Les six mois à venir seront une période passionnante puisque la Commission européenne va proposer la Communication pour l’action future de l’UE dans le domaine du sport et que la présidence belge va commencer à préparer la réponse des Etats membres au sein du Conseil.
La présidence belge de l’UE dans le domaine du sport sera conduite par les Communautés, et non par le gouvernement fédéral. En effet, le sport en Belgique est une compétence des entités décentralisées. Conformément à un système de rotation, la Flandre s’est vu attribuer le rôle de leader pour le sport, mais également pour l’éducation, la jeunesse, l’environnement et la pêche. Cela signifie que la Communauté flamande présidera toutes les réunions formelles et informelles sur ces sujets. Le Ministre flamand Philippe Muyters présidera le Conseil des ministres. La Communauté germanophone agira comme porte-parole et à ce titre exprimera le point de vue belge au cours de la présidence. La Communauté française sera l’hôte de la réunion des directeurs des sports. Toutes les préparations se déroulent en étroite collaboration entre les trois communautés pour parvenir à une vraie présidence belge.
Valoriser le rôle sociétal du sport : fair-play, formation, éducation
En ce qui concerne les priorités, la Belgique va travailler dans le cadre qui a été conclu au sein de l’équipe de la présidence avec l’Espagne et la Hongrie. L’étape la plus importante sera, en collaboration avec la Commission européenne, les États membres et le Parlement européen, de commencer à définir les principes stratégiques, les objectifs et les critères du futur cadre de coopération au sein de l’UE ainsi que le prochain Programme Sport sur la base du Livre blanc. La tâche principale consiste à jeter des bases solides pour l’avenir, en coopération étroite avec les représentants du mouvement sportif. L’UE a déjà montré l’utilité de la coopération mutuelle dans le sport au sein d’une structure informelle, par exemple dans le cadre du dialogue social. Le moment est désormais venu de franchir une étape supplémentaire dans cette valeur ajoutée européenne.
La deuxième grande priorité se concentre sur le rôle sociétal du sport, notamment le fair-play, qui tient compte de l’éducation et de la formation, et l’action conjointe entre les Etats membres dans la lutte contre le dopage. Il est important d’agir dans ces domaines où l’UE peut apporter une valeur ajoutée à la politique nationale, par exemple dans la reconnaissance des qualifications sportives et dans la protection de la vie privée des athlètes au sein de l’AMA. En outre, dans le cadre de l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale 2010, la Belgique a convenu (avec les deux autres présidences) de promouvoir la reconnaissance du potentiel du sport pour l’inclusion sociale et l’intégration. Ceci est particulièrement important en ce qui concerne l’agenda EU2020.
La présidence belge de l’UE pour le sport est impatiente de collaborer avec tous les États membres ainsi que le mouvement sportif au cours de cette période historiquement importante pour le sport en créant un précédent positif pour les futures politiques.
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