Royaume désuni de Grande Bretagne

2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

L’an prochain, l’Écosse va fêter le tricentenaire de l’Acte d’Union, à sa façon

, par Ronan Blaise

2007 : l'Écosse vers l'indépendance ?

Le 1er mai dernier se sont déroulées, à Edimbourg, les commémorations du tricentenaire de l’Acte d’Union anglo-écossais de 1707 : acte juridique fondateur du Royaume-Uni de Grande Bretagne supprimant le Parlement d’Écosse. Or, cet anniversaire n’est finalement pas si festif que ça...

En effet, on se rappellera que le Parlement écossais a été restauré il y a quelques années : en 1998 (« Scotland Act »), suite à la tenue d’un référendum s’étant déroulé l’année précédente, en 1997.

L’Écosse ayant alors accédé à un statut d’autonomie sur un certain nombre de compétences (comme la santé, l’éducation ou les questions sociales) pour lesquels les députés « britanniques » de Westminster n’ont désormais plus leur mot à dire.

Or, le surlendemain des commémorations du tricentenaire de l’Acte d’Union auront justement précisément lieu des élections législatives pour renouveler les membres du Parlement d’Écosse, élu en mai 1999.

Des élections lourdes de menaces pour l’avenir d’un Royaume-Uni fondé il y a à peine trois cent ans...

Un premier pas vers l’indépendance ?

En effet, pour ces prochaines élections, un parti politique est d’ors et déjà très clairement donné vainqueur par les instituts de sondage (avec aujourd’hui plus de 25% des intentions de vote et environ cinq points d’avance sur leurs principaux concurrents...) : c’est le SNP (Scottish National Party), parti nationaliste et séparatiste écossais qui, avec le soutien appuyé de personnalités comme l’acteur Sean Connery, milite ouvertement pour l’indépendance de l’Écosse et pour sa sortie du Royaume-uni [1].

Un parti dont la victoire annoncée pourrait alors ouvrir la voie à une éventuelle scission du Royaume-Uni. En effet, leur leader Alex Salmond l’a très clairement promis : si jamais le SNP remporte effectivement les élections et s’il est désigné premier ministre, il soumettra alors dans les cent jours au Parlement d’Écosse un projet de loi prévoyant l’organisation d’un référendum sur l’indépendance de l’Écosse.

Lequel référendum d’autodétermination pourrait donc être organisé autour de la question suivante : « Êtes-vous d’accord pour que le Parlement écossais négocie un nouvel accord avec le gouvernement britannique afin que l’Écosse devienne un État souverain et indépendant ? ».

L’indépendance, pourquoi faire ?!

Alors, bien entendu, la prochaine victoire électorale des séparatistes écossais n’est actuellement absolument pas acquise d’avance et l’indépendance de l’Écosse et sa sortie du Royaume-Uni ne sont sans doute pas pour tout de suite.

Mais envisager que l’Écosse quitte le Royaume-Uni n’a aujourd’hui plus rien de farfelu. Et, à l’heure actuelle, nombre d’Écossais commencent manifestement à se dire que l’indépendance de l’Écosse n’est sans doute pas une si mauvaise idée que cela.

D’abord parce que l’actuelle majorité parlementaire « Labour-LibDem » qui siège aujourd’hui à Edimbourg depuis mai 1999 n’a visiblement plus assez de soutien populaire pour s’y maintenir. Ensuite parce que les Conservateurs ne représentent pas aujourd’hui en Écosse une alternative crédible. Enfin parce que les électeurs écossais semblent aujourd’hui prêts à franchir le pas et à porter le SNP aux affaires.

Une résurgence indépendantiste que l’on peut également expliquer par le pétrole : le SNP affirmant que 90% du pétrole de la mer du nord aujourd’hui exploité par des firmes britanniques appartenait à l’Écosse (et que les revenus qui en étaient aujourd’hui tirés devaient alors revenir aux Écossais...).

