a posé la question du choix. Depuis la réforme de l’école primaire dite d’initiation aux langues, l’anglais est imposé dans la majorité des cas, probablement 80% (aucun chiffre fourni par le ministère…), la seule région où il existe un vrai choix est probablement l’Alsace. Et ça ne va qu’empirer car la majorité des PDE valident l’anglais dans les IUFM.
En outre, tous les parents ne le vivent pas comme librement consenti : certains ont demandé de l’espagnol en 6e en LV1, à l’Académie de Montpellier, sans succès, d’autres ailleurs l’allemand, en obtenant seulement une classe bilingue. Ce réflexe de tout mettre sur le dos d’une volonté des parents est un vieux truc du ministère pour travestir la complexité structurelle de l’enseignement des langues, et l’arbitraire qui y règne, avec divers niveaux de décision (national, Académies, disponibilités locales, etc) où la volonté des parents est seulement le dernier élément. Quant aux pressions en faveur de l’anglais, elles sont inscrites dans un document officiel ! le pré-rapport (disponible en ligne), de préparation au rapport Thélot, rapporte les pressions pour inscrire l’anglais dans le socle commun de connaissances… Il ne l’a pas été, mais en pratique c’est pratiquement pareil… Autre document officiel, l’excellent rapport du sénateur Legendre (disponible en ligne), avait mis en garde il y a déjà quelques années contre le risque d’un tunnel vers le tout-anglais avec cette réforme du primaire, il n’a pas été écouté…
Beaucoup de parents croient effectivement que l’anglais sera indispensable et sera un plus pour « l’avenir de vos enfants », mais ils sont victimes du bourrage de crânes et de la désinformation systématique des médias sur ce sujet. Une année, il a été rappelé à ma fille par son instit (détachée pour l’anglais) « la chance qu’ils avaient de faire de l’anglais » au primaire, une autre au collège à quel point c’était une langue facile (mensonge éhonté colporté depuis des décennies), etc., etc. La chaîne M6 fait en ce moment un jeu télé « Êtes-vous plus fort qu’une élève de 10 ans ? » en présentant l’anglais comme partie intégrante des programmes du primaire ; n’est-ce pas de la manipulation d’opinion ? M. Orban, commissaire au multilinguisme, a-t-il fait un courrier à cette chaîne privée pour l’inciter à respecter la diversité linguistique de l’Europe ? J’en doute. Avec une telle pression médiatique, rien d’étonnant à ce que beaucoup des parents croient sincèrement que sans anglais, leurs enfants sont mal barrés. Pourtant, le site Europa lui-même rapporte que les entreprises ont besoin d’autres langues pour le « business », et certaines entreprises françaises sont revenues de leurs tentatives d’imposer l’anglais en interne, dont les résultats se sont montrés peu convaincants. Et sur Internet, il dégringole en pourcentage avec la montée en puissance des langues asiatiques.
Un dernier mot sur les Français, seuls à « en faire un tel psychodrame ». Je trouve au contraire que c’est l’honneur de la France d’hier de défendre sa langue (la France aujourd’hui, c’est plutôt France 24, le protocole de Londres et les ministres qui s’expriment en anglais), « d’enquiquiner tout le monde » je suppose les anglais en premier lieu et les pays nordiques, bref, tous ceux qui ont opté pour l’anglais dès la maternelle !
« en mettant toute leur fierté mal placée de vieille nation impériale (et enmerdeuse) à vouloir absolument parler en toute occasion et à tous propos dans une langue que bon nombre de nos partenaires ne comprennent pas. »
Pourquoi ne pas appliquer ces qualificatifs aux USA et à la GB, les plus mauvais en apprentissage de langues étrangères ?
« Et cela donne régulièrement lieu à des scènes ubuesques et tout particulièrement ridicules (et j’en ai vu des rigolotes...). » Le français et l’allemand ne sont-ils pas (encore…) des langues de travail ? Je pense que nous devrions renvoyer tous les documents qui parviennent de Bruxelles aux administrations françaises sans traduction ! Du moins jusqu’à ce que le problème de la communication dans l’UE ne soit pas mis à plat et discuté sérieusement, sans tabou.
