Jean-Jack Queyranne : « l’Europe doit continuer à avancer et les Régions ont un rôle majeur à jouer »

, par Fabien Cazenave

Jean-Jack Queyranne : « l'Europe doit continuer à avancer et les Régions ont un rôle majeur à jouer »

Jean-Jack Queyranne est président de la région Rhône-Alpes. Il revient avec nous sur l’engagement européen de sa région et sur les conséquences concrètes pour les habitants de celle-ci.

Le Taurillon : Le Conseil régional Rhône-Alpes est connu pour avoir un fort engagement européen. Est-ce dû à la seule situation géographique de cette Région ?

Jean-Jack Queyranne : C’est évidemment un facteur entraînant puisque notre Région se situe au cœur de l’Europe, à la rencontre des grands axes de communication. Mais notre engagement européen résulte avant tout d’une volonté politique. Je suis persuadé que l’Europe doit continuer à avancer et que les Régions ont un rôle majeur à jouer. Cela est particulièrement vrai pour Rhône-Alpes, qui par sa taille, sa population, son dynamisme économique ou son rayonnement culturel doit aussi « faire l’Europe ».

Le Taurillon : La Région Rhône-Alpes accorde une aide complémentaire à la bourse Erasmus plutôt généreuse, la bourse « ExploRA’sup ». Pourquoi avoir fait le choix de laisser les établissements universitaires être l’unique interlocuteur des étudiants quant à l’obtention de cette bourse ?

Jean-Jack Queyranne : La bourse Explo’RA sup n’est pas un complément à la bourse Erasmus ! C’est une bourse à part entière qui ne se borne pas au seul continent européen. Les 11 000 bénéficiaires pour 2009 de la bourse Explo’RA sup partiront ainsi dans plus de 120 pays différents répartis sur les 5 continents. 

Si nous avons délégué la gestion de ces bourses aux établissements d’enseignement supérieur de notre territoire, c’est dans un but très pragmatique : raccourcir les délais de décision et favoriser la réactivité dans l’intérêt des étudiants. Je dois aussi préciser que cette délégation concerne les universités et les grandes écoles qui bénéficient d’un contrat avec la Région. Elle fait par ailleurs l’objet d’un suivi régulier de nos services qui s’assurent que les attributions respectent les critères fixés par le Conseil régional.

Le Taurillon : En dehors de cette aide à la mobilité, comment l’Europe est-elle présente dans votre action au quotidien ?

Jean-Jack Queyranne : De nombreux projets, dans tous les domaines, sont mis en places dans tous les territoires de Rhône-Alpes, grâce aux aides européennes. Je veux vous donner quelques exemples : le pôle national de recherche et d’expertise en toxicologie et éco-toxicologie expérimentale de Rovaltain, dans la Drôme, Ardèche Drôme Numérique, projet phare d’aménagement des territoires en Ardèche et dans la Drôme mais aussi les CARED, contrats d’aides et de retour à l’emploi durable : près de 12 000 ont déjà été signés en faveur des demandeurs d’emploi…

La Région Rhône-Alpes est aussi « contributrice ». Grâce à sa participation active au sein des Quatre Moteurs (avec le Bade-Wurtemberg, la Lombardie, la Catalogne), de l’Eurorégion (avec PACA, la Ligurie, le Piémont et la Vallée d’Aoste), par ses coopérations avec les nouveaux Etats membres (Voïvodie de Malopolska en Pologne ou Transdanubie du sud en Hongrie), elle participe à la marche en avant de l’Europe.

Le Taurillon : Comment permettre au citoyen de se rendre compte que les Région sont des interlocuteurs importants pour l’Union Européenne ? On a souvent l’impression qu’il n’y a que l’Etat qui est en relation avec « Bruxelles »…

Jean-Jack Queyranne : C’est pour promouvoir les intérêts de Rhône-Alpes et de ses territoires auprès de l’Union Européenne que notre Région a été la première à se doter, dès 1990, d’une délégation à Bruxelles. Elle est à l’écoute des Rhônalpins, qu’ils soient simples citoyens, élus ou acteurs socio-économiques.

Afin d’avoir encore plus de poids auprès des instances européennes, notre délégation vient également de se regrouper avec d’autres délégations régionales française et italiennes dans un siège commun dédié à l’Eurorégion Alpes-Méditerranée, au 62 rue du Trône, au cœur du quartier européen de Bruxelles. Cette entité, qui représente aujourd’hui un bassin de plus de 17 millions d’habitants, a encore davantage de chances de faire entendre la voix des rhônalpins !

Illustration : photographie de Jean-Jack Queyranne par Catherine Cabrol.

Merci à Anne-Lise Poitoux et à Barnabé Louche pour leur aide dans la réalisation de cette interview.

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