Le Taurillon : Jeune, Européen, Fédéraliste !

Notre ligne éditoriale

, par Fabien Cazenave, Ronan Blaise

Le Taurillon : Jeune, Européen, Fédéraliste !

Alors que la campagne du référendum de 2005 (portant sur le Traité constitutionnel européen...) avait été marquée par une percée des « nonistes » sur internet, plusieurs membres des « Jeunes Européens - France » ont décidé de se jeter dans la "bataille de la toile" en lançant un nouveau site internet : le « Taurillon ». L’objectif d’un tel site étant d’essayer de dépasser le clivage « Oui / Non » de la campagne référendaire par la mise en avant d’une vision originale de l’avenir de l’Europe, la ligne éditoriale de ce site coulait de source : elle serait... fédéraliste.

Energique enfant (croisement improbable, mais éditorialement réussi…) de la mythologie grecque et des visionnaires à l’origine de la construction européenne, le « Taurillon » défend une vision critique de l’évolution actuelle de l’Union européenne (UE) : proposant un regard éminemment fédéraliste sur les errements actuels.

Une vision critique de la construction européenne

Depuis sa fondation le Taurillon a l’ambition - face à l’intergouvernementalisme et face à l’Europe "a minima" défendue par certains de nos gouvernants (et ainsi réduite à sa seule dimension mercantile et commerciale…) - de proposer et de défendre la vision d’une Europe politique qui serait plus intégrée, plus démocratique, plus transparente et - au bout du compte - plus ambitieuse.

La grande force du « Taurillon » : ne pas être un site se contentant de reproduire des discours stéréotypés, qu’ils soient "pro" ou "anti-européens". C’est aussi l’un des intérêts de posséder des rédactions linguistiques séparées et de cultures différentes. Cela nous permet de ne pas rester dans une vision franco-française de l’actualité européenne.

Ainsi, ce webzine a pour ambition d’être "eurocritique" : de soutenir la construction européenne lorsqu’elle semble aller dans le bon sens tout en se démarquant des propos convenus ; de se tenir à l’écart de toute propagande émanant d’un bord comme de l’autre.

« Jeune, Européen, Fédéraliste ! »

La défense des idées fédéralistes sur un média "français" paraissait une gageure en France, pays qui a une longue tradition de centralisation... Défendre l’idée d’une répartition des pouvoirs sur plusieurs niveaux de décisions et proposer une telle vision pour l’Europe, tel est notre défi. Dès l’origine, le « Taurillon » semblait donc être un « OWNI éditorial » (Objet Webzinien Non Identifié) dont le discours semblait voué à rester inaudible.

L’équipe éditoriale de ce webzine s’est donc lancée à corps perdu dans cette ambition de faire le "pédagogisme utile" de ces doctrines fédéralistes si méconnues en notre Hexagone et d’en démontrer leur caractère profondément démocratique ainsi que leur nécessité pour construire une Europe plus démocratique, plus efficace et plus juste. Il s’agissait alors de renouer avec l’ambition initiale des pères fondateurs et de dénoncer les manques et les dérives qui ont éloigné nos opinions publiques du projet européen. Sûrs qu’une autre voie est possible entre l’actuel "avançons doucement pour ne pas effrayer les peuples" et le triste "repli sur les frontières" que proposent aujourd’hui les souverainistes.

L’intergouvernementalisme, faux ami

Article après article, le « Taurillon » souhaite montrer à quel point « faire confiance aux gouvernements pour faire avancer l’Europe » est désormais devenu une faiblesse.

Réhabiliter la construction européenne, c’est défendre l’intérêt général des citoyens européens contre les seuls intérêts nationaux (ceux pour lesquels les représentants nationaux au Conseil de l’Union européenne ont reçu mandat) tels qu’ils s’expriment aujourd’hui dans les conférences intergouvernementales, négociations diplomatiques et autres conversations de couloirs.

Tristes réflexes de marchands de tapis, ne songeant qu’à leur intérêt à courte vue, alors qu’il est aujourd’hui clair - à l’heure de la mondialisation des échanges - que nous ne pourrons jamais construire quelque projet de vie en commun ainsi.

Remettre le citoyen au cœur du projet communautaire

Ainsi, il s’agit de remettre le citoyen au cœur du projet européen. En lui donnant - comme ici - de nouveaux éléments de réflexion susceptible de le rendre plus conscient des choix qui lui restent à faire et des alternatives qui se proposent à lui.

C’est pourquoi le « Taurillon » propose donc - pour enfin sortir par le haut de cette hypocrisie - que les citoyens européens soient enfin pleinement associés - démocratiquement - à la construction communautaire. Qu’ils puissent enfin s’exprimer en tant que tels, dans le cadre politique d’un véritable espace démocratique européen vraiment digne de ce nom.

Et là où l’Europe "officielle" et "bruxelloise" semble avoir aujourd’hui perdu la "bataille de l’opinion", le « Taurillon » propose la vision, le projet et l’ambition d’une Europe plus démocratique, plus transparente, plus efficace et mieux définie dans ses objectifs comme dans ses modalités de fonctionnement ; bref : une Europe… fédérale !

