Quand la bataille du crucifix secoue l’Europe…

…et pose à nouveau la question de l’héritage symbolique de l’Union

, par Charlotte Lerat

Quand la bataille du crucifix secoue l'Europe…

Un verdict de la Cour européenne des droits de l’homme a condamné le 3 novembre dernier l’Italie pour la présence de crucifix dans les écoles publiques transalpines. Cette décision a réactivé le débat sur l’héritage chrétien de l’Union qui, après de nombreux heurts, n’avait finalement pas été inséré dans le Préambule du Traité adoptant une Constitution pour l’Europe. La laïcité est également remise à l’ordre du jour puisque d’une part on assiste à un rejet quasi unanime de cet arrêt en Italie, le gouvernement ayant d’ores et déjà annoncé un recours contre ce verdict, alors même que celui-ci provoque un effet inverse au Portugal. Où en est donc la laïcité européenne ?

Un verdict de la CEDH qui réaffirme le principe de laïcité

Dans un arrêt pris dans l’affaire Lautsi contre Italie (requête n°30814/06), la Cour européenne des droits de l’homme a considéré que la présence de crucifix dans les salles de classes était « contraire au droit des parents d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions et au droit des enfants à la liberté de religion ». Cette pratique apparaît donc pour la Cour comme étant en violation avec l’article 2 du protocole n°1 relatif au droit à l’instruction et à l’article 9 relatif à la liberté de pensée, de conscience et de religion, de la Convention européenne des droits de l’homme. La requérante estimait contraire au principe de laïcité la présence de crucifix dans les salles de classe de l’école publique de ses enfants. N’ayant obtenu gain de cause en Italie ni auprès du tribunal administratif de la région de Vénétie, ni auprès du Conseil d’Etat, Mme Lautsi s’était finalement adressée à la CEDH. La Cour a ainsi déclaré qu’elle ne voyait pas « comment l’exposition, dans les salles de classe des écoles publiques, d’un symbole qu’il est raisonnable d’associer au catholicisme – la religion majoritaire en Italie – pourrait servir le pluralisme éducatif qui est essentiel à la préservation d’une « société démocratique » telle que la conçoit la Convention, pluralisme qui a été reconnu par la Cour constitutionnelle italienne ».

Lors de ses différents recours devant la justice italienne, la requérante avait invoqué un arrêt de la Cour de cassation italienne qui avait jugé la présence de crucifix dans les bureaux de vote contraire au principe de laïcité de l’Etat. Le tribunal administratif en 2005 avait rejeté le recours de Mme Lautsi et avait justifié ce choix en déclarant que le crucifix était « tant à la fois le symbole de l’histoire et de la culture italienne et par conséquent de l’identité italienne ». Le Conseil d’Etat avait quant à lui rejeté le recours au motif que le crucifix représentait désormais une des valeurs laïques de la Constitution italienne et un des symboles de la vie civile. Il est tout de même paradoxal d’affirmer qu’un crucifix, signe religieux par excellence, puisse symboliser la laïcité de l’Etat alors même que la population italienne se diversifie de plus en plus. Les catholiques restent certes majoritaires mais les autres religions sont aussi présentes en Italie. En outre, le catholicisme n’a plus le statut de religion d’Etat depuis 1984 mais une ordonnance datant de la période fasciste établissant que le crucifix fait partie intégrante des établissements scolaires est toujours en vigueur. A noter que la présence des crucifix est aussi combattue en dehors des écoles, dans d’autres lieux publics comme les tribunaux, à l’image du combat mené par le magistrat Luigi Tosti.

