Montée des périls

Crises nucléaires internationales : Voilà pourquoi nous avons tant besoin d’Europe...

... dans un monde dangereux.

, par Ronan Blaise

Crises nucléaires internationales : Voilà pourquoi nous avons tant besoin d'Europe...

’’Tremblement de terre’’ de magnitude 4 en Corée (et de dimension encore indéterminée à l’échelle mondiale...) : ce 9 octobre 2006, la Corée du nord a - dans la nuit de dimanche à lundi - procédé à son premier essai nucléaire. Affirmant de cette manière qu’elle possède bien l’arme atomique. Et suscitant ainsi de très vives inquiétudes et de très lourdes condamnations de la part de la Communauté internationale.

Ainsi, il s’avère - décidément - que nous vivons aujourd’hui dans un monde dangereux, très dangereux, extrêmement dangereux.

Un monde extrêmement dangereux aujourd’hui livré aux discours et aux attitudes unilatéralistes, nationalistes et souverainistes exacerbées.

Pour preuve, voici (ci-dessous) le rappel rapide de quelques faits importants de l’actualité internationale récente.

Tous faits graves, voire symptômes extrêmement inquiétants (et tout autant de menaces contre la paix et la stabilité mondiale) ayant eu lieu ces toutes dernières années. Inventaire :

Mai 1998 :

L’Inde et le Pakistan procèdent - en toute souveraineté - à 11 essais nucléaires souterrains (les 11 et 13 Mai, pour l’Inde : cinq essais ; et les 28 et 30 Mai, pour le Pakistan : six essais...). Les Autorités de l’ONU et les Etats membres du Conseil de sécurité font part de leur inquiétude, en vain...

De même, rappelons que l’Inde et le Pakistan avaient, en toute souveraineté, refusé de signer - en 1996 - le Traité d’Interdiction Total des Essais (CTBT).

Et que les deux pays développent, parallèlement à leur programme nucléaire militaire, des programmes visant à leur permettre de se doter, à moyen terme, de missiles à moyenne et longue portée susceptibles de porter des charges nucléaires ; pour l’Inde : les missiles « Prithvi » (portée : 150 à 350 km) et « Agni » (portée : 1500 à 2500 km) ; et pour le Pakistan : les missiles « Shaheen » (portée : 700 km) et « Ghauri » (portée : 1500 km).

Printemps 1999 :

Au printemps 1999, le prince Sultan (ministre de la Défense du Royaume d’Arabie séoudite) fait une visite remarquée au Pakistan, aux installations nucléaires bien connues de Kahuta (financée dans les années 1980 par l’Arabie séoudite). Quelques mois plus tard, c’est Abdul Qadeer Khan (le fameux père de la bombe A pakistanaise...), qui lui rend la politesse en se rendant en Arabie séoudite...

Dès lors se pose la question d’un transfert de technologie nucléaire et balistique entre les deux pays avec l’éventualité d’une ’’délocalisation’’ (sous contrôle pakistanais) d’une partie de la force de dissuasion pakistanaise sur le territoire saoudien : Islamabad y trouvant là une garantie de survie de son arsenal nucléaire face au risque d’une frappe préventive indienne ou face au risque d’une tentative de saisie américaine.

L’Arabie séoudite se verrait alors indirectement dotée d’une indéniable force de dissuasion contre tout adversaire potentiel. Quid alors du devenir de cet arsenal si jamais l’Etat saoudien devait un jour s’effondrer ou passer sous le contrôle direct d’islamistes fondamentalistes affiliés au réseau teroriste al-Qaeda ?

Octobre 2000 :

En pleine crise internationale proche-orientale (alors qu’il se murmure de plus en plus que l’Iran cherche à acquérir des technologies nucléaires ’’militaires’’...), le haut-commandement naval israélien donne un caractère étonnamment ostentatoire au ’’retour de mission’’ en Israël d’un sous-marin de classe ’’Dolphin’’.

Un sous-marin (alors poursuivant des essais en mer...) récemment acheté par l’Etat d’Israël : sous-marin de fabrication allemande équipé de missiles ’’Cruise’’ : des missiles dont on sait qu’ils ont une portée d’environ 3000 km (et qu’ils peuvent très bien être adaptés de manière à pouvoir porter des têtes nucléaires...).

Mars 2001 :

Georges W. Bush, Président des Etats-Unis nouvellement élu, annonce le refus des USA de ratifier - en toute souveraineté - l’accord international signé à Kyoto (en 1997) sur la réduction des émissions de gaz ’’à effet de serre’’.

(Nb : le gouvernement fédéral américain estimant que de telles dispositions priveraient ainsi les USA de près de cinq millions d’emplois...).

Le 08 juin 2001 :

Dans un discours prononcé devant l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), le chef de l’Etat Jacques Chirac annonce une mutation de la doctrine nucléaire française en déclarant que des Etats qui frapperaient la France avec des armes de destructions massive, non seulement nucléaire mais aussi bactériologiques ou chimiques, ’’s’exposeraient à des dommages inacceptables pour eux’’ (sic).