Une manne pétrolière aujourd’hui évaluée (en se fondant sur des prévisions optimistes quant à l’évolution du cours du pétrole...) à environ 270 milliards d’euros d’ici à dix ans : une manne pétrolière qui viendrait apporter une crédibilité nouvelle aux projets économiques et sociaux du SNP.

L’indépendance : quelles conséquences ?

Cette indépendance, en tout cas, aujourd’hui plus de 50% des Écossais (dans une enquête commandée, en cette fin novembre dernier, par l’Institut YouGov à la demande du SNP) et près de 60% des Anglais (dans une enquête récemment réalisée par « The Sunday Telegraf ») semblent y être aujourd’hui favorables.

De plus, les Anglais ne sont finalement pas si mécontents que cela à la perspective de ne plus voir dans l’avenir leurs lois « anglaises » être votées par une majorité renforcée par des députés écossais... Précisément alors que le Parlement de Westminster n’a absolument plus son mot à dire sur certaines questions ne relevant plus, depuis 1998, que du Parlement autonome d’Edimbourg.

Une indépendance écossaise qui pourrait alors, en tout cas, avoir des conséquences catastrophiques pour le parti travailliste actuellement aux affaires au Royaume-uni. Puisque l’indépendance de l’Écosse lui ferait ainsi perdre une quarantaine de députés sans lesquels l’actuelle majorité n’est absolument pas viable (et serait bien incapable de faire passer ses projets législatifs).

Mais une indépendance écossaise qui pourrait avoir des conséquences positives pour l’Angleterre... et pour l’Europe. Puisque cette indépendance permettrait enfin à l’Angleterre de prendre la mesure de sa vraie place dans le monde plutôt que de se reposer, comme aujourd’hui encore, sur les lauriers fanés d’une époque impériale décidément à jamais révolue...

Alors, l’Écosse : nouvel État indépendant dans quelque future Union européenne à 28, 29 ou 30 États membres ? À voir...

NDLR : cet article a déjà été publié le 20 décembre 2006.

- Illustration :

Le visuel d’ouverture de cet article est la couverture du mensuel londonien « Prospect », lequel consacrait son dernier numéro de décembre 2006 à cette question d’actualité d’une éventuelle prochaine indépendance écossaise...

- Sources :

Cet article s’inspire - entre autres choses - d’un article du quotidien ’’The Economist’’ (de Londres) récemment publié dans l’hebdomadaire « Courrier International » (n°840, du 7 décembre 2006 : ici page 23).

Notes

[1Et dont les scores électoraux obtenus depuis la « dévolution » de 1999, oscillent régulièrement entre 15, 20 et 25%.

Vos commentaires
  • Le 22 décembre 2006 à 22:09, par catherine Guibourg En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Est- ce vraiment une hypothèse réaliste. Quelle serait la viabilité d’une écosse indépendante ? Mais ces véellités montrent que dans le contexte d’une Europe qui s’épanouit, les différences culturelles peuvent s’affirmer. Intéressant.

    Catherine, blog « l’Europe dans la campagne » http://catymi.blog.lemonde.fr/

  • Le 23 décembre 2006 à 12:23, par Ronan Blaise En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Comme expliqué dans cet article c’est non seulement là une hypothèse tout à fait réaliste mais également - tout à fait officiellement - un enjeu très clair de la campagne électorale des élections provinciales écossaises à venir de mai prochain.

    Une question suffisamment importante en tout cas (au vu des sondages d’opinion écossais qui donnent le principe de l’indépendance vainqueur - non seulement en Ecosse mais aussi en Angleterre - et donnent le SNP loin en tête, une première...) pour que la presse britannique daigne titrer sur le sujet. (Nb : Et juste rappeler que le SNP est, aujourd’hui, le premier parti politique représenté au Parlement autonome, après le Labour).

