Pour une communication européenne

, par Sophie Gérardin

Pour une communication européenne

L’année 2009 sera riche sur le plan européen avec en premier lieu, les élections européennes de juin. Comment enrayer la dégringolade du taux de participation, en France et dans le reste des Etats membres ? La Commission européenne se pose depuis quelques années la question. En 2006, elle a d’ailleurs adopté un livre blanc sur « une politique de communication européenne », afin de rapprocher l’Europe de ses citoyens.

Il aura fallu un certain temps aux institutions communautaires pour qu’elles comprennent à quel point les Européens se sentent éloignés de l’Europe et de ses problématiques et qu’elles en tirent toutes les conséquences. Dans le rapport général sur l’activité de l’Union européenne (UE) de 2007, la Commission européenne propose (enfin) un certain nombre de mesures pour « renforcer la communication avec les citoyens ». La communication fait désormais partie intégrante de ses objectifs stratégiques.

Mais comment envoyer le même message à 450 millions d’habitants parlant vingt-trois langues différentes, répartis dans vingt-sept pays ? Chacun possède sa culture, ses références politiques et sociales et une histoire nationale. Chacun entend les nombreux messages qu’il reçoit des médias à travers un prisme particulier. Et pourtant, malgré cette difficulté, les institutions européennes ressentent la nécessité de mieux communiquer sur leurs missions, leur fonctionnement et leurs politiques. Car les citoyens ont envie de leur demander ce que fait l’Europe pour eux au quotidien.

Claus Sorenson, directeur général de la communication à la Commission européenne, souligne que « l’objectif principal est de fournir une information adaptée aux citoyens européens sur l’Union et ses politiques. Et cela doit être fait au plus près des citoyens, au niveau local » [1]. Pour 2009, il précise que l’objectif sera de « promouvoir la participation aux élections européennes (…), de déconnecter les élections européennes des débats politiques purement nationaux et de faire en sorte que les citoyens investissent le débat politique sur le futur de l’Union et sur les politiques européennes. » Bref, la participation plus grande des citoyens à la vie politique européenne est placée au cœur des objectifs de l’UE.

Des campagnes trop sporadiques

Pour ne prendre qu’un seul exemple, en 2004, lors des dernières élections européennes, le Parlement européen avait lancé une vaste campagne d’information intitulée « Le 13 juin 2004, prenons l’Europe en main, votons ! ». Les affiches, déclinées en cartes postales, montraient des bonshommes colorés formant une étoile. Cette campagne était relayée dans les Etats membres par les bureaux d’information du Parlement européen : exposition itinérante dès le mois de mars et opération de sensibilisation dans les restaurants universitaires en mai. Quelques jours avant l’élection, des spots étaient diffusés au cinéma et sur plusieurs radios, accompagnés d’une campagne d’affichage dans les transports en commun.

L’approche des élections de grande ampleur mobilise forcément les institutions européennes. Cependant, pour être mieux visible et pour mieux se faire comprendre, l’UE devrait communiquer plus régulièrement et d’une plus grande ampleur, pour toucher un maximum de citoyens. Qui connaît tous les symboles de l’UE ? Qui connaît le numéro « Europe Direct » [2] ? Qui sait distinguer le Conseil européen, du Conseil de l’UE, du Conseil de l’Europe ? Autant de questions simples pour de fins connaisseurs de l’UE, mais complexes pour le reste des Européens. Une communication sporadique ne porte pas ou peu ses fruits, comme en témoigne le faible taux de participation aux dernières élections européennes (45,6% de moyenne en 2004 contre 49,8% en 1999). Tout de même, le mérite de la campagne « Le 13 juin 2004, prenons l’Europe en main, votons ! » a été d’envoyer un message clair, intelligible et facilement traduisible vers l’ensemble des citoyens. Elle s’est également basée sur les relais locaux du Parlement européen pour diffuser un message neutre et apolitique d’appel au vote.

La nécessité d’un espace public européen

Une campagne européenne se doit de viser les médias de masse (radios et télévisions) – et cela fait effectivement partie des intentions de la Commission européenne – mais aussi, de s’appuyer sur les relais d’opinion locaux – collectivités territoriales, écoles, élus. Pour toucher les citoyens – jeunes et moins jeunes - au plus près de chez eux. Cette communication doit aller les chercher pour les amener à comprendre, préalable indispensable à la participation.