Un verdict largement décrié en Italie mais qui divise dans l’Union européenne

Le verdict de la Cour européenne des droits de l’homme tombe au moment même où s’ouvre dans l’Hexagone un débat sur l’identité nationale. La décision de la Cour d’imposer le retrait des crucifix dans les écoles italiennes a provoqué un tollé en Italie soulevant par là même la question de l’identité nationale transalpine. Les hommes politiques ont qualifié l’attitude de la Cour de Strasbourg, d’ingérence dans les affaires italiennes. Les réactions ont été très négatives aussi bien de la part des élus de droite considérés comme étant proches du Vatican, que de la part de la gauche. Le nouveau secrétaire du Parti Démocrate, principal parti d’opposition, Pier Luigi Bersani (parti pourtant composé d’anciens communistes) n’a d’ailleurs pas hésité à saluer le souhait du gouvernement Berlusconi de proposer un recours contre ce verdict. Pour le Président du Conseil italien ce jugement de la Cour va même jusqu’à « faire douter du bon sens de l’Europe ». Berlusconi qui est en difficultés depuis cet été, y trouve l’occasion d’apparaître comme le défenseur de la tradition, des valeurs et de la culture italienne. Peu importe si au passage il utilise un langage propre aux eurosceptiques pour récupérer ce dossier brûlant. Profitons-en pour rappeler que la Cour de Strasbourg est celle du Conseil de l’Europe, lequel n’est pas une institution à proprement parler de l’Union européenne. Seuls les communistes du PDCI se sont félicités de la décision de la Cour de Strasbourg qui selon eux « réaffirme la valeur de la laïcité de l’école et de l’Etat en tant que garantie essentielle de l’égalité des droits ».

Le gouvernement italien a décidé de présenter un recours à la Grande chambre de la Cour européenne des droits de l’homme (organe amené à se prononcer sur des cas qui soulèvent de graves problèmes d’interprétation ou d’application de la Convention ou des Protocoles ou sur un grave problème de caractère général). Si le recours du gouvernement italien venait à être refusé, la sentence deviendrait alors définitive sous trois mois. Ce serait alors au Conseil de l’Europe de juger quelles seraient les attitudes à adopter en Italie pour éviter d’ultérieures violations.

La presse italienne s’est globalement exprimée contre le verdict de la Cour. Certains journalistes italiens l’ont critiqué dans le sens où il risquerait de renforcer les partis qui s’opposent à toute Italie multiculturelle et multiethnique à l’image de la Ligue du Nord de Bossi. En effet, la décision de la Cour est utilisée comme prétexte pour réaffirmer l’identité nationale italienne. Ainsi Bossi a déclaré que les membres de son parti et lui-même étaient « les nouveaux croisés qui défendent l’Eglise catholique ». La polémique n’est pas restée circonscrite à l’Italie et au Vatican pour qui l’Europe se débarrasserait de tous ses symboles et ne nous laisserait « que les citrouilles d’Halloween ». En effet, le verdict de la CEDH a fait l’objet d’une ample couverture médiatique en Europe. Il a été globalement bien reçu en France, pays de la laïcité de combat, à Malte, au Royaume-Uni où l’anglicanisme a le statut de religion d’Etat mais où l’ouverture au multiculturalisme est de plus en plus visible, et au Portugal où on envisage désormais de retirer les crucifix encore présents dans les écoles nationales. Au Portugal, ce verdict apparaît en effet comme un tremplin pour l’Association république et laïcité qui en 2005 avait obtenu du ministère de l’éducation que tous les crucifix soient retirés en cas de plainte des parents. Le verdict est en revanche largement décrié en Pologne et en Autriche. En Espagne, l’accueil a été très mitigé entre d’une part la frange catholique et d’autre part celle laïque qui exhorte l’Etat à s’appuyer sur cette décision pour retirer les crucifix des écoles publiques du pays.

Le retour de l’éternel débat sur l’héritage chrétien de l’Union

Les réactions virulentes contre ce verdict ont souligné deux points inquiétants. Tout d’abord, cette sentence a été le prétexte à des propos eurosceptiques et à une dénonciation du « gouvernement des juges » en Europe, or comme nous l’avons déjà dit la Cour européenne des droits de l’homme ne doit pas être confondue avec la Cour de Justice des Communautés Européennes. Par ailleurs, cette critique eurosceptique est parfois faite pour une récupération politique au niveau national, ce qui apparaît encore plus dangereux.