Un discours qui met alors officiellement fin au fameux axiome qui veut que l’armement nucléaire ne dissuade que du nucléaire. Et, donc, que la France ne se limiterait désormais plus à une seule dissuasion ’’du faible au fort’’ (i. e : une stratégie de représailles massives anti-cités) et se réservait désormais le droit d’un emploi très ciblé de l’arme atomique contre tout Etat voyou susceptible de lancer une attaque bactériologique ou chimique contre la France, ou d’aider des groupes terroristes à le faire.

La France ’’ajustant’’ désormais ainsi sa stratégie de dissuasion nucléaire pour tenir compte des nouvelles menaces du monde contemporain, passant ainsi insensiblement d’une doctrine de dissuasion ’’du faible au fort’’ à une doctrine de représailles massives ’’du fort au fou’’ (Cf. « Figaro » et « Libération » des 27 et 28 octobre 2003).

Le 11 Septembre 2001 :

Les Etats-Unis d’Amérique sont victimes d’une attaque terroriste brutale d’une envergure inédite contre plusieurs sites emblématiques de New York et de Washington D. C. : une attaque terroriste alors revendiquée par le réseau terroriste islamiste « al-Qaeda ». (Bilan : plus de 3000 morts...).

En mesure de représailles et pour éradiquer les bases d’al-Quaeda situées dans ce pays, les Etats-Unis et leurs alliés lancent (avec l’aval des Nations unies) une opération militaire d’envergure contre l’Afghanistan afin d’y mettre un terme au régime fondamentaliste des Talibans, ’’hôtes’’ de la nébuleuse terroriste.

Le 15 Mars 2002 :

Le Gouvernement américain annonce que les USA pourraient abandonner le moratoire sur les essais nucléaires afin de pouvoir développer de nouvelles armes nucléaires ’’anti-bunker’’.

Ce même jour, les Etats-Unis d’Amérique laissent entendre qu’ils abandonnent leur doctrine de dissuasion nucléaire ’’d’Etat à Etat’’ et qu’ils s’autoriseraient désormais - le cas échéant - à utiliser leur armement ’’non-conventionnel’’ contre les menées terroristes dont - en toute souveraineté - ils s’estimeraient menacés.

Le 21 Mars 2003 :

Malgré l’opposition manifeste des Autorités de l’ONU ( et malgré les désaccords exprimés par certains Etats-membres du Conseil de sécurité des Nations unies...), les Etats-Unis et certains de leurs Alliés lancent une opération militaire d’envergure contre l’Irak dans le but de faire tomber le régime dictatorial du président Saddam Hussein.

Le 10 Avril 2003, Bagdad tombe aux mains des forces de la ’’coalition’’ menée par les forces anglo-américaines. Et déjà, on parle de nouvelles opérations militaires américaines contre la Syrie (ou contre l’Iran...), toutes deux accusées de menées anti-américaines et toutes deux - tout comme l’Irak - officiellement soupçonnées par le gouvernement de Washington de fabriquer et détenir des armes de destruction massive...

Le 30 Avril 2003 :

La Corée du nord laisse entendre publiquement - par la voix du porte-parole officiel du Ministère des affaires étrangères - qu’elle possède l’arme nucléaire ’’afin de posséder les moyens de contrecarrer une éventuelle attaque nucléaire préventive américaine’’.

Le 15 Octobre 2003 :

La République de Chine populaire procède à son premier envoi d’un Homme dans l’espace (i. e : le ’’Taïkonaute’’ Yang Liweï...) à partir du cosmodrome de Jiuquan (Mongolie intérieure), à bord du module « Shenzhou V ». Et, déjà, on nous annonce le départ du prochain vol « Shenzhou VI » pour l’automne 2005...

En réaffirmant ainsi sa volonté de se joindre à la ’’course à l’espace’’ (vers la Lune puis vers Mars...), la RPC s’affirme ainsi comme la quatrième grande puissance spatiale (et balistique) mondiale aux côtés des USA, de la Russie (et de l’Europe...).

Octobre 2003 :

Des gardes-côtes italiens interceptent et arrêtent en méditerranée un cargo allemand - le « BBC China » - qui fait route vers la Libye. A son bord, de quoi construire 10 000 centrifugeuses à gaz P-2, destinées à enrichir de l’uranium pour la fabrication d’une bombe nucléaire.

L’enquête alors diligentée remonte jusqu’au laboratoire pakistanais KRL (i. e : « Khan Research Laboratory ») dirigé par un certain Dr Abdul Qadeer Khan, ingénieur atomiste et père de la bombe atomique pakistanaise (à la tête du programme nucléaire pakistanais depuis 1976), héros national depuis les essais nucléaires de 1998 et conseiller spécial du président Pervez Musharraf depuis 2001.