La faiblesse d’une communication limitée aux élections est qu’elle n’explique pas assez les compétences communautaires et tout ce que l’UE a pu apporter depuis cinquante ans au continent. Il devrait donc y avoir des campagnes de communication bien en amont des élections et surtout, ciblées selon les populations. Elle ne s’adresserait pas aux jeunes, plutôt pro-européens, de la même manière qu’aux personnes âgées, d’habitude méfiantes vis-à-vis de l’Europe.

Mais pour cela, plus que des moyens, il manque une volonté politique et un espace public européen appartenant à tous et non à quelques initiés.

Illustration : dessin d’Ana Von Rebeur (Argentine), libre de droits. C’est un dessin sélectionné par "Cartooning for Peace", une initiative de Plantu, qui a pris forme en octobre 2006 aux Nations Unies. C’est un réseau de dessinateurs de presse parmi les plus connus au monde, oeuvrant contre l’intolérance et pour la compréhension entre les peuples.

Source : Touteleurope.fr

Notes

[1Journal programme n°1 Cap’Com 2008

[200 800 67 89 10 11

Vos commentaires
  • Le 18 février 2009 à 12:35, par Ronan En réponse à : Pour une communication européenne

    Comment enrayer la dégringolade du taux de participation, en France et dans le reste des Etats membres ?

    Incroyable et surréaliste question. La direction du Taurillon aurait-elle déjà - dans sa grande sagesse - envisagé pour juin prochain l’organisation d’une semaine spéciale pour autopsier le désastre à venir ?

  • Le 18 février 2009 à 12:43, par Fabien Cazenave En réponse à : Pour une communication européenne

    Attendons de voir... Malheureusement, je ne vois pas pour le moment de raisons que cela change. On entend à peine parler d’un sondage sur les élections européennes. On préfère parler de l’amour porté à notre président ou pas...

  • Le 18 février 2009 à 13:29, par Ronan En réponse à : Pour une communication européenne

    Et ils servent à quoi, le « Taurillon » (les JE-France, le ME-France, etc) à part faire profession de regarder les trains qui passent ?!

    Et à part régulièrement annoncer les naufrages au moins six mois à l’avance avant même qu’ils n’arrivent (Cf. épisodes précédants : TCE, référendum irlandais).

    Jouer les « Cassandre(s)-prophêtes-de-malheur » n’est pas particulièrement agréable ni particulièrement jouissif. C’est même - à force de répétitions inentendues - plutôt usant, fatigant, sinon déprimant (surtout de ne pas voir les inflexions prises enfin changer...).

    Mais les plus coupables ne sont pas ceux qui annoncent les malheurs à venir mais surtout ceux qui sont aux responsabilités, qui savent pourtant très bien qu’on va droit dans le mur mais ne font - à l’évidence - absolument rien pour modifier le cours des choses alors même qu’il en est pourtant encore temps (quoi que...).

    Les associations « européennes » se doivent donc d’intervenir dans la campagne électorales pour essayer d’y imposer des thématiques fortes enfin susceptibles de mobiliser les foules.

    Car si cette campagne électorale est - comme à l’heure actuelle - laissée aux partis politiques (surtout soucieux de caser et d’envoyer roupiller pour cinq ans leurs petits copains les plus « démonétisés » qui soient au parlement européen ; et ce, en fournissant - autant que possible - le moins d’effort possible...) il est absolument très clair qu’encore une fois, et comme les fois précédentes, encore et à nouveau il ne se passera... RIEN, autrement dit : absolument que dalle. (Usant, vous dis-je...).

    Encore une fois, on va donc certainement encore venir me demander de prendre la responsabilité pour moi-même d’écrire tout seul un papier sur quelque hypothétique Constituante (je le vois venir gros comme une maison...). Mais alors de deux choses l’une : soit cette association (les JE-France) est capable de trouver un autre ahuri que moi pour écrire sur le sujet, soit cette association n’en n’a en fait absolument rien à faire de cette proposition.

    En tout état de cause et dans la seconde hypothèse, si les JE-France n’en n’ont vraiment rien à secouer de cette idée-là, si j’étais une telle association, je me poserai alors de sérieuses questions quant à ma raison d’être... Si notre association de demande rien, elle ne sert à rien. Et on attend évidemment bien autre chose que des réformettes et de timides aménagements à la marge demandés à voix basse au monde politique (pas trop fort : sans doute de peur qu’il ne se fache...).

