Le Jeunes Européens -France et la Junge Europäische Föderalisten Deutschland (JEF) condamnent fermement toute tentative de re-nationalisation des contrôles aux frontières dans la Zone Schengen.
Le 20 avril 2012, une lettre des ministres de l’Intérieur français et allemand, Claude Guéant et Hans-Peter Friedrich a été rendue publique. Elle fait pression sur la présidence danoise de l’Union européenne pour reformer les Accords de Schengen. Les nouvelles règles permettraient aux États membres de l’Union européenne de réintroduire des contrôles aux frontières pendant 30 jours dans le cas où un autre État membre ne peut pas sécuriser ses frontières - et cela sans l’accord de la Commission européenne ou d’autres États membres.
« Cette proposition n’est rien d’autre que du populisme bon marché et ranime certaines rancœurs », a fait remarquer le Président de la JEF-Allemagne Lars Becker. Il a aussi ajouté que : « ceci était avant tout une attaque contre la liberté de mouvement et les libertés civiques au sein de l’Union européenne. » Son collègue français, Aurélien Caron, a fait remarquer que : « les frontières sont de nos jours une question européenne et non pas nationale. Nous invitons les gouvernements à ne pas abuser de ce sujet lors des élections nationales. »
Les deux présidents pensent qu’au lieu de re-nationaliser des Frontières intérieures de l’Union européenne, les gouvernements devraient plutôt européaniser les frontières externes de l’UE. « Nous reconnaissons que des frontières ouvertes peuvent aussi constituer des défis importants à notre sécurité. Cependant, ceux-ci doivent être gérés de manière conjointe. Il est incompréhensible que nos ministres de l’Intérieur optent pour des solutions nationales quand il s’agit avant tout d’une question européenne », a déclaré Aurélien Caron.
L. Becker a suggéré d’aider les états incapables de garder leurs frontières. « Au lieu de fermer les frontières allemandes et françaises, ils devraient mieux aider les Etats luttant pour surveiller les leurs comme l’Espagne et la Grèce. Des pays n’ayant pas de frontières externes, comme l’Allemagne, ne peuvent se cacher derrière les États membres du sud et orientaux déjà surchargés. »
Cependant, A. Caron et L. Becker ont aussi souligné que l’UE ne devrait pas se transformer en forteresse et que tous les immigrants doivent être traités avec dignité par les gardes-frontières et dans le respect des droits de l’homme.
Depuis leurs fondations, la JEF France et la JEF Allemagne se sont battus pour la libre circulation des Européens. En 1950, les membres de la JEF ont coupé et brûlé des postes de frontière à la frontière franco-allemande et en 2011, ils ont manifesté contre les plans danois de réintroduction des contrôles aux frontières. « Les frontières représentent le nationalisme, la haine et la guerre. La JEF se battra toujours contre toute tentative de les réintroduire sur le sol européen », ont conclu A. Caron et L. Becker.
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