Fortement soupçonné d’être à l’origine de ce trafic de matériels sensibles, le Dr Khan doit alors faire une confession à la télévision pakistanaise au début de 2004 : confession télévisée au cours de laquelle il va admettre avoir transmis - quinze années durant - de la technologie nucléaire pakistanaise à l’Iran, à la Libye et à la Corée du nord.

Le lendemain le président Musharraf lui ’’pardonne’’ (sic) officiellement mais le place en résidence surveillée dans sa luxueuse villa d’Islamabad. Ce qui, étroitement ’’protégé’’ par les services secrets pakistanais de l’ISI (i. e : « Inter Services Intelligence ») le met du même coup à l’abri des enquêteurs occidentaux qui auraient bien voulu l’interroger...

Le 11 Mars 2004 :

De sanglants attentats dans la gare d’Atocha (banlieue de Madrid) font quelques 200 morts et plus d’un millier de blessés.

Abusivement attribués dans un premier temps à l’organisation nationaliste et séparatiste basque ETA, on découvrira bientôt que ces attentats sont en fait l’oeuvre d’organisations terroristes islamistes liées à la fameuse nébuleuse terroriste ’’al Qaeda’’.

Le 14 Mars 2005 :

L’Assemblée populaire nationale (i. e : Assemblée nationale) de la République populaire de Chine (RPC) vote solennellement l’autorisation de donner au gouvernement de la RPC la possibilité d’ordonner une invasion militaire de l’île de Taïwan en cas de déclaration ’unilatérale’ d’indépendance de la part des Autorités politiques de l’île ’’séparatiste’’...

Avril 2005 :

La publication d’un manuel scolaire japonais minimisant les crimes de guerre commis par l’Armée impériale niponne pendant la guerre sino-japonaise (et pendant la seconde guerre mondiale...), provoque des manifestations nationalistes d’une violence inédite dans les principales grandes villes de Chine.

Notamment à Shanghaï - siège d’exactions japonaises durant la guerre sino-japonaise - où ont été saccagés de nombreux restaurants japonais par une foule hystérique et où ont même été jetés des ’’cocktails molotov’’ contre le Consulat du Japon...

Ces violences, dont ont alors été victimes de nombreux ressortissants japonais vivant en Chine, déclencheront là une crise diplomatiques inédite entre l’histoire contemporaine des deux Etats (depuis la ’’réconciliation sino-japonaise’’, difficilement amorcée dans les années 1970...).

Le 15 Juillet 2005 :

Suite à des déclarations ’’privées’’ malheureuses du général chinois (APL) Zhu Chenghu (préconisant l’utilisation d’armes nucléaires contre les Américains en cas d’intervention de ceux-ci contre les forces chinoises dans le cadre d’une éventuelle nouvelle crise entre la RPC et l’île séparatiste de Taïwan...), le ton monte brusquement entre la Chine (RPC) et les Etats-Unis.

Certains spécialistes en géostratégie estiment néanmoins qu’il s’agit juste là de ’’grandes manoeuvres’’ diplomatiques ostentatoires en vue de créer un ’’rapport de force’’ entre la RPC et les USA. Néanmoins, de nombreux autres spécialistes s’inquiétent quant au renforcement des forces armées chinoises navales et terrestres, ces dernières années (notamment autour du détroit de Formose...).

Le 10 Août 2005 :

Le Pakistan fait procéder à des essais concluants de ses tous premiers missiles balistiques intercontinentaux (engins balistiques susceptibles de porter des ogives nucléaires...).

Conformément aux ambitions exprimées par le nouveau Président de la république islamique (dernièrement élu) Ahmadinejad, l’Iran se retire officiellement du « Traité de non-prolifération nucléaire » (TNP) en redémarrant ses activités de retraitement de matières nucléaires fissiles (à Ispahan) malgré les missions d’information ’’ad hoc’’ engagées par l’Union européenne, l’ONU et l’AIEA.

Le 25 octobre 2005 :

A Téhéran, lors d’une conférence publique intitulée « Le monde sans le sionisme », le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que l’Etat d’Israël doit être ’’rayé de la carte’’ et ne pas douter que « la nouvelle vague (d’attentats) en Palestine effacera(it) ce stigmate (sic) de la face du monde islamique ».

Précisant sa pensée, le président iranien a ajouté que « Quiconque reconnaît(rait) Israël brûlera(it) dans le feu de la fureur de la nation islamique », jugeant même que tout dirigeant d’un pays musulman qui reconnaît(rait) l’Etat hébreu « reconnaît(rait) ainsi la reddition et la défaite du monde islamique ».

Le 11 décembre 2005 :

On a récemment appris que - suite à des informations remettant en cause la sécurité de l’Etat d’Israël - le Premier ministre israélien d’alors (Ariel Sharon) mit les Forces de défense israéliennes en état d’alerte maximum pour être en mesure d’ordonner des raids aériens contre les installations nucléaires iraniennes...