  • Le 18 février 2009 à 14:00, par Fabien Cazenave En réponse à : Pour une communication européenne

    Un peu déconnecté là... L’idée de constituante est reprise dans différents textes récents des JE-France. Arrêtons les procès en fédéralisme. Tout le monde n’attend que toi pour s’activer. Je t’en prie, rejoins-nous :

    http://www.mouvement-europeen.eu/-Adherer

  • Le 18 février 2009 à 17:08, par Laurent Nicolas En réponse à : Pour une communication européenne

    Le débat sur les questions institutionnelles est important, et la constituante est véritablement un idéal, au sens premier du terme, que les Jeunes Européens ont toujours défendu et défendent toujours. Mais il y a beaucoup d’autres sujets qui méritent que l’association se mobilise, et elle le fait au quotidien dans tous les groupes locaux et sur le Taurillon.

    Les symboles de l’Europe, la gouvernance économique de la zone euro, la politique de défense et de sécurité, l’ELSJ ... tous ces débats sont fondamentaux Ronan, et si la question institutionnelle est primordiale, elle n’est pas le seul point à l’ordre du jour des Jeunes Européens, et elle ne doit pas non plus être le seul point à l’ordre du jour de la campagne des européennes. Surtout en période de récession, les citoyens ont d’autres soucis que la constituante et ce serait un déni de démocratie de vouloir focaliser le débat sur ce sujet.

    Merci pour ta mise en garde sur l’inaction...mais je donne plus de crédit à ce type de critiques lorsqu’elles émanent de gens qui font plutôt que de ceux qui parlent. Alors si tu te décides à passer à l’action, tu peux cliquer sur le lien que Fabien t’as mis dans son post, ou bien rejoindre un parti politique et militer. Il y a beaucoup d’endroits où l’on peut agir, faire bouger les choses. Sinon on peut continuer à râler...mais tu as raison, c’est usant.

  • Le 19 février 2009 à 07:32, par Martina Latina En réponse à : Pour une communication européenne

    Je vais délibérément - et dérisoirement, je l’assume - sortir du cadre « eurotechnique » de cet article pour proposer au TAURILLON de montrer les cornes dès le Salon de l’Agriculture qui va bientôt ouvrir ses portes à Paris...

    Que d’occasions manquées en mars, année après année, pour rappeler opportunément que le nom, l’évolution historique, puis l’Union en voie de réalisation économique et politique à la fois qui caractérisent notre continent sont nés successivement et sans exception des plus anciennes réussites proche-orientales, particulièrement de l’élevage BOVIN qui se diffusa très vite au large du rivage oriental de la Méditerranée et qui avait auparavant sous-tendu tant de cultes, de cultures et de mythes, convergeant vers celui de... l’enlèvement d’EUROPE où s’unissent précisément le vieil Orient et la future EUROPE !

    Il incomberait donc au TAURILLON de rappeler à temps et contretemps la source de la dénomination qu’il a choisie et du même coup l’essor qui a jailli de cette époque certes lointaine, mais porteuse, pour l’EUROPE : n’est-elle pas devenue sphère de CIRCULATION depuis la NAVIGATION incarnée par le couple étrange qu’un TAUREAU forme avec EUROPE, et champ de COMMUNICATION depuis l’expansion de l’ALPHABET figuré par leur légendaire accostage en Crète ?

    Le magazine EUROCITOYEN du TAURILLON me semble donc capable de jouer pleinement son rôle de COMMUNICATION pour familiariser les EUROPEENS avec leurs dimensions nouvelles, tant spatiales que temporelles, avec leurs institutions démocratiques COMMUNAUTAIRES, avec une UNION toujours en marche, donc avec une ACTION fraternelle pour le BIEN COMMUN : même si je vais m’attirer au moins des quolibets à certains égards mérités, je sais que le TAURILLON peut avec fougue et justesse abattre les cloisons pour contribuer efficacement à la construction et à l’organisation de la maison EUROPE.

    Bref, l’agriculture a beau être un sujet européen délicat et sembler reléguée à l’arrière-plan des préoccupations urgentes, elle demeure une clé de l’équilibre non seulement mondial, mais simplement humain, et c’est la Phénicienne EUROPE qui continue de nous la tendre avec une souriante persévérance : le prochain Salon de l’Agriculture ne mériterait-il pas une campagne... allant dans ce sens et préparant d’autres échéances, EUROPEENNES celles-là ?