10. Le 24 octobre 2007 à 21:31, par krokodilo En réponse à : Semaine spéciale sur les symboles de l’Europe
Valéry,
Je n’ai pas encore le niveau pour cela. Vos traducteurs traduisent certainement vers leur langue maternelle. La situation est différente en Eo puisqu’il s’agit pour la quasi-totalité des locuteurs d’une langue étrangère. Cette difficulté est compensée par un apprentissage plus facile, mais quand même. Ceci dit, puisque c’est la deuxième fois que vous me le proposez, je vais y réfléchir et voir si à plusieurs, on peut vous en traduire un ! Du coup, la balle serait dans votre camp…
11. Le 25 octobre 2007 à 06:44, par valéry En réponse à : Semaine spéciale sur les symboles de l’Europe
Fabien n’est pas faché, il est taquin.
Il se trouve que nous vous lisons souvent — dès qu’une occasion est donnée de parler de votre cause — ici ou sur d’autres blogs, et que nous constatons que vos ibnterventions sont toujours sur le même thème.
À l’évidence votre cause est rarement défendue donc vous avez raison de le faire, mais nous serions heureux de vous lire aussi sur d’autres thèmes :-)
12. Le 25 octobre 2007 à 07:12, par Ronan En réponse à : Semaine spéciale sur les symboles de l’Europe
Incroyable débat insensé. Mais enfin - bon sang de bois - quand est-ce qu’on va arrêter d’enmerder les gens à vouloir à tout propos leur dire absolument quelle langue ils doivent à tout prix parler ?! C’est quand même incroyable ?!
Personnellement, je m’en fous, mais dans des proportions qui défient même l’imagination. Si les gens veulent parler anglais (même si c’et un mauvais anglais) et bien grand bien leur fasse et qu’on leur foute la paix. Et s’ils préfèrent parler l’espéranto, le iakoute ou la patagon, ma foi c’est leur problème et qu’on leur fiche également enfin la paix avec ça.
Deux exemples : l’autre soir - au JT - on a vu des images d’un(e) conseiller municipal belge francophone (et élue du peuple d’un petit coin de Flandre, donc...) à deux doigts de se faire lyncher par une foule agressive (le mot est faible...) et complètement en délire pour avoir osé essayer de poser une question en français (langue parlée pourtant par certains de ses administrés, francophones certes minoritaires dans cette localité). Tout ça au nom du ’’Non à la colonisation linguistique’’. Mais enfin, zut (pour ne pas dire autre chose) : un peu de tolérance, que diable !!!
Pareillement : lors de la récente Coupe du monde de rugby, on a vu le fameux Sébastien Chabal (si, si : vous savez : c’est l’actuelle ’’mascotte’’ hirsute, chevelue et poilue de l’équipe de France - dernier canon de la beauté bestiale à la mode dans notre doux pays - et très bon joueur à son poste, au demeurant...) envoyer littéralement ch... la presse internationale dans la zone de presse et brutalement refuser de répondre aux questions posées dans la langue de Shakespeare sous prétexte ’’qu’ici on est en France’’ et donc ’’on parle français’’ (fermez le ban) alors que bien des compétiteurs (et pas les plus nuls) de cette Coupe du monde là sont précisément anglophones. Rien à rajouter sinon que la défaite est décidément bien méritée pour les abrutis...
(PS : Quant à l’armée européenne ici en question, juste rappeler qu’il n’a jamais été question de créer des unités mixtes comportant plusieurs nationalités en leur même sein. Et que ce n’est qu’au niveau du commandement que s’établi la communication inter-linguistique...).
13. Le 26 octobre 2007 à 13:33, par skirlet En réponse à : Semaine spéciale sur les symboles de l’Europe
« Mais enfin - bon sang de bois - quand est-ce qu’on va arrêter d’enmerder les gens à vouloir à tout propos leur dire absolument quelle langue ils doivent à tout prix parler ?! »
Très bonne question. En effet, pourquoi est-ce qu’on répète aux gens qu’il faut parler anglais à tout prix, pourquoi les institutions utilisent l’anglais très majoritairement, pourquoi il est impossible de choisir la langue étrangère au primaire, pourquoi la majorité écrasante de collèges proposent une seule langue - l’anglais - comme LV1, pourquoi l’anglais devient un critère d’embauche, même si le poste ne prévoit pas les compétences linguistiques, pourquoi... les « pourquoi peuvent être très nombreux. »Si les gens veulent parler anglais (même si c’et un mauvais anglais) et bien grand bien leur fasse et qu’on leur foute la paix."