Par ailleurs, des fuites (sciemment organisées ?) (info ou intox ?) émanant des services israéliens vers la presse (ici : le journal « Ha’aretz » de Tel Aviv), laissaient entendre - en septembre 2006 - qu’une mission spécifique chargée d’élaborer divers scenarii et autres plans d’attaques aériennes contre l’Iran (et avec mission d’éventuellement commander de telles opérations) avait été depuis lors confiée - par le Haut-commandement israélien - au commandant en chef de l’armée de l’air israélienne, Eliezer Shkedi, lequel ’’s’est montré compétent’’ (sic) lors des récentes opérations israéliennes au Liban (i. e : de l’été 2006...).

A noter que, selon de nombreux experts militaires de toutes nationalités, l’Etat d’Israël disposerait aujourd’hui d’un arsenal nucléaire de plus de 200 ogives, bien que maintenant toutefois une communication ambiguë sur son programme et sur ses capacités nucléaires actuelles. Confirmant officiellement pouvoir disposer d’une ’’option nucléaire’’ (comme l’a encore récemment fait l’actuel vice-premier ministre Shimon Pérès, considéré par beaucoup de spécialistes de ces questions comme étant le père du programme nucléaire israélien...) mais maintenant le flou à ce sujet : refusant - par exemple - de signer le TNP et de soumettre son ’’usine nucléaire’’ de Dimona au contrôle international de l’AIEA.

Le 6 Mars 2006

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) condamne officiellement l’Iran pour ses activités nucléaires clandestines et porte la question devant le Conseil de sécurité des Nations unies, à charge pour la ’’Troïka’’ européenne et la Russie d’essayer de ramener l’Iran à de meilleures dispositions et à une autre appréciation de la situation internationale.

Jusqu’à présent on pense que les Etats-Unis, sérieusement mis en difficulté en Irak, considèrent qu’une intervention militaire en Iran, même aérienne et limitée, serait difficilement ’’gérable’’ et leur causerait trop de difficultés. Néanmoins, d’après des informations savamment distillées par des ’’sources autorisées’’ que l’on dit ’’proches du Pentagone’’, cette ’’option’’ resterait cependant ’’envisageable’’...

Les conséquences en seraient immenses. D’abord sur le cours du pétrole et l’économie mondiale. Ensuite sur la stabilité politique du monde arabo-musulman : Téhéran ayant par ailleurs déjà fait savoir qu’elle avait un fort pouvoir de nuisance non seulement en Irak, dans le Caucase mais aussi en Palestine...

Juillet - Août 2006

Suite à de nombreuses escarmouches frontalières (i. e : tirs de roquettes dans le nord d’Israël et enlèvements de soldats), l’Etat d’Israël lance une vaste opération militaire d’envergure dans le sud Liban pour essayer d’y éradiquer la milice islamiste chiite « Hezbollah » (que l’on sait être armée par l’Iran, via la Syrie...).

Après quelque semaines de combat, il s’avère rapidement que la guerre s’enlise dans le sud Liban. De ce fait, l’armée d’Israël s’en retire et l’ONU y dépêche une force d’interposition renforcée (à forte ossature européenne) pour faire ’’tampon’’ entre les belligérants.

Le 4 juillet 2006 :

La Corée du nord procède à sept ’’tirs-essais’’ d’engins balistiques à moyenne et longue portée « No Dong » (portée : 1000 à 1500 km), « Taepo Dong I » (portée : 2000 à 4000 km) et « Taepo Dong II » (portée : 3500 à 6000 km) au-dessus de la mer du Japon.

Des engins balistiques dont il s’avère qu’ils pourraient être dotés d’une charge explosive (et qui pourraient transporter, éventuellement, des ogives nucléaire) et dont il semble qu’ils soient le résultat d’un transfert de technologie et d’une assisitance technique effectués depuis le Pakistan et, surtout, l’Iran : via la société iranienne « Shahid Hemmat Industrial Group » (i. e : le troisième étage du Taepo Dong II ressemblant étrangement au troisième étage du missile iranien Sahab 4...).

Des missiles intercontinentaux (pour ces derniers) susceptibles de toucher non seulement ses voisins immédiats (i. e : la Corée du sud, le Japon...) mais aussi le territoire américain (l’île de Guam, Hawaii et l’Alaska) ainsi que la Russie d’Europe : suscitant ainsi la très vive inquiétude des Etats-Unis, du Japon, de la Corée du sud et de l’ensemble de la Communauté internationale.

Des essais balistiques qui suscitent alors une grande inquiétude dans le monde, le Japon se permettant même (par la voix de son ministre des affaires étrangères Taro Aso) d’envisager de procéder à des frappes préventives (ce qui lui est pourtant interdit par sa Constitution pacifiste, adoptée en 1947) tout en proposant au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution (soutenu par les pays occidentaux) condamnant la Corée du nord : projet de résolution assorti de sanctions et qui (s’appuyant sur le chapitre VII de la Charte des nations unies) ouvre la voie, en dernier recours, à un recours à la force contre la Corée du nord.