Le deuxième point concerne les accusations faites contre le verdict en lui-même. Beaucoup souhaitent que la sentence ne soit pas respectée alors même qu’il s’agit d’un verdict de la CEDH, ce qui pourrait entrainer des problèmes de violation du droit par l’Italie. Pour le moment, la question reste en suspens avec le projet de recours du gouvernement. D’autre part, la plupart des contestations du verdict du 3 novembre dernier sont faites paradoxalement au nom de la laïcité. Le fait d’enlever les crucifix est alors associé à un fondamentalisme antireligieux et à un comportement caractérisé par le laïcisme et non par la laïcité. Cette idée a notamment été reprise par Gianfranco Fini, actuel Président de l’Assemblée, pourtant généralement associé aux combats contre l’ingérence de l’Eglise. Selon un sondage publié dans Il Corriere della Sera le 8 novembre 2009, 84% des italiens se disent favorables à la présence de crucifix dans les écoles primaires. Il faut savoir par ailleurs que les textes fondateurs de l’Union européenne n’évoquent que très rarement les religions et la Commission n’a reçu aucun mandat dans ce domaine, les Etats restent donc souverains. En revanche, des références aux religions et aux humanismes sont présentes dans la Charte des droits fondamentaux et les principes d’égalité, de neutralité et de dialogue interreligieux sont énoncés dans le Traité de Lisbonne.

Cette sentence remet donc à l’ordre du jour la controverse quant à la non incorporation de l’héritage chrétien de l’Union européenne dans le Préambule du Traité adoptant une Constitution pour l’Europe et ravive les dissensions entre les différents modèles de gestion du religieux en Europe, posant par là même la question d’un éventuel mandat de la Commission dans ce domaine.

Illustration : photographie d’un crucifix. Source : Wikimedia.

Vos commentaires
  • Le 17 novembre 2009 à 12:58, par Valéry En réponse à : Quand la bataille du crucifix secoue l’Europe…

    Un appeau à troll cet article :-)

    Heureusement que nous avons en europe la Cour européenne des droits de l’homme.

    Naturellement en Angleterre, des journalistes médiocres en profitent pour s’attaquer à l’Union européenne qui n’a pourtant rien à voir dans cette affaire.

  • Le 17 novembre 2009 à 16:07, par Fabien Cazenave En réponse à : Quand la bataille du crucifix secoue l’Europe…

    Me disais bien que tu pourrais pas t’empêcher d’intervenir :-p

    L’avantage de cette polémique est de montrer en quoi l’Europe peut aider à établir des règles pour la sécularisation, quelle que soit notre vision de ce que doit être la laïcité.

  • Le 17 novembre 2009 à 18:02, par KPM En réponse à : Quand la bataille du crucifix secoue l’Europe…

    Cette affaire ne fait rien pour arranger l’image de l’Europe. Comment en effet après cela assurer aux Irlandais qu’il n’est pas besoin de prévoir une mention spéciale pour éviter toute remise en cause des lois anti-avortement, ou aux Tchèques qu’il est inutile d’ajouter une note de bas de page pour garantir que les décrets Beneš ne seront pas révoqués ?

    En effet, lorsque l’Italie a signé la convention sur laquelle s’appuie la CEDH, elle ne s’imaginait nullement que cela conduirait à l’enlèvement des crucifix ! Quelle est la prochaine étape ? La destruction de toutes les chapelles et ex-voto qui sont une caractéristique des rues italiennes ? L’enlèvement de la croix sur le Panthéon de Paris ? La dissimulation des églises ?