  • Le 20 février 2009 à 18:01, par JF Clet En réponse à : Qui veut nous éloigner de l’Europe ?

    Vous avez vu cette campagne pour les élections Européennes dans les journaux, à la radio ou télevision ou sur les panneaux d’affichage ?

    Moi non plus !

    On voudrait nous faire oublier l’Europe qu’on s’y prendrait pas autrement.

    Faut dire que les partis y mettent du leurs, aucune proposition concernant l’Europe n’apparait dans aucun programme des partis nationaux (français en l’occurence)*

    « Que ferez vous pour réduire les innégalité en Europe, assurer la libre circulation des personnes et idées, pour protéger les cultures et langues régionales, pour harmoniser les lois du travail, les salaires et les protections sociales...? » Même réponse : « ... ! »

    Alors laissons les partis nationaux aux affaires nationales, et envoyons au Parlement des représentants de partis Européens transnationaux, ou mieux : anationaux, partis ayant des candidats et des adhérants de tous et n’importe quels pays, disposées à discuter et travailler ensemble sans tenir compte des intérêts trop souvent divergeants de leurs pays de naissance. Quand naitra une génération dont le pays sera l’Europe, les élections Européennes interesseront enfin le citoyen.

    Les outils existent déjà : l’internet permet de se joindre d’un bout à l’autre du continent, l’espéranto autorise le dialogue entre personnes de langues différentes, et l’euro pour « le nerf de la Paix ».

    J.F. Clet

    *) exception : le E.D.E. sur lequel les média déversent des tombereaux de silence.

  • Le 20 février 2009 à 19:45, par Laurent Nicolas En réponse à : Qui veut nous éloigner de l’Europe ?

    Tout à fait d’accord pour ces outils qui existent, à l’exception de l’esperanto qui n’est pas opérationnel contrairement à l’euro et internet.

  • Le 21 février 2009 à 14:21, par krokodilo En réponse à : Pour une communication européenne

    Et comment fait-on un espace public, un café du commerce, des débats, entre des gens qui ne se comprennent pas ? D’ailleurs, l’UE elle-même a préféré tronçonner son forum « Europa debate » en autant de langues....

    http://europa.eu/debateeurope/index_fr.htm

    Par contre, celui-ci, qui traite exclusivement des questions linguistiques, a suscité de nombreuses réactions très intéressantes, dont de nombreux espérantophones, certes, mais aussi des partisans de l’anglais ; mais quel média a commenté ce vrai espace public et rapporté ses débats ?

    http://forums.ec.europa.eu/multilingualism/languages-for-young-people/#comments

  • Le 21 février 2009 à 14:27, par krokodilo En réponse à : Qui veut nous éloigner de l’Europe ?

    L’espéranto est tout à fait opérationnel, c’est nous, les Européens, qui ne le sommes pas ! Un milliard de Chinois, dotés de centaines de langues, peuvent communiquer en mandarin, alors que quelques malheureuses centaines de millions d’Européens ne se comprennent pas du tout, ou balbutient en anglais d’aéroport, et encore n’ose-t-on, pas le dire officiellement !

    L’espéranto est au contraire la seule alternative à l’UE anglophone qui est déjà une réalité. Comme nos dirigeants et décideurs sont pour la plupart complices (cf les stages d’anglais privés lancés par Darcos) ou résignés, c’est à nous, à l’échelon du simple citoyen, de faire un geste en apprenant l’espéranto par nous-même, et en votant EDE.

  • Le 21 février 2009 à 16:18, par Laurent Nicolas En réponse à : Qui veut nous éloigner de l’Europe ?

    L’euro est en circulation, il est la monnaie légale que les européens utilisent ; internet fonctionne partout en Europe, avec plus moins de haut débit ; l’espéranto...n’est pas opérationnel. Ce n’est pas un jugement de valeur, c’est une observation ; ça ne veut pas dire qu’il faut / ou qu’il ne faut pas qu’il soit opérationnel, c’est simplement constater que par rapport aux autres exemples cités par le commentateur précédent, l’espéranto n’est pas pratiqué massivement, il n’est pas à l’heure actuelle un outil qui fait vivre l’embryon d’espace public européen. Pour des raisons diverses d’ailleurs, qui créent en effet des débats passionnants touchant au coeur même de la construction européenne, là oui nous sommes d’accord.