Par avance, le numéro 1 nord-coréen Kim Jong-il, assurant qu’il ne s’agit pas là de sa part de ’’paroles creuses’’, se dit prêt à une ’’guerre totale’’ (sic) en cas de ’’vengeance des Etats-Unis’’ ou d’ ’’agression étrangère’’ menée contre son pays.

Presque au même moment (i. e : le 9 juillet 2006), l’Inde procède à des essais concluants de ses tous premiers exemplaires de missiles intercontinentaux « Agni II », d’une portée de 3 à 4000 km.

Fin septembre 2006 :

Egypte : A l’occasion du Congrès annuel du parti national démocrate égyptien, Gamal Moubarak (fils du président égyptien, figure montante du parti et héritier présomptif du pouvoir...) a annoncé une reprise du programme nucléaire civil égyptien (commencé en 1958 par l’achat d’un réacteur aux soviétiques, mais gelé après la catastrophe de Tchernobyl, en 1986...) : une relance nucléaire devenue depuis lors priorité gouvernementale.

Une information depuis lors confirmée par les services de la présidence égyptienne. Et ce, avec la ’’bénédiction’’ du « Conseil national pour l’énergie » (réuni d’urgence pour statuer sur la question après dix-huit ans d’inactivité...). Et avec l’aval des Etats-Unis (leur ambassadeur au Caire ayant récemment annoncé que les USA n’avaient absolument aucune objection au développement du nucléaire civil égyptien, proposant là même leur assistance technique...).

Une annonce qui s’inscrit là - bien que l’Egypte soit signataire du TNP et milite, officiellement, pour un Moyen-Orient dénucléarisé - dans un contexte de surrenchère avec l’Iran et de course au nucléaire au Proche-Orient. L’Egypte, très attachée à sa stature géopolitique, n’ayant visiblement pas l’intention de laisser l’Iran devenir la seule puissance nucléaire régionale aux côtés de l’Etat d’Israël.

Enfin, ce 9 octobre 2006 :

Malgré de nombreux avertissements émanant de la Communauté internationale (ainsi que des Nations unies) la Corée du Nord a procédé à un essai nucléaire (sous-terrain) d’un engin de 5 à 15 KT dans le nord-est du pays (province de Hamgyong). Preuve - s’il en est - que le régime de Pyongyang s’est bel et bien dôté de l’arme nucléaire.

Suscitant ainsi l’inquiétude des Etats-Unis, de la Russie, des Etats européens et de ses ’’voisins’’ asiatiques sud-coréens, chinois et japonais (mais aussi australiens, hindiens, pakistanais et iraniens...) ainsi qu’une condamnation internationale unanime, par la voix du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Tous évènements qui sont autant de preuves, s’il en est, que nous vivons aujourd’hui dans un monde en mutation où émergent de nouvelles grandes puissances mondiales aux ambitions national(ist)es affirmées.

Un monde dangereux livré aux tentations unilatéraliste, à l’égoïsme des souverainetés nationales et à la démesure des puissances militaires débridées : un monde où prospèrent - aujourd’hui - les discours nationalistes les plus exacerbés...

Ce pourquoi il nous faut aujourd’hui construire une Europe qui puisse efficacement porter dans le monde un discours fondé sur le préalable de la Démocratie et sur le respect du Droit international. Une Europe démocratique et pacifique - unie et solidaire - qui puisse ainsi être, pour demain, un modèle de développement appaisé pour le reste du monde.

- Illustration :

Le visuel d’ouverture de cet article est la photographie d’un essai nucléaire effectué par l’armée américaine, le 18 avril 1953, dans le Nevada.

Cette photographie est tirée de l’Encyclopédie en ligne wikipédia.

- A lire :

« L’instabilité des puissances régionales d’Asie et du Proche-Orient souligne les dangers de leur course aux missiles stratégiques ».

Un document tiré du site www.checkpoint-online.ch, site d’information militaire suisse.

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Vos commentaires
  • Le 11 octobre 2006 à 14:54, par Frédéric En réponse à : La bombe est « de retour »

    Beaucoup de gens pensaient jusqu’à récemment que la bombe atomique n’était plus un problème central dans les relations internationales. J’en connais même que la prolifération n’alarmait—n’alarme—pas. C’est une erreur.

    La prolifération est dangereuse et elle est à considérer de manière globale. L’armement de l’Iran n’est pas totalement déconnecté de celui de la Corée du Nord.

    Espérons qu’on arrivera à retarder ou freiner l’armement de ces pays jusqu’à la chute ou la fin de leurs gouvernements actuels, et qu’on arrivera à préserver la paix nucléaire qui permet à l’humanité d’exister...

