Le discours de Barroso est « un pas sur la bonne voie » pour les Jeunes Européens-France

, par Le Bureau national des Jeunes Européens - France

Le discours de Barroso est « un pas sur la bonne voie » pour les Jeunes Européens-France

Malgré une indifférence quasi complète des médias, les Jeunes Européens-France aimeraient saluer l’intervention de M. Barroso du 12 septembre. Dans son discours sur l’état général de l’Union, le président de la Commission européenne a montré la voie à suivre même s’il persiste à rester dans le consensus le plus large possible sans réelle avancée.

La voie qui se dessine dans son discours est une voie résolument anti intergouvernementale. M. Barroso a pris soin de relever à la fois l’inefficacité structurelle de ce mode de décision mais aussi son incohérence avec le projet européen. C’est ainsi qu’il évoque la généralisation du vote à la majorité dans des domaines élargis. Sa demande expresse que son successeur soit choisi au sein des partis politiques européens tel que représentés au parlement ne peut être que saluée. Il franchit même le Rubicon sémantique avec l’expression, chère à M. Delors, de « fédération d’états nations ».

En somme, M. Barroso a rappelé que l’avenir de l’Union se situe dans le fédéralisme. C’est un avenir économique tout d’abord qui doit passer par plus de solidarité et une coordination parfaite entre les membres de la zone de libre-échange. Mais c’est aussi, et M. Barroso a raison de le rappeler, un avenir démocratique. Le peuple européen doit, au travers d’une scène politique véritablement européenne, avoir un droit de regard constant sur le travail de la commission. L’UE sera démocratique ou ne sera plus. Il a aussi été de bon ton de rappeler que, sur un certain nombre de questions sociales, l’Europe a aussi un rôle à jouer.

Mais si M. Barroso définit bien les enjeux de « l’épreuve du feu » que traverse actuellement l’Europe, sa solution reste timide et peu opérationnelle. Il s’agit désormais de définir cette notion très floue voire fourre-tout de « fédération d’états nations ». M. Cohn-Bendit a pu l’interpeller à ce sujet en rappelant fort justement que l’Etat nation est une forme dépassée pour répondre aux enjeux modernes. De même, s’il fut évoqué la mise en place d’une nomination au sein des partis politiques du parlement, encore faudrait-il que ces partis représentent réellement la scène européenne et soit donc tirés de listes transnationales.

M. Barroso, malgré ce pas en avant, assume toujours avec difficulté son rôle de chef de l’exécutif et nous attendons désormais, un agenda concret et opérationnel des mesures à prendre dont certaines, notamment au niveau budgétaire, auraient dû être préparées depuis longtemps.

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