Avec 3 millions d’adresses enregistrées en .eu, l’extension européenne est aujourd’hui la quatrième parmi les domaines géographiques européens (neuvième au niveau mondial), derrière les ’.de’ (Allemagne, 12,4 millions d’adresses), ’.uk’ (Royaume-Uni, 7,3 millions) et ’.nl’ (Pays-Bas, 3,2 millions).
Lancée à la fin 2005 et ouverte aux particuliers en avril 2006, l’extension ’.eu’ connaît un « vrai succès » d’après EURid [1]. Cette agence privée (chargée de la gestion de ce nom de domaine de 1er niveau) explique ce phénomène par des pratiques très différentes sur le continent européen.
Par exemple en Allemagne, « les bureaux d’enregistrements sont extrêmement actifs » et réservent le nom de domaine européen en même temps que celui ’.de’. Au final, ce sont 913.570 extensions qui ont été réservées Outre-Rhin.
Il y a ainsi une corrélation entre noms de domaines nationaux très réservés et domiciliation des ’.eu’ : après l’Allemagne, ce sont au Royaume-Uni et aux Pays-Bas qu’il y en a le plus. La France avec 8% (242.714 enregistrements) connait une bonne amélioration et une progression stable, en lien encore une fois avec celle des ’.fr’.
D’autres pays récemment entrés dans l’Union européenne connaissent de fortes progressions. La Pologne voit ainsi "une augmentation de 140%" de ses enregistrements. Ici, le fort développement économique est la source du succès du ’.eu’.
L’espace public européen existe... sur internet
L’espace public européen a du mal à se créer. Il reste pour le moment la somme des espaces publics nationaux. Rares sont les sujets transnationaux qui soient réellement traités comme tels. La révolution Internet change quelque peu la donne.
On a pu le voir avec le succès d’Europeana. La bibliothèque virtuelle européenne avait été obligée de fermer son site, victime de la forte affluence des internautes le jour même de son lancement en novembre. Depuis le nombre de serveurs est passé de trois à douze pour supporter une charge de 20 millions de visiteurs par heure (soit le nombre constaté le jour de son ouverture).
Malheureusement, cela ne suit pas au niveau politique. Celui-ci reste encore trop compartimenté de manière nationale. Les particuliers et les entreprises n’ont pas ce genre de problème. Sur le site d’EURid, Tom Sjöberg, directeur général de la société finlandaise Touring Cars, déclare : « L’extension .eu représente une véritable ouverture sur l’Europe. Elle fait désormais partie de l’image de notre société et informe nos clients de notre stature internationale ». Cela va donc bien au-delà du simple acte de militantisme pro-européen.
L’Europe est une réalité pour les citoyens comme pour les entreprises. A quand pour le niveau politique ?
1. Le 18 janvier 2009 à 15:28, par Emmanuel (qui prêche pour sa paroisse)
En réponse à : L’adresse du site de Strasbourg change et devient www.strasbourg.eu
Depuis le 1er janvier 2009, l’accès au site de la Ville et de la Communauté Urbaine de Strasbourg passe par une nouvelle adresse internet : www.strasbourg.eu.
Prélude à une refonte totale de son portail web qui sera réalisée dans le courant de l’année, en marge d’un calendrier européen particulièrement riche en 2009, ce changement vise également à développer un nouvel état d’esprit qui inscrive davantage encore l’Europe dans l’environnement des Strasbourgeois. Strasbourg est de fait la première grande ville française à franchir le pas.
2. Le 18 janvier 2009 à 16:52, par Fabien Cazenave
En réponse à : L’adresse du site de Strasbourg change et devient www.strasbourg.eu
C’est marrant de lire ça alors que Paris réfléchit à faire un nom de domaine en « .paris ». En plus, le « .eu » est gratuit...
3. Le 19 janvier 2009 à 06:26, par Martina Latina
En réponse à : 3 millions de .eu enregistrés depuis trois ans
Merci à l’auteur de l’article comme aux correspondants strasbourgeois ! J’ai lu quelque part dans la presse récente que cette adresse est pour ainsi dire l’affirmation de l’EUrope comme notre « maison commune » ; de plus, et même si mon pseudo’ semble indiquer une préférence latine, EU tout court, bien loin d’une interjection française hésitante ou dubitative, est l’adverbe qui exprime en grec ancien le bien - un point c’est eu ! Ne nous perdons pas pour autant dans l’illusion ou dans l’idéal : travaillons au bien, et d’abord à la paix qu’il faut protéger et propager ensemble, en « eurocitoyens ». Car, comme je l’ai déjà dit en citant G. Bernanos et en prenant le TAURILLON par les cornes : « Construire est toujours une oeuvre d’amour ». Non seulement la rime interne de cette formule est réussie, mais de plus, malgré notre indifférence ou nos réticences, l’EUROPE avance plus que jamais sur les traces d’EUROPE enlevée, par un divin taureau mythique surgi de lointains millénaires, par-delà les peurs et les mers pour diffuser les moyens révolutionnaires, venus d’orient, de circulation et de relation qui, une fois adoptés par la Grèce, allaient donner à l’EUROPE naissance, puis vie. Je vais d’ailleurs prêcher encore pour notre « paroisse » en indiquant le lien d’un produit multimédia consacré au nom de l’EUROPE notamment, domicilié en .eu et prêt à se perfectionner à votre CONTACT !
4. Le 23 janvier 2009 à 11:50, par Mathilde
En réponse à : L’adresse du site de Strasbourg change et devient www.strasbourg.eu
Si je peux me permettre de rectifier une petite information : l’enregistrement d’un nom de domaine .eu n’est pas gratuit. Cela dépend des tarifs et prestations des différents bureaux d’enregistrements accrédités.
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