    A cet égard, il est agaçant d’entendre parler du traité de non-prolifération comme s’il était mort—il s’applique dans pas mal d’endroits encore, et il est utile !

    A terme, la question du désarmement (et d’abord, de la « désescalade ») continue de se poser. L’Europe pourrait en être une avocate assez convaincante.

  • Le 11 octobre 2006 à 20:22, par Ronan Blaise En réponse à : La bombe est « de retour »

    Suis assez d’accord pour dire que l’armement nucléaire (et balistique) de la Corée du nord et de l’Iran sont vraisemblablement liés. Il y a de très nombreuses preuves à cet égard. Et - mieux encore - de nombreux aveux : ne serait-ce que ceux - très éclairants à cet égard et à propos de la ’’filière pakistanaise’’ - tenus récemment par l’ingénieur et savant atomiste pakistanais Abdul Qadeer Khan, himself, sur sa contribution personnelle (et scientifique) à la prolifération nucléaire à destination de ces deux Etats.

    En revanche, je suis plus que sceptique quant au devenir du TNP dans la mesure où il semble si facile de le dénoncer, de s’en retirer ou - mieux encore - de le contourner sans jamais être vraiment inquiété de quelque manière que ce soit : comme ce fut récemment le cas d’une manière ou d’une autre par l’Inde, le Pakistan, l’Iran, la Corée du nord ou - de manière plus subtile - par les Etats-Unis et la France lorsque des autorités politiques de ces deux pays se sont récemment publiquement prononcé pour la miniaturisation de leurs armes nucléaires (et/ou pour une atténuation de leurs effets).

    De plus, il ne semble guère être possible de garder un caractère opérationnel effectif et crédible au TNP tant qu’on n’aura pas sérieusement revu certaines de ses stipulations (ainsi que dans le fonctionnement de l’AIEA). Sait-on, par exemple, que le fonctionnement de l’AIEA (non habilitée à rendre des sanctions contre les pays contrevenants) permet à tout pays ’’inspecté’’ de choisir la nationalité de ses inspecteurs ?! Ce qui en fait, autant le dire, fait ainsi de l’AIEA et du TNP de potentiels outils de d’échange des savoirs-faires et de dissémination des technologies ainsi soit disant surveillées et (en d’autres termes) d’apprentissage de la prolifération !

    Mieux encore : que l’Afrique du sud ou le Brésil (ou d’autres encore) aient ’’officiellement’’ aujourd’hui renoncés à l’arme nucléaire ne veut néanmoins pas dire que l’on ait ’’lavé le cerveau’’ de leurs savants atomistes ou que le savoir-faire nucléaire de ces Etats ait été irrémédiablement réduit à néant pour l’éternité. Ces pays ont eu l’arme nucléaire, disposent des moyens universitaires, scientifiques, matériels, technologiques et techniques pour s’en doter. Et il ne suffit guère que de seule volonté politique pour qu’ils s’en dotent à nouveau.

    Et à ce seul titre, l’existence du TNP (ou CTBT) n’est là qu’une vaste supercherie pour abuser l’opinion publique mondiale (si tenté qu’il y en ait une...) alors que toutes technologies nucléaires ’’à vocation civile’’ peuvent être aisément détournées (puisque technologies ’’duales’’...) à des fins militaires. Et puisque c’est ainsi en fait une cinquantaine d’Etats de par le monde qui disposent aujourd’hui des moyens techniques pour développer un armement atomique. (Ne manquent là guère en fait que la matière fissile, les moyens financiers ou la seule volonté politique...).

    Donc, il ne reste en fait plus guère qu’à espérer qu’aucun régime dictatorial ou fondamentaliste (et aucune faction terroriste) ne se retrouve jamais en possession de tels armements (ni de ses dérivés ’’sales’’). Et que l’arme nucléaire reste une arme de dissuasion et non pas une arme de champ de bataille (et surtout pas une arme de première frappe).

    Sur ce vaste sujet, on lira très attentivement l’excellent « Affaires atomiques » de la journaliste Dominique Lorentz (ouvrage paru aux éditions des Arènes, Paris) : une passionnante enquête sur la prolifération nucléaire par ’’voies étatiques’’ (bien que non officielles...). Un ouvrage d’autant plus troublant qu’il a été écrit à partir de sources ’’ouvertes’’ et de documents tous accessibles au grand public qu’il ne restait donc plus qu’à retrouver, compiler, examiner et - enfin - mettre en perspective...

    (voir lien, ci-dessous).

  • Le 12 octobre 2006 à 14:27, par athom En réponse à : La bombe est « de retour »

    Je suis d’accord : le TNP est miné mais il est moins à cause de la Corée que de la volonté des puissances nucléaires officielles qui donnent des leçons et refusent de se diriger vers le désarmement. Deux poids, deux mesures : ça ne durera pas 10 ans encore, c’est sûr.