Nous croyons au principe issu des traités communautaires qui affirme que le Parlement, c’est la démocratie. Il s’agit ici de la meilleur façon de recentrer l’Europe sur le citoyen : donner au Parlement européen une place importante dans l’équilibre institutionnel communautaire.

« Unir l’Europe pour changer le monde ! »

Modèle pour le monde, l’Europe fédérale à venir montrera le chemin : elle encouragera d’autres encore, de par le monde, à dépasser leurs antagonismes, leurs nationalismes et leurs égoïsmes pour se rapprocher et avancer ensemble vers la paix.

Il s’agit donc d’unir l’Europe pour en faire un modèle démocratique et pacifique : une "force par la probité" qui puisse rayonner de par le monde. Il s’agit d’unir l’Europe pour changer le monde.

Cette Europe fédérale et démocratique serait enfin capable de proposer à ses partenaires une nouvelle voie dans les relations internationales mondiales, oeuvrant ainsi sans relâche - par exemple - pour la réforme et la démocratisation de l’Organisation des Nations unies.

Il s’agit ici d’unir l’Europe pour changer l’avenir, donc unir l’Europe pour unir le Monde.

L’Europe de demain, c’est nous

Telle est - depuis désormais près de trois ans - l’ambition du « Taurillon » : apporter à nos lecteurs un regard original - jeune, européen et fédéraliste - sur cette construction européenne aujourd’hui si controversée qui n’en n’est pas moins, pourtant, l’une des clefs de l’avenir.

Enrichir le débat, provoquer la réflexion et - in fine - rapprocher le citoyen de cette construction européenne qui lui paraît, souvent, si lointaine. Nous sommes persuadés que l’Europe unie qui reste à construire devrait être notre nouveau bien commun pour le siècle à venir.

Car l’Europe de demain - chers lecteurs - c’est vous !

Illustration : logo du Taurillon.

Vos commentaires
  • Le 27 mai 2008 à 23:30, par Magellan En réponse à : Le Taurillon : Jeune, Européen, Fédéraliste !

    Bonjour, Merci au Taurillon d’alimenter le débat. Il n’est pas le seul. Un nouveau think tank vient de se créer, Terra Nova. Allez faire un tour sur www.tnova.fr. On attend plus de fond mais je crois que c’est prometteur !

  • Le 28 mai 2008 à 11:52, par NingúnOtro En réponse à : Le Taurillon : Jeune, Européen, Fédéraliste !

    Et là où l’Europe « officielle » et « bruxelloise » semble avoir aujourd’hui perdu la « bataille de l’opinion », le « Taurillon » propose la vision, le projet et l’ambition d’une Europe plus démocratique, plus transparente, plus efficace et mieux définie dans ses objectifs comme dans ses modalités de fonctionnement ; bref : une Europe… fédérale !

    Nous croyons au principe issu des traités communautaires qui affirme que le Parlement, c’est la démocratie. Il s’agit ici de la meilleur façon de recentrer l’Europe sur le citoyen : donner au Parlement européen une place importante dans l’équilibre institutionnel communautaire.

    Fabien, Ronan, ... si les Jeunes Européens Fédéralistes croient à ce que j’ai cité plus haut…

    … alors ils se sont trompées de coté en militant pour le OUI !

    La vision, le projet et l’ambition d’une Europe plus démocratique, plus transparente, plus … ne sera JAMAIS atteinte en appuyant un COUP D’ÉTAT des élites bureaucratiques nationales et européennes. Car c’est cela et pas autre chose ce que représente feu le « Traité Constitutionnel » (pensez, une « Constitution » octroyée par ces élites, faite à la mesure de « leurs » ambitions, qui bâillonne le peuple et le rend absolument impuissant), et que fait éclater clair comme l’air aux yeux de ceux qui n’ont pas peur de voir leur avenir en face et d’agir pour le préserver démocrate que l’insistance de ces mêmes élites avec le « Traité Modificatif », après la session de maquillage dialectique que fut le « Mini-Traité » de Tzar Cosy, et toutes les manipulations parlementaires pour justifier l’absence de référendums aujourd’hui, réussites partout à l’unanimité sauf en Irlande ou la Constitution le rend absolument incontournable (grâce à l’insistance d’un citoyen –pas un représentant politique, traîtres-) après le constat en 2005 par les résultats des referendums en France en Hollande du fait que les citoyens européens n’étaient pas assez cons pour se faite piéger aussi facilement que la CIG avait cru possible.

    Vous êtes donc si aveugles, même en supposant que vous êtes de bonne foi, que vous ne voyez pas que votre stratégie « Fédérale » leur prête des appuis pour mettre en place une structure « à leur mesure » dont il sera très difficile de se défaire une fois installée ?

    Ne voyez vous pas que vous aurez plus d’opportunités de développer l’aspect « Fédéral » si vous n’aidez pas d’abord à installer un système « Féodal » ? Est-ce que le fait que ces deux mots aient tant de lettres en commun vous aveugle ?