    La viabilité d’une éventuelle Ecosse indépendante dépendrait en fait surtout de ses ressources en hydrocarbures (de leur volume total) et de l’usage financier qui serait fait de telles ressources.

    En effet, n’oublions pas que l’Ecosse est l’une des plus vieilles ’’nation’’ historiques de notre vieille Europe : elle a son Histoire propre, une longue expérience en tant qu’Etat indépendant ’’historique’’, son antagonisme historique séculaire avec l’Angleterre, ses frontières historiques bien délimitées (la ligne ’’Tweed (river) - Cheviot (hills)’’) qui sépare les deux ’’pays’’ depuis au moins le Moyen age, au XIVe siècle), sa culture propre, ses mythes (le monstre du Loch Ness, par exemple), ses héros historiques (MacBeth, William Wallace dit ’’Braveheart’’, Marie Stuart, etc), son patrimoine culturel et ses traditions culturelles bien spécifiques (d’Ossian et James Macpherson à Walter Scott), ses traditions musicales et sa gastronomie spécifiques. Bref : son identité collective revendiquée.

    De même que son Eglise protestante autonome (la ’’Kirk’’ presbytérienne), ses propres timbres et sa propre monnaie (puisqu’émissions gérées de façon autonome de celles du reste du Royaume uni), son gouvernement et son Parlement autonome (restaurés depuis 1998) et sa capitale bien identifiée (Edimbourg). Ainsi que son drapeau national, ses armoiries, sa devise (i. e : ’’Nemo me impure lacessit’’, autrement dit ’’personne ne me provoque impunément’’), ses hymnes nationaux (i. e : le très officiel ’’Scotland the brave’’ des années 1950 et, plus récemment et plus officieusement, le non moins fameux ’’Flower of Scotland’’ de 1966), ses propres championnats sportifs et ses équipes nationales de foot comme de rugby (’’sports’’ nationaux les plus populaires).

    N’oublions pas non plus que le ’’nationalisme’’ écossais n’est pas qu’une passade temporaire qu’on pourrait imaginer de nature ’’folklorique’’ mais bel et bien un phénomène culturel et politique qui s’enracine dans le temps. N’oublions pas qu’en 1952, lors de l’avénement d’Elisabeth II, s’étaient alors produits de nombreux ’’attentats’’ contre - notamment - les boites aux lettres (!) portant le monogramme d’une Reine qui - pour tout Ecossais qui se respecte - ne saurait être autre qu’Elisabeth 1ère du nom : la première souveraine britannique à porter ce nom là, la souveraine anglaise Elisabeth I - 1558-1571 - (et ennemie jurée de la très écossaise Marie Stuart) n’ayant effectivement régné que sur l’Angleterre honnie...

    N’oublions pas le ’’God save the Queen’’ sifflé par les supporters écossais, lors de la Coupe du monde de football 1982 (puisque joué à mauvais escient, par erreur des organisateurs espagnols...). N’oublions pas non plus le soutien affiché depuis fort longtemps par quelqu’un comme Seann Connery à la ’’cause’’ indépendantiste. N’oublions pas également le succès local de ’’Braveheart’’, le fameux film de Mel Gibson (1995) sur les guerres d’indépendance de l’Ecosse (au tout début du XIVe siècle), film basé sur une biographie romancée de William Wallace, le héros national médiéval.

    Une Ecosse qui a vécu également une longue expérience (même si elle fut décousue) d’autonomie politique dans le cadre des structures étatiques successives qui ont - depuis les XI-XII-XIIIe siècle - dominé l’archipel britannique, vivant alors en ’’Union personnelle’’ (i. e : un même souverain pour deux couronnes disctinctes) avec l’Angleterre (avant même la ’’fusion’’ de 1707) depuis au moins 1603 avec les Rois Stuart (à partir du règne de Jacques VI d’Ecosse - 1566-1625 - alors devenu James Ier d’Angleterre).