  • Le 12 octobre 2006 à 14:58, par Ronan Blaise En réponse à : La bombe est « de retour »

    Le TNP est certes miné, mais cela il le doit avant toute chose (plutôt qu’à l’ ’’égoïsme’’ des grandes puissances nucléaires officielles) à certains ’’vices internes’’ qui font même dire à certains (comme Dominique Lorentz, voir supra) qu’il s’agit là davantage d’un outil de prolifération cachée (i. e : dans le cadre de la mise en place d’un système global basé sur des équilibres de dissuasion régionaux...) que d’un outil officiellement de non prolifération.

    Le problème dans les relations existant aujourd’hui entre puissances nucléaires ’’officielles’’ (comme la France ou les Etats-Unis) et pays aspirant à entrer dans ce club très fermé, c’est les doutes que l’on peut nourrir quant à l’éventuelle utilisation de cette arme.

    S’agit-il là juste d’une arme politique de dissuasion ? (i. e : dont l’usage ’’pratique’’ se limite en fait à la seul menace verbale de faire potentiellement très très mal à tout agresseur éventuel...) (Nb : L’Iran et la Corée du nord comptent-t-elles ainsi vraiment se protéger d’une éventuelle agression américaine ?!).

    S’agit-il là d’une arme de champ de bataille susceptible d’apporter un avantage décisif lors d’un conflit innitialement conventionnel ?! (Nb : La Corée du nord a-t-elle vraiment renoncée à réunifier la péninsule par la forces des armes ? Et comment doit-on prendre les menaces récemment formulées par le Chef de l’Etat iranien à l’égard de l’Etat d’Israël ?).

    S’agit-il là d’une arme de destruction massive susceptible d’être sciemment utilisée contre des populations civiles dans le cadre de menées terroristes ?! S’agit-il là d’une arme de ’’première frappe’’ destinée à anéantir l’adversaire et capable d’annihiler toutes ses capacités de réponse avant même qu’il ne se soit rendu compte qu’il était entré en conflit ?!

    Or, autant les positions américaines sur l’usage (démocratiquement contrôlé, tout de même...) de telles armes sont relativement clarifiées (i. e : arme de champs de bataille dans le cadre d’un conflit conventionnel ou arme de dissuasion dans une perspective d’équilibre de la terreur, mais en aucun cas menace sur des populations civiles ni arme de première frappe...), autant les positions iraniennes et nord-coréennes sur ces questions précises sont très ambiguës et loin d’être très claires, d’autant plus qu’il ne s’agit véritablement pas là - dans un cas comme dans l’autre - de démocraties exemplaires et appaisées, c’est le moins qu’on puisse dire (et ce, même dans le seul cas iranien...).

    Autant dire que (la science nucléaire ne se ’’désapprenant pas’’), il me semble que tout désarmement général véritable en la matière est un objectif complètement illusoire (i. e : il y aura toujours qq1 pour en garder ’’une’’, ne serait-ce qu’en ’’souvenir’’...). Mais, en revanche, réserver la possession de tels armements à des sociétés démocratiques véritablement pacifiques (dont on aurait au moins quelques garanties qu’elles ne seraient pas fortement tentées de l’utiliser un peu tous azimuts) me semblerait donc être là une position de bon sens.

    Sinon, le monde dans lequel nous vivons pourrait rapidement devenir bien dangereux...

  • Le 2 janvier 2007 à 15:53, par Ronan En réponse à : Crises nucléaires internationales : Voilà pourquoi nous avons tant besoin d’Europe...

    - Compléments d’informations :

    Une fin d’année 2006 compliquée sur la scène internationale, dans le seul domaine ’’sensible’’ de la prolifération nucléaire :

     1- Ce lundi 1er décembre 2006, M. Ehud Olmert (Pm d’Israël) en visite à Berlin a, à demi-mots, pour la première fois inclus son pays dans une liste de pays disposant de l’arme nucléaire (aveu fait lors d’une interview donné, ce lundi 1er décembre 2006, à la télévision allemande « N24 Sat1 »).

    Bien entendu les capacités nucléaires d’Israël (Etat qui n’a pas signé le Traité de non-prolifération - TNP - de 1968), sont à l’heure actuelle un secret de polichinelle et des experts étrangers estiment même aujourd’hui qu’Israël possèderait aujourd’hui jusqu’à 200 ogives nucléaires. Mais Israël avait jusque là toujours refusé de confirmer ou de démentir de telles informations, maintenant sa traditionnelle ’’politique d’ambiguïté’’ sur cette question.

    Le seul fait d’en parler ainsi, aussi ouvertement, aura en tout cas menacé l’actuel gouvernement israélien d’une énième crise parlementaire de plus. Quant à l’Iran, elle ne s’en sent depuis lors que plus légitimée encore dans ses revendications d’accession aux technologies nucléaires ’’civiles’’.