    Que ce soit nous, les européens (et à fortiori les français) qui ne sommes pas opérationnels pour l’esperanto...si tu veux, on peut présenter la chose comme ça, mais ça revient au même.

  • Le 21 février 2009 à 18:30, par krokodilo En réponse à : Qui veut nous éloigner de l’Europe ?

    Disons que c’est moins ambigü, car beaucoup de préjugés laissent croire qu’il s’agit d’un projet, alors que la langue est opérationnelle depuis longtemps. Pour le reste, malgré les apparences l’anglais lui aussi « n’est pas pratiqué massivement ». A l’heure actuelle, il n’existe aucune étude scientifique du niveau en anglais des différentes catégories socio-culturelles... les résultats seraient à mon avis lamentables, car même parmi les CSP+ ou les gens ayant fait des études supérieures, nombre d’entre eux balbutient (comme moi) l’anglais d’aéroport, le broken english ; et si une telle étude prenait en compte le vocabulaire actif (la lecture est plus facile), ce serait encore pire... pas étonnant que 8 ou 9 ans après la mise au point du CECRL (échelle de niveau en langue), aucune étude basée dessus ne soit encore finie... Les raisons qui font que l’UE est devenue anglophone ne sont nullement techniques, ni linguistiques, mais simplement politiques.

    Astuces pour cacher au bureau qu’on ne parle pas anglais Par Guillemette Faure | Rue89 | 19/02/2009 | 17H13 http://eco.rue89.com/2009/02/19/astuces-pour-cacher-au-bureau-quon-ne-parle-pas-anglais

  • Le 28 février 2009 à 23:10, par Laurent Nicolas En réponse à : Qui veut nous éloigner de l’Europe ?

    Je suis tout à fait d’accord, l’anglais n’est pas pratiqué massivement si l’on entend « un bon anglais », et les conséquences du droit de seigneuriage des anglophones parlant la langue pure est, et sera, un vrai problème.

    En revanche je ne me résous pas à admettre que les raisons de la diffusion de l’anglais soient simplement politique, a fortiori au sein de l’UE. Ce phénomène est ancien, il est aussi nécessairement lié au développement du capitalisme ces 50 dernières années, à la mondialisation, à la position hégémonique des Etats-Unis après la guerre...et on pourrait remonter je suppose jusqu’à la constitution de l’empire colonial britannique, mais je ne suis pas compétent pour en dire plus sur ce sujet :)

  • Le 1er avril 2009 à 23:38, par JF Clet En réponse à : Qui veut nous empêcher de communiquer en Europe ?

    Mi bedauras devi diri tion al vi, esperanto funkcias perfekte !

    Je regrette de devoir vous le dire, l’espéranto fonctionne parfaitement !

    L’euro fonctionne entre personnes qui l’acceptent ; si vous tombez sur un commerçant rétrograde qui n’accepte que les francs français, il pourra vous dire que l’euro, ça marche pas. (Et si vous n’avez pas de francs, il rate une vente.)

    Internet fonctionne entre personnes propriétaires d’un ordi’ relié au réseau. Si vous voulez communiquer avec quelqu’un qui, pour toute sorte de raison, n’a pas (ou ne veut pas) être connecté, il faudra passer par le courrier papier. (et si la poste ne dessert pas sa résidence, il est condamné à l’isolement)

    L’espéranto ne permet de faire communiquer que des personnes l’ayant étudié, si vous tombez sur quelqu’un qui se crampone à l’idée que « l’espéranto ça marche pas », il faudra lui parler français. (Et s’il ne comprend pas le français non plus, alors on ne peut plus rien pour lui !)

    L’Euro, ça marche pas si on le refuse.

    Internet, ça marche pas si on n’a pas les moyens de brancher un ordi’

    L’espéranto, ça marche pas si on attrape des boutons en entendant parler de « langue construite »

    De ces trois blocages, le second est le plus difficile à surmonter : il faut acheter l’ordinateur, savoir (un peu) s’en servir, payer l’électricité et l’abonnement (en euro)... Mais une fois connecté, les cours d’espéranto sont gratuits !

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