Rééquilibrer les rapports de force entre les protagonistes
L’État hébreu a récemment décidé d’accélérer la colonisation juste avant la reprise des négociations en autorisant la construction de logements dans les territoires occupés. Selon Pascal Boniface, directeur de l’IRIS réagissant sur son compte Facebook, on ne peut rien attendre de ces négociations à cause du comportement d’Israël. Les rapports de force entre les deux interlocuteurs sont en effet beaucoup trop déséquilibrés.
Dans ces conditions, la seule solution pour amener à réellement négocier une puissance beaucoup trop supérieure à la seconde est le rééquilibrage des rapports de force tant sur le plan diplomatique que sur le plan économique. Il n’y a que trois manières de rééquilibrer un rapport de force : affaiblir la première puissance, renforcer la seconde ou faire les deux simultanément. Par conséquent, la décision de l’UE d’exclure les territoires occupés de sa coopération avec Israël doit être saluée... tout comme on peut regretter l’absence d’unanimité en Europe sur la question de l’acquisition de la Palestine du statut d’État observateur à l’ONU.
Une vigilance nécessaire à l’égard de tous les acteurs
Israël n’est pas le seul acteur retardant et menaçant la paix globale au Moyen-orient. A cet égard une certaine attention et partialité s’impose, notamment vis-à-vis du Hamas ou encore de l’Iran. La diplomatie de l’UE doit avoir pour objectifs principaux de dissuader toutes les velléités guerrières ainsi que d’inciter les acteurs à tendre vers la paix dans le respect des frontières de chacun. Les moyens employés doivent être proportionnels aux buts poursuivis ainsi qu’aux difficultés rencontrées sur le terrain. Ainsi l’on peut se permettre de graduer les mesures à prendre en combinant le soft et le hard power. Ainsi, la Commission européenne envisage d’imposer un étiquetage visant à différencier la provenance des marchandises israéliennes selon le fait qu’elles soient issues des colonies ou pas.
Point de paix sans consensus occidental
Les Occidentaux, c’est-à-dire principalement les États-Unis et l’Europe, ont un rôle à jouer pour résoudre le conflit. Aujourd’hui ce qui bloque le processus de paix, c’est la peur (justifiée) d’Israël de rendre les territoires occupés à l’issue de la Guerre des six jours. Et rien ne changera tant qu’aucune pression supérieure à la peur d’Israël venant de ses seuls alliés occidentaux s’ajoutera à l’imbroglio de la situation. Les Occidentaux une grande partie du pouvoir ont une responsabilité particulière dans la gestion de ce conflit qui gangrène non seulement le Proche-orient mais menace aussi une grande partie de la planète.
Il est dans ces conditions impérieux que l’Europe et les États-Unis s’accordent pour faire comprendre à son allié israélien que l’immobilisme actuel exacerbe les tensions dans la région et qu’il a tout à gagner en jouant le jeu du droit international. Concernant les éventuelles menaces, les Occidentaux doivent se porter également garant de la sécurité d’Israël et lui permettre de lâcher du lest. C’est uniquement en réunissant toutes ces conditions que nous pourront mettre fin à ce conflit majeur qui dure maintenant plus de six décennies.
1. Le 20 août 2013 à 17:14, par GIRAUD jean-guy En réponse à : Conflit israélo-palestinien, quelle stratégie diplomatique européenne ?
Dans l’hypothèse où l’UE aurait une diplomatie commune tenant compte des intérêts réels et globaux de l’ensemble de la zone européenne, il n’est pas certain qu’elle doive - contrairement aux États-Unis - lier son sort à celui de l’État d’Israêl. C’est ce type d’alliance qui est susceptible de transformer progressivement le conflit du moyen orient en une source potentielle de déflagration mondiale. Il existe, de part le monde, une multitude de conflits territoriaux susceptibles de dégénérer de la sorte si les grandes puissances prennent délibérément le parti de l’un ou l’autre des protagonistes. L’UE devrait donc se limiter à inviter les États concernés à respecter le droit international - et en particulier les résolutions des Nations-Unies. En l’état actuel des Traités et de leur mise en oeuvre via la PESC, ce sont les États membres pris séparément qui sont à la manoeuvre. Il appartient donc à chacun d’eux de décider s’il souhaite suivre l’évolution dangereuse de la diplomatie américaine ou choisir une attitude plus conforme à ses intérêts nationaux objectifs. Ce qui n’exclut évidemment pas - pour l’UE comme pour ses États membres - une résistance active à toute forme de terrorisme international. JGG
2. Le 23 août 2013 à 19:47, par msallam En réponse à : Conflit israélo-palestinien, quelle stratégie diplomatique européenne ?
il y a un document onusien qui fait de la question de Palestine un « historique » sous la forme du site www.un.org/fr/,une partie est traitée sous le titre
« le plan de partage et la fin du mandat britannique »il est divisé en chapitres a suivre mois par mois a/ LE PLAN DE PARTAGE,1947- b/la fin du mandat britannique-c/la première guerre Arabo-israelienne,1948-1949-d/la resolution 194 (III) de l’assemblée generale le droit de retour d1/commission de conciliation
e/Israel devient Membre de l’organisaion des Nations Unies. les trois faits majeurs qui ont fait d’israel un cas particulierement cruel pour les deux peuples
1/le plan de partage favorable apparemment à israel ,suite aux douloureux évènements de la shoah ,les calculs politiques de certains grands etats, la haine forcenée de certains dirigeant arabes envers le judaisme malgré sa presence pourtant millenaire en judée.
2/ la guerre que provoqua les pays arabes pour « refuser » le plan de partage et la terrible crise humanitaire qui s’ensuivit,car l’etat hebreu fut un adversaire redoutable ,les camps de refugies palestiniens se multiplierent MAIS l’etat hebreu ne ceda pas aux pays arabes . 3/ l’ONU et la commission Bernadotte décidérent le droit au retour des palestiniens . cette décision contredisant le vote du partage pouvant paraitre "un moindre mal n’a fait qu’attiser
pour les israeliens ,la menace permanente sur la viabilite de leur ETAT et les pays arabes la tendance a radicaliser leur attitude en soutenant les mouvements islamistes ; pour moi ,la vieille idée du retour entretient chez le palestinien un vain espoir - SEULS , un retour aux frontieres de 1967 et l’abandon de cette clause serait je crois le ferment d’une reconciliation : un etat palestinien a cote d’un etat israelien . car ce droit au retour est un argument politique agressif des pro islamistes et empechent les négociations d’avancer -et est tout au moins un pretexte pour que chaque partie reste sur ses positions irréalistes-et dangereuses. QUE LE ROLE DE L’EUROPE SOIT impliqué dans cette affaire du retour et chacun pourra exiger de l’autre un geste qui rapprochera de la PAIX !!
Suivre les commentaires : |