Ceux qui le veulent, ils n’ont aucun problème. Reste à savoir, quelle part de ce désir vient de la réelle volonté et quelle - du lavage du cerveau massif, mais bon. Le problème, c’est l’absence du choix. Et ça, bon sang de bonsoir, est un trait dictatorial ! Récemment, j’ai cherché un manuel pour enfant d’espagnol, d’italien et du russe - rien. Que l’anglais. Les écoles qui font l’initiation en russe se débrouillent comme ils peuvent... Autre exemple : dans un village, il y a une maîtresse du primaire, Espagnole native, qui faisait l’initiation à sa langue maternelle. Sur ordre de l’académie, elle devait cesser l’espagnol et initier les enfants à l’anglais, qu’elle connaît très mal. Choix ? Les parents étaient très satisfaits de cette initiation à l’espagnol, mais, comme d’hab’, personne n’a demandé leur avis, car - c’est connu ! - les gens veulent l’anglais. Les enseignants ne sont pas en cause, il subissent les contraintes, tout comme les parents.
La tolérance ? Je suis pour. Mais si tu ne parles pas l’anglais - honte sur toi, tandis que si tu ne parles pas n’importe quelle autre langue, c’est pas grave. Tant qu’il y a deux poids, deux mesures, il n’y a pas de vraie tolérance.
« Rien à rajouter sinon que la défaite est décidément bien méritée pour les abrutis... »
Mouais... Parler sa langue devient une honte ? Pour être international, il FAUT parler anglais ? Et on a mentionné la tolérance plus haut... Je suis désolée, mais tant qu’on prône l’anglais pour tous, saupoudré d’une ou deux langues « alibi », il n’y a ni vrai multilinguisme, ni le respect de l’autre, ni égalité des citoyens européens.
Et pour en revenir à l’Europe, n’oublions pas que la question principale de leur fonctionnement, c’est le multilinguisme institutionnel, pas personnel. Pourtant, on n’a que les documents très majoritairement en anglais « only », les doléances de Mme Wallström sur le multilinguisme qui coûte cher et qui est difficile à organiser (qui lui rappellera que les bureaucrates doivent appliquer les accords existants et ont l’obligation du résultat, pas seulement des moyens ?) et la culpabilisation des gens en masse, parce qu’ils ne sont pas polyglottes et manient mal l’anglais. Alors, l’Europe équitable, ou est-elle ?...
14. Le 27 octobre 2007 à 10:28, par Ronan En réponse à : Semaine spéciale sur les symboles de l’Europe
Parler une langue (l’apprendre également) est une décision personnelle qui relève en grande partie de l’intime. S’immiscer dans la conscience d’autrui pour lui marteler ’’tu dois parler ceci ou cela’’ (l’espéranto ou l’anglais) est un acte des plus excessifs qui ne sert certainement pas la ’’cause’’ de tenants de l’utilisation de ces deux idiomes.
L’espéranto, je n’ai absolument rien contre. Je me suis effectivement rapidement penché sur la question (voir ici. Et je pense qu’elle mériterait effectivement d’être posément examinée avec sérieux, calme et distanciation. Mais juste constater que la façon dont certains militants de la cause ’’espérantiste’’ s’expriment est pour le moins contreproductive (car énervante, puisque décidément trop agressive...).
Ce qu’il y a de tout particulièrement détestable, c’est notamment cette volonté de faire, absolument, de l’emploi d’une langue un objet politique là où il devrait surtout y avoir le respect d’un choix personnel relevant de l’intime. Poursuivre dans cette direction, c’est la porte ouverte à toutes les agressivités chauvinistes les plus imbéciles (notamment celle du joueur de rugby dont on a parlé ci-dessus) où l’utilisation de telle ou telle langue (ou pas) n’est jamais qu’un prétexte de plus pour user de violence (ou agir en personnalité violente : et sans respect d’autrui, sans politesse, savoir vivre ni éducation).
Actuellement, la langue des échanges internationaux c’est l’anglais. Cela n’a pas toujours été le cas et cela ne le sera pas toujours nécessairement. En tout cas, pour l’instant, je m’en accommode fort bien et je vis avec sans en faire de drame excessif.
D’ailleurs, plutôt que de s’énerver ’’bêtement’’ contre l’anglais, nous devrions plutôt nous féliciter que - grammaticalement parlant (degrès de complexité oblige) - ce soit cette langue là qui soit actuellement utilisée en tant que telle plutôt que le gallois, le basque ou le polonais, par exemple... (toutes langues et vecteurs culturels néanmoins fort respectables : qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit...).