    La décision de la Cour est regrettable en cela qu’elle sape la confiance placée en les institutions européennes et prédispose les peuples à les soupçonner de coups foireux et à les regarder comme les chevaux de troie du libéralisme, du laïcisme, de la destruction de la diversité culturelle ou de l’abolition de la démocratie.

    Je comprends parfaitement le sentiment de trahison qui anime tout le peuple italien, droite, gauche, catholiques et laïcs confondus.

    « La laïcité véritable, ce n’est pas la peureuse révision à la baisse des points de vue, c’est leur libre expression dans un rapport robuste et apaisé. » - Jean-Claude Guillebaud.

  • Le 17 novembre 2009 à 21:28, par nounours En réponse à : Quand la bataille du crucifix secoue l’Europe…

    Excellent article. Il expose parfaitement le problème. Un bémol toutefois : la solution proposée (donner mandat à l’Union européenne dans ce domaine) me semble être bien simpliste.

    Mes amis fédéralistes sont toujours de fins analystes qui disgnostiquent parfaitement les problèmes. Mais leurs solutions sont malheureusement souvent faciles. Donner plus de pouvoirs à l’Europe ? C’est bien, mais trop simpliste. Il y a à mon avis un travail de rigueur programmatique plus important à faire.

  • Le 17 novembre 2009 à 21:39, par Dimitri En réponse à : Quand la bataille du crucifix secoue l’Europe…

    Bravo Charlotte,

    excellent article !

    Je suis plutôt d’accord avec KPM quant à la décision de la CEDH. Je trouve qu’elle est très dangereuse, et surtout, c’est la jurisprudence qui risque de faire des ravages dans les sociétés européennes. Cet arrêt peut avoir l’effet inverse : au lieu d’encourager la laïcité, il va faire rebondir les sentiments nationalistes. même si la CEDH n’a certainement rien à avoir, elle représente un espèce de ’machin’ supranationale, qui veut détruire nos cultures (la réligion en fait toujours partie !). Et surtout, il y a le mot ’Europe’ dedans !

    Mais c’est un débat extrêmement intéressant pour les Jeunes Européens, surtout pour la CoPo ! :))))))))

  • Le 18 novembre 2009 à 05:31, par Martina Latina En réponse à : Quand la bataille du crucifix secoue l’Europe…

    Oui, cette affaire aggrave tensions et malaise quant à la liberté religieuse à travers l’Europe : elle nous rappelle indirectement quels trésors sont la foi personnelle et, pour le monde à commencer par l’Europe, les sources chrétiennes. Le reconnaître officiellement aiderait les Européens à mieux vivre la laïcité, c’est-à-dire la tolérance respectueuse et constructive dans le domaine confessionnel, qui est une composante capitale des personnes comme des démocraties.

  • Le 18 novembre 2009 à 08:49, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Subsidiarité vs. droits fondamentaux ?

    Naturellement je suis complètement en désaccord avec ton propos.

    Ce type d’attitude d’un État imposant la religion de la majorité comme religion officielle est une forme de discrimination de fait envers tous les citoyens qui n’en font pas partie.

    C’est ainsi que la campagne de publicité des athéistes a été refusée en Allemagne où pourtant on voit sans problème des publicités d’organisations religieuses. En Italie il a fallu une petite bataille juridique pour que ça passe ; Au nom de quoi les uns pourraient afficher leurs convictions et pas les autres ?

    Toutefois tu soulèves surtout la question de la subsidiarité chère aux fédéralistes.

    « Les hommes politiques ont qualifié l’attitude de la Cour de Strasbourg, d’ingérence dans les affaires italiennes. » dit l’article. Celà prouve qu’ils comprennent enfin le rôle de la CEDH dont c’est précisément la fonction : faire respecter les droits fondamentaux là où un État manque à ses devoirs en la matière.

    En l’espèce la difficulté est que si la CEDH est une institution de type fédéral par ses compétences, elle ne s’insère pas dans un système de gouvernement fédéral, le Conseil de l’Europe en étant l’antithèse.