     2- Inquiet à l’égard des ambitions nucléaires proclamées de l’Iran voisine, les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) (i.e : Arabie saoudite, Koweït, Emirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Oman), ont annoncé (à l’issue de leur dernier sommet en Arabie saoudite : ce 9 décembre dernier) qu’ils envisageaient de "lancer une étude afin de mettre sur pied un programme commun dans le domaine de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, dans le respect des standards et systèmes internationaux", mais sans préciser en quoi exactement consisterait ce projet.

     3- Inquiet à l’égard des ambitions nucléaires proclamées de la Corée du nord voisine, le Japon a décidé de revoir sa doctrine officielle ’’pacifiste’’ en se dotant - le 15 décembre dernier - d’un ministère de la défense et en engageant (projet de loi adopté - à la quasi-unanimité - par le Parlement japonais, le 30 novembre dernier) un processus de révision de l’article IX de sa Constitution de 1947 (lequel stipule que ’’le peuple japonais renonce pour toujours à la guerre comme un droit souverrain’’).

    Tabou ’’pacifiste’’ qui n’est pas le premier à ainsi tomber au Japon puisque l’essai nucléaire nord-coréen du 9 octobre dernier a, depuis lors, provoqué une vague de déclarations au plus haut niveau du gouvernement japonais et du parti actuellement au pouvoir réclamant (notamment de la part du président du conseil politique du Parti libéral démocrate (PLD), Shoichi Nakagawa) l’ouverture d’un débat public sur la question de l’accession du Japon au rang de puissance nucléaire militaire.

    Par ailleurs - candidat à une plus grande coopération militaire avec la nouvelle OTAN ’’mondialisée’’ depuis le dernier sommet otanien de Riga (de la fin novembre dernier) - le Japon envisage également de développer sa coopération militaire avec l’Inde ainsi que sa prochaine intégration à l’actuelle ANZUS (traité régional d’alliance militaire qui lie aujourd’hui l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis et auquel l’Inde pourrait également être amenée à se joindre...).

     4- De même, le 8 décembre dernier, le Congrès des Etats-Unis a approuvé une loi autorisant Washington à engager avec l’Union indienne une entreprise de coopération nucléaire civile autorisant l’Inde à acheter du combustible nucléaire (mais plaçant 14 de ses 22 réacteurs nucléaires sous contrôle international).

     5- Toutes informations qui auront sans nul doute contribuées à l’inquiétude de Mohamed ElBaradei (directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique AIEA). Lequel a récemment rappelé (à Jakarta, Indonésie, le 8 décembre dernier) :

    (1) que les pays ayant recours au nucléaire civil ’’ne sont qu’à une courte étape d’avoir une capacité d’armement nucléaire’’, (2) ’’qu’il devient de plus en plus clair que tant que des pays fonderont leur stratégie de dissuasion par la possession d’un armement nucléaire, d’autres pays seront contraints de les imiter’’ et (3) que ’’dans un avenir proche, nous pourrions voir des pays supplémentaires choisir l’option nucléaire’’ notamment en Asie du Sud-Est (où le Vietnam, la Malaisie et l’Indonésie ont déjà montré quelque intérêt à ce sujet...).

  • Le 19 juillet 2007 à 22:08, par Ronan En réponse à : Crises nucléaires internationales : Voilà pourquoi nous avons tant besoin d’Europe...

    - Le Brésil veut (lui aussi...) devenir une puissance atomique :

    Ce 11 juillet dernier, le président de la république du Brésil (Luiz Inacio Lula da Silva) a annoncé au centre expérimental nucléaire d’Aramar (locaux de la marine de guerre brésilienne) que le Brésil - jusque là tributaire, pour ses centrales nucléaires Angra I et Angra II, d’importations d’uranium enrichi depuis le Canada - lancerait prochainement son propre programme industriel d’enrichissement d’uranium. Coût annoncé : des investissements à hauteur d’environ 400 millions d’euros (soit plus d’un milliard de réis).

    Objectif : relancer une filiaire nucléaire brésilienne dont les travaux - civils comme militaires - sont aujourd’hui gelés depuis au moins vingt ans. De même : se doter - d’ici à 2011 - d’une filiaire nucléaire complète (dont une centrale Angra III...), d’une indépendance énergétique et d’une technologie nucléaire à 100% nationale, indépendamment des Etats-Unis. Soit un marche-pied vers un siège permanent au Conseil de sécurité que le Brésil ambitionne depuis au moins... 1945 (et l’époque révolue d’un certain président Gétulio Vargas...).

    Des projets nucléaires qui avaient déjà, en 2005, provoqué une crise entre le Brésil et l’AIEA : celle-ci prétendant alors visiter les installations nucléaires du Brésil mais celui-ci (par ailleurs signataire du TNP) refusant alors, prétextant des risques d’espionnage industriel...

    (Sources : « Figaro » du 13 juillet 2007, page 3).

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