15. Le 28 octobre 2007 à 16:44, par skirlet En réponse à : Semaine spéciale sur les symboles de l’Europe
« Parler une langue (l’apprendre également) est une décision personnelle qui relève en grande partie de l’intime. »
Concernant « parler », je ne pense pas que l’on le décide pleinement par nous-mêmes... notre langue maternelle vient (comme son nom l’indique) des parents. Concernant « apprendre », je suis d’accord.
« S’immiscer dans la conscience d’autrui pour lui marteler ’’tu dois parler ceci ou cela’’ (l’espéranto ou l’anglais) est un acte des plus excessifs qui ne sert certainement pas la ’’cause’’ de tenants de l’utilisation de ces deux idiomes. »
Là aussi, je suis d’accord. Seulement on constate une grosse pression en faveur de l’anglais... Et comment coïncider la décision personnelle et intime (concept qui me plaît bien) avec, d’un côté, l’obligation d’apprendre une (plutôt deux) langues étrangères dans les établissements scolaires et de l’autre côté - l’anglais comme choix unique ?
Je rappelle également que les espérantistes ne sont pas pour l’usage exclusif de l’espéranto, ni contre l’apprentissage des autres langues. Voir le projet britannique « Springboard to languages » http://www.springboard2languages.org/home.htm qui a du mal à trouver des écoles partenaires en France, parce qu’elle interdit l’espéranto dans le cadre scolaire... Il ne s’agit de devenir calife à la place du calife, mais justement permettre ce choix intime pour l’apprentissage d’une langue, tout en se dotant d’un moyen de communication « léger » en temps et en efforts.
« L’espéranto, je n’ai absolument rien contre. »
Je sais, j’ai lu votre article (qui est bien d’ailleurs).
« car énervante, puisque décidément trop agressive... »
S’il s’agit de mon message précédent, je n’ai fait qu’imiter votre ton, cher Ronan :-) Excusez-moi si cela vous a fait une mauvaise impression :-p
« Ce qu’il y a de tout particulièrement détestable, c’est notamment cette volonté de faire, absolument, de l’emploi d’une langue un objet politique là où il devrait surtout y avoir le respect d’un choix personnel relevant de l’intime. »
Oui. Mais...
« Actuellement, la langue des échanges internationaux c’est l’anglais. »
Alors, le choix intime, là où il n’y a aucun choix ? Par ailleurs, l’anglais n’est pas terrible dans le rôle du moyen de communication internationale. Il sert de tel grâce aux forces politiques, non grâce à ses qualités linguistiques. Dans tous les domaines, le pragmatisme veut que l’on utilise l’outil le plus adapté, mais dans le domaine de langues, c’est une charrette à la place d’un avion.
« En tout cas, pour l’instant, je m’en accommode fort bien et je vis avec sans en faire de drame excessif. »
Vous - oui. C’est votre droit le plus strict. Mais il s’agit de la violation des accords signés au niveau européen, de la discrimination à l’embauche, de l’absence du choix des langues et de bien d’autres problèmes que l’on ne peut pas évacuer, juste parce que certaines personnes s’y accommodent, n’est-ce pas ? ;-) Et puis, s’accommoder ou pas d’une injustice, c’est également un choix personnel.
« nous devrions plutôt nous féliciter que - grammaticalement parlant (degrès de complexité oblige) - ce soit cette langue là qui soit actuellement utilisée en tant que telle plutôt que le gallois, le basque ou le polonais, par exemple... »
« Nous » - c’est qui ? Les francophones ? L’espagnol ou l’italien leur conviendrait davantage (et même pas qu’à eux, soit dit en passant). Moi personnellement, s’il fallait choisir entre l’anglais et le polonais, je choisirais le polonais. Encore une fois, je ne vois pas de quoi se réjouir, tant qu’il existe des maîtres linguistiques et tant que la notion du multilinguisme se résume à « l’anglais pour tous et vos patois pour vos cuisines ».
16. Le 23 juillet 2008 à 00:06, par HenY409 En réponse à : Le loup symbole européen
On aurait aussi pu ajouter le symbole de l’Europe antique qui est le Loup, commun à toutes les anciennes civilisation d’Europe. Les turcs l’ont d’ailleurs repris quand ils ont décidé de tourner leur pays vers l’occident. Il y devint un emblème nationaliste. Mais c’est avant tout le Symbole de l’Europe à l’aube de sa civilisation.
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