Huit bonnes résolutions en 2013 pour tous les europhiles !

1. Consulter davantage de médias européens.

Pour les étudiants, c’est une rengaine qu’ont dû bien souvent vous répéter vos professeurs. Et pourtant, voilà un bon moyen de maintenir ou d’améliorer son niveau en langue, en plus de découvrir les initiatives inspirantes de nos voisins, les sujets qui les font réagir, leurs manières de penser, parfois différentes de la nôtre.

Mais entre le parcours maison-travail/études, les courses, les obligations administratives et le besoin de prendre soin de nos proches et de soi, le temps nous manque pour suivre l’actualité, d’autant que le temps consacré aux sujets européens, notamment à la télévision, se réduit le plus souvent à la partie congrue.

Quelques solutions toutefois pour rester informé (n’hésitez pas à nous partager les vôtres en commentaire) : Balados : Allô l’Europe, réalisés par José-Manuel Lamarck et Emmanuel Moreau sur France Inter (4 minutes !), Tous Européens proposé par France Bleu. Le projet Euranet continue de proposer une couverture de l’actualité européenne, mais dans cinq langues au lieu des 23 officielles, et dans une formule plus centrée sur les enjeux électoraux de 2014.

Vidéo : le journal télévisé d’Arte, qui dure 10 ou 15 minutes, les courtes capsules vidéos d’Euronews.

Presse en ligne : Outre le Taurillon (!) on ne peut que vous conseiller le site Presseurop qui propose une sélection d’articles de la presse européenne, lesquels peuvent être lus dans leur version originale. N’hésitez pas également à vous abonner à l’infolettre d’Europe Midi.

2. Aiguiser son esprit critique.

Fort de votre bonne connaissance des enjeux européens, vous devriez maintenant pouvoir éviter d’adopter la réaction pavlovienne du « c’est la faute à Bruxelles » et poser un regard pertinent sur le fonctionnement européen. Il ne s’agit pas de connaître sur le bout des doigts le processus décisionnel européen - on se méprend si l’on croit que le processus parlementaire national serait mieux connu des citoyens du seul fait de la proximité géographique. Car être europhile, quoique certains voudraient le faire croire, ne signifie pas applaudir tout ce que « l’Europe » accomplit, loin de là. C’est comprendre dans quelle mesure l’Union européenne, ses États membres et leurs régions, unis par une même histoire et un futur commun peuvent agir de concert afin d’être ensemble plus forts économiquement, plus justes socialement, plus vertueux écologiquement etc. selon son principal souci.

3.Animer la blogosphère européenne.

Sur son blog, le correspondant pour Libération auprès des institutions européennes et de la Belgique, Jean Quatremer, regrettait que les pro-européens ne commentent pas davantage ses articles. L’appel est lancé... Si l’espace public européen reste encore embryonnaire, Internet demeure le moyen par lequel il est possible de dépasser les frontières et contourner le désintérêt médiatique. Une autre bonne résolution serait de vous exprimer, à écrire sur des sujets qui vous intéressent (à commencer par ici), mais aussi et surtout de partager l’information sur vos réseaux (êtes-vous abonnés à notre page Facebook ou à notre compte Twitter ?) et ne pas seulement toucher ceux déjà au courant. Et ce ne sont pas les enjeux qui vont manquer dans les prochains mois...

4.Se mobiliser dès maintenant pour des élections réussies en 2014.

Les élections européennes peuvent sembler bien loin et pour les citoyens français sortis il y a quelques mois de presque un an de campagne électorale, la perspective peut les épuiser à l’avance.

Mais si l’on désire que ces élections soient véritablement représentatives de l’opinion européenne, c’est maintenant qu’il faut se mobiliser : pour que les partis constituent des listes véritablement paneuropéennes, avec des chefs de file connus à l’avance et prétendants aux commissions européennes (dont la Présidence), des thèmes de débat paneuropéen (l’emploi, la fiscalité, les droits du travail, les politiques industrielles et environnementales) et ne pas se contenter d’une morne addition de 27 élections nationales. Quand on mesure l’engouement suscité par les soirées électorales américaines, nous méritons de vivre un même enthousiasme !

C’est aussi le bon moment pour ceux des eurosceptiques qui ricanent du caractère non démocratique des institutions européennes de sortir de l’hypocrisie et d’agir pour que la composition du Parlement européen et celle de la Commission européenne soit directement issue du verdict des urnes, et non, de tractations diplomatiques de couloir.

5. Soutenir sa première initiative européenne.

Dans la rubrique « les européens demandent à être davantage consultés » : voilà un moyen simple et direct de le faire : l’initiative citoyenne européenne. Il en a déjà été largement question ici, rappelons seulement qu’il permet aux citoyens européens d’appuyer des projets politiques qui sont soumis, une fois le seuil d’un million de signatures recueillies, à la Commission européenne. Si vous voulez soutenir une tarification téléphonique européenne unique (et mettre fin à l’itinérance) ou alerter contre la vivisection, voilà un moyen efficace de le faire. Et qui sait, peut-être lancerez-vous à votre tour une initiative européenne cette année sur un enjeu qui vous touche ?

En outre, la Commission européenne consulte régulièrement la société civile. Les sujets sont quelques fois très techniques et les lobbies, cabinets-conseils et associations citoyennes de toutes sortes sont les plus mobilisés, mais rien ne vous empêche d’y participer à titre personnel. Depuis plusieurs mois d’ailleurs, la Commission européenne recueille ainsi « votre point de vue sur l’Europe ».

6. Encourager la diversité culturelle européenne.

L’Europe, ce n’est pas seulement une construction institutionnelle, ce sont aussi des cultures différentes et une multitude de langues. Face aux séries et au cinéma américains, des productions européennes trouvent aussi leur place : la très britannique Downtown Abbey, le Danemark avec la série Borgen ou le film Une liaison royale ; sans oublier des réalisateurs dont la notoriété n’est plus à faire comme Michael Hanneke ou Pedro Almodovar. Par ailleurs, des talents européens, de tous styles musicaux grâce à l’émergence du numérique, percent ailleurs que dans leur pays d’origine. Et avec la généralisation des liseuses électroniques, les auteurs classiques sont maintenant disponibles à moindre frais dans leurs versions originales. Ce serait dommage de se passer de toute cette culture à portée de main ou de clic !

7. Voyager !

Peut-être qu’en outre ces séries vous donneront envie de découvrir de vos propres yeux les lieux où elles se déroulent. Car les vacances en Europe, ce n’est pas seulement un WE de l’autre côté de la frontière, le séjour linguistique en Angleterre, ou les vacances sur les plages espagnoles : ce sont aussi des beautés plus ou moins cachées, comme par exemple celles des Balkans que promouvait la Commission européenne l’année dernière.

Une belle idée pour se faire plaisir, seul, en couple (pour la Saint-Valentin...) ou entre amis (pour un enterrement de vie de garçon/jeune fille...) : profiter d’un long WE pour visiter une grande ville ou une capitale européenne : Copenhague, Helsinki, Budapest...

8. Renouveler sa carte de membre des Jeunes Européens !

... Si cela n’est pas déjà fait, et inciter vos amis à vous rejoindre afin de faire vivre le débat d’idées dans vos communautés !

Et vous, quelles sont vos bonnes résolutions pour l’Europe ?