    Si les juges adoptent des décisions contraires aux sensibilités d’une majorité de la population, un gouvernement fédéral et le pouvoir législatif peuvent préciser la loi pour aller dans le sens contraire d’une décision de justice. Il va sans dire que sur les sujets polémiques ce n’est pas nécessairement simple (cf. la question de l’IVG aux États-Unis) mais ça reste beaucoup plus simple que de négocier au sein d’une organisation intergouvernementale de 47 États membres un aménagement faisant en sorte que les juges ne puissent pas aboutir à ce genre de décision.

    Certes en signant la Convention le gouvernement de l’époque ne s’imaginait pas qu’il s’engageait à ne plus violer les droits des non-catholiques en Italie (l’imagination d’un politicien chrétien-démocrate de l’époque a ses limites) mais la jurisprudence évolue en prenant en compte le contexte de l’époque (cf. le conseil constitutionnel sur hadopi qui fait de l’accès à un interêt une des modalités de la liberté d’expression. Soit dit en passant les nationalistes britanniques utilisent plus ou moins le même argument sur les évolutions de l’Union européenne pour disqualifier le référendum où leurs concitoyens ont acceptés de rejoindre la CEE).

    En ce qui concerne la conclusion de l’article elle reste trop vague à mon sens : en effet alors que l’on parle du Conseil de l’Europe pourquoi revenir tout ’un coup sur l’Union européenne : il manque là une transition. Par ailleurs pourquoi évoquer la question au niveau des institutions communautaires ?

    À ce que j’ai compris de la Charte des droits fondamentaux associée au traité de Nice (encore un recul au regard de feu le traité constitutionnel) il interdit au mieux de poser des crucifix dans les salles de réunion de la Commission européenne (mais c’est déjà pas mal, on ne sais jamais vu le type d’individus qu’un Berlusconi a pu tenter de nominer).

    Est-il utile de sortir de l’ambiguïté sur la question religieuse au niveau de l’Union européenne ?

    Si certains ont des craintes un livre vert sur le sujet peut contribuer utilement au débat, ne serais-ce que pour définir ce sur quoi on est ou non d’accord et en désaccord, sur ce qui concerne le niveau européen (l’Union en l’espèce, pas le Conseil de l’Europe) et ce qui concerne exclusivement le niveau national).

  • Le 19 novembre 2009 à 07:34, par Ronan En réponse à : Quand la bataille du crucifix secoue l’Europe…

    On ne mélangerait pas un petit peu tout, là ?! Si certains Tchèques et certains irlandais se sont cru obligés de faire tout un barouf - qui, sur l’avortement, qui sur les décrets Bénès c’est avant toute chose parce que les négociateurs des récents traités européens (d’une rare médiocrité, eux aussi...) ont été incapables d’analyser certains enjeux, et - donc - d’anticiper les problèmes...

    On peut également rêver d’un espace public qui ne serait pas « pollué » par des considérations religieuses... Et les croyants - toutes obédiences religieuses confondues - devraient avoir la sagesse de refouler - d’eux-mêmes - leurs croyances religieuses dans la sphère privée. Au plus grand bénéfice de tous.

  • Le 14 décembre 2009 à 13:24, par Michel En réponse à : Quand la bataille du crucifix secoue l’Europe…

    Très bon article. Bonne analyse des faits d’actualités quant à l’héritage chretien. Je suis aussi absolument d’accord avec vous sur cette différence de point de vue entre le peuple Européen, et le peuple italien spécifiquement. casino en ligne

  • Le 12 mars 2011 à 11:48, par ? En réponse à : Quand la bataille du crucifix secoue l’Europe…

    Moi personnellement je trouve normal et légitime le fait de ne pas autoriser de symboles religieux dans les écoles, quand ils sont catholiques ça fait débat, quand ils sont musulmans c’est un non sans concession, il faudrait peut-être accorder nos violons pour éviter le ridicule...

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