    Ou peut-être ne vaut il pas la peine de chercher des raisons logiques tarabiscotées à vos démarches… et la justification simple est celle qui est dans la pensée de tous (pas mauvaise, l’idée de centrer une de vos premières campagnes sur le référendum paneuropéen, cela permet de minimiser l’importance des référendums nationaux et de noyer l’effort des français et des hollandais –qui furent les premiers mais n’auraient pas étés les derniers) … vous ne seriez pas un simple sous-marin de la Commission, ouvrant d’une façon couverte pour qu’ils atteignent leurs intérêts en prétextant qu’il y aurait encore des façons et moyens de défaire après ce que vous n’évitez surtout pas qu’ils mettent en place ?

    Je sais… le rouge clignote. J’aurais droit à l’euthanasie cette fois-ci ?

  • Le 28 mai 2008 à 17:47, par Fabien Cazenave En réponse à : Le Taurillon : Jeune, Européen, Fédéraliste !

    NingúnOtro,

    Etant celui qui sur ce site joue le méchant « censeur », vos remarques sur le rouge clignotant commencent à m’agacer, car vous n’avez pas eu de message censurer jusqu’à présent. Je suppose qu’il s’agissait d’humour, mais ne mettez pas ça en rappel à chaque fois s’il vous plaît, vous avez au contraire un espace de liberté ici comme vous pouvez le constater.

    1/ Sur le fond, je ne vois pas pourquoi vous nous expliquer que ce sont les « méchantes élites bureaucratiques » qui ont sorti le Traité Constitutionnel, puisqu’il s’agissait de la fameuse « Convention Giscard » qui pour une fois offrait au citoyen de suivre de manière transparente les évolutions des discussions.

    2/ Le Taurillon a clairement dit les mauvais aspects de ce traité modificatif, notamment dans sa conception intergouvernementale. Nous l’avons finalement défendu car nous estimons qu’il nous donne des outils pour permettre une Europe qui va dans le sens que nous voulions, notamment dans la perspective des élections européennes.

    3/ Les « manipulations parlementaires » dont vous parlez, c’est la Constitution de 1958. C’est Sarkozy qui décide pas nous. Quant aux ratifications nationales, c’est comme ça qu’on va bloquer l’Europe par la tyrannie de la minorité.

    4/ Sur l’utilisation du référendum en Irlande, vous vous trompez, c’est prévu dans la Constitution non pas grâce à l’insistance d’un citoyen, cela a été une décision politique. Ce n’est pas un super citoyen qui l’a imposé aux méchantes élites.

    5/ Le coup des citoyens qui ont dit non en 2005 me fait rire, si on additionne les votants pour le oui dans les pays qui ont fait utiliser le référendum, il y en a plus que ceux qui ont voté Non. Il y a eu renégociation intergouvernementale après qui a aboutit au Traité modificatif (le plan B, c’est à dire un traité ressemblant avec moins d’Europe politique dedans), c’est ça la victoire du Non ? Bah chapeau bas...

    6/ Parce qu’on est fédéraliste, on s’attaque déjà aux élections européennes avec des outils qui sont dans le traité de Lisbonne pour renverser l’équilibre constitutionnel actuel et donner plus de pouvoirs au Parlement. Votre référence à un système féodal démontre surtout que vous ne savez pas ce que c’est.

    7/ un référendum européen, c’est pour réfléchir de manière européenne, cela ne veut pas dire que c’est gagné d’avance. Vous préférez penser de manière nationale, c’est votre droit mais pas notre choix. Vous estimez que ces 2 pays ont plus de droits citoyens que l’Espagne ou le Luxembourg. Bel esprit européen.

    8/ si nous étions le sous-marin de la Commission, nous ne l’attaquerions pas sur sa politique de communication. On aurait pas dit du mal du traité de Lisbonne et on dirait qu’Erasmus c’est que génial. Au lieu de ça, vous avez un site avec des fois où nous disons du bien et des fois où nous disons du mal. Aïe, on essaye d’être complexe.

    Mais c’est tellement plus rassurant de ce dire que nous sommes des ennemis cachés et que nous sommes des élites bureaucratiques qui voulons vous bâillonner.

    Remarquez, cela voudrait dire que je ne suis pas au chômage et que je touche une super-paye tranquillou chez moi...

  • Le 28 mai 2008 à 21:31, par Ronan En réponse à : Le Taurillon : Jeune, Européen, Fédéraliste !

    Accessoirement, on pourrait également vous proposer de relire l’introduction de cet article (où il s’agissait de dépasser un clivage « Oui / Non » auquel - visiblement - vous tenez...) et de lire ça à propos d’une vraie « Constituante » que certains d’entre nous appellent de tous leurs voeux (en plus du référendum "pan-européen" dont il est question par ailleurs...).

    Pour le reste, vos inopportunes remarques sur votre "petit clignotant rouge" commencent sérieusement à lasser. Rien que ça (et vos drôles de sous-entendus) vous auraient valu une censure en bonne et due forme dans n’importe quel autre média. Voyez donc à quel point nous sommes agacés, mais tolérants... (mais agacés, tout de même).

Vos commentaires
modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom