Après tout, seulement un autre Taoiseach a pu enchaîner trois réélections consécutives – c’était le père fondateur de la République de l’Irlande, Eamon de Valera.
Conséquences pour le référendum sur le traité de Lisbonne
En quoi la démission de Bertie Ahern concerne le référendum ? Le référendum a toujours lieu. Malgré le fait que l’opposition ait demandé de le reporter en automne ou même après des élections générales, le Taoiseach a réaffirmé que le 12 juin serait « la date la plus appropriée ».
Les personnes qui sont impliqués dans la campagne du référendum, aussi bien ceux qui militent pour le « oui » que les « nonistes », s’e prépare depuis des mois. Les premières attaques, destinés à tester le camp des des opposants, ont été développées et transformées en arguments plus construits. Ces arguments indiquent que c’est dans une Irlande en transition que ce référendum est voté, mais on en revient toujours à une question bien connue, la neutralité.
Des enjeux intérieurs relevants
La démission du Taoiseach ne semble pas affaiblir les partisans de « oui », bien au contraire
Les électeurs irlandais et les acteurs politiques se focalisent surtout sur les affaires financières, ainsi que sur les enjeux concernant l’Etat providence si on compare ce référendum à ses prédécesseurs. Il est clair que les prévisions économiques (qui changent chaque jour) qui sont présentées aux Irlandais cette année révèlent les changements qui attendent la société de l’Île – et les Irlandais le savent ! Ce dont ils ont besoin ce sont des hommes politiques forts qui proposeraient du concret pour résoudre les problèmes tels que les services médicaux, les infrastructures pas assez développées ou encore combattre le chômage, au plus haut depuis 1999.
Est-ce que ces questions internes vont peser sur le référendum du mois de juin ? Les problèmes intérieurs ont sûrement joué un rôle important lors des référendums en France, aux Pays – Bas ou au Danemark quand ces derniers ont rejeté différents traités ; pourquoi alors les Irlandais ne feraient pas la même chose ? Bertie Ahern a parlé de l’UE et du référendum le 2 avril lors de l’annonce de sa démission. Cela indique qu’il était conscient que les investigations menées dans ses affaires financières auraient pu être une raison de voter « Non » lors du référendum. (On pourrait audacieusement dire que le fait d’être dans l’UE a aidé l’Irlande pour combattre la corruption politique et a encouragé l’ouverture des enquêtes anti-corruption).
Maintenant, il y a au moins un enjeu intérieur en moins qui pourrait peser sur le vote des Irlandais lors du référendum. La démission du Taoiseach n’a aucunement affaibli les positions du « Oui », bien au contraire. Le ministre des affaires étrangères Dermot Ahern et le ministre des affaires européennes Dick Roche ont été jusque là les acteurs les plus importants dans la campagne du référendum. Ils ont maintenant une question en moins dans leur campagne.
Il serait donc juste de dire que les acteurs politiques irlandais, ainsi que l’électorat engagé dans cette campagne se focalisent surtout sur la question suivante : que signifie pour l’Irlande d’être dans l’UE et de participer à la résolution les enjeux européens ? Le débat porte vraiment sur la place de l’Irlande dans l’Union – ce qui est un confort quand les Irlandais sont les seuls à voter.
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