    Mais soulignons que les indépendantistes et nationalistes écossais (contrairement aux nationalistes Anglais, de plus en plus tentés par l’idée de république...) ne remettent en revanche pas en question l’institution monarchique et accepteraient bien volontiers qu’un(e) Winsor monte sur le trône d’un éventuel Royaume d’Ecosse restauré. Et en cas d’indépendance écossaise future, c’est donc très vraisemblablement l’ancien schéma de l’ ’’Union personnelle’’ anglo-écossaise d’autrefois qui serait alors sans doute repris : l’actuelle souverain britannique restant Elisabeth II d’Angleterre (à Londres) mais devenant alors Elisabeth Ière d’Ecosse (à Edimbourg).

  • Le 24 décembre 2006 à 12:33, par Yann En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Ce qui me frappe dans cette évolution institutionnelle entre l’Ecosse et l’angleterre c’est la maturité dont font preuve les deux parties. Une majorité des citoyens des deux bords est prête à discuter de ces changements en toute sérénité. On est bien loin de la France ou tout désir d’autonomie (bien en-deça de l’Ecosse ou de la Catalogne) est d’avance condamné à être un psychodrame où les idéologues de la France « une et indivisible » ressortent leurs poncifs éculés de « communitarisme », « balkanisation » et autres sans aucune volonté d’ouverture. Il est plus qu’urgent pour la démocratie que les élites françaises cessent de se regarder le nombril au travers d’une constitution dépassée et s’inspirent des évolutions institutionnelles que l’on retrouve dans tous les pays réellement démocratiques.

  • Le 24 décembre 2006 à 12:43, par youn En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    aujourd’hui il est évident que les peuples d’europe avance vers une certaine indépendance ; dans l’europe actuelle les états tels qu’ils sont n’ont plus aucun sens ; naturellement, les états qui reconnaissent l’existence de peuples sur leur territoire vont de l’avant, il suffit de voir ce qui se passe en grande-bretagne et en espagne : mais il reste la France bloquée dans un système archaique issu de la politique de louisXIV, et de la révolution jacobine. la démarche de ces pays permet à ces peuples de se développer, alors qu’en france tout est fait pour concentrer l’économie, et la culture sur la région parisienne au dépend de tout ce qui est autour. Il est scandaleux de voir qu’une fois de plus le parlement français a refusé de modifier la constitution, en permettant la reconnaissance officielle des langues autres que le français : breton corse occitan....en contradiction avec tous les textes internationaux.

  • Le 25 décembre 2006 à 12:42, par Ronan Blaise En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Effectivement, je partage votre point de vue lorsqu’il s’agit de souligner la maturité dont nos voisins font preuve dès qu’il s’agit d’aborder de telles questions (et, par contraste : l’infantilisme dont font preuve nos compatriotes français et notre classe politique ’’hexagonale’’ lorsqu’il s’agit de s’exprimer sur ces même sujets).

    Il me paraît effectivement également clair que la France est aujourd’hui encore ’’malade’’ de ses mythes fondateurs, de l’Histoire (biaisée) et de l’idéologie centraliste (et ses dogmes jacobins) qui - aujourd’hui encore - lui tiennent lieu de pensée politique... nationale (nationaliste ?).

  • Le 25 décembre 2006 à 13:07, par Ronan Blaise En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Cependant, prenons bien garde à ne pas remplacer les anciens nationalismes étatiques ’’impériaux’’ (et d’expansion territoriale) par quelques micro-nationalismes ethno-culturels ’’exclusifs’’ (et d’affirmation nationale).

    Ce qui peut effectivement conduire à la critique de l’Etat-nation en tant que structure, ce n’est pas seulement qu’il ait pû être oppresseur dans certaines circonstances (parce qu’il l’a effectivement été), c’est également qu’il est aujourd’hui impuissant (à lui seul) à répondre aux défis du temps présent.

    A ce propos, il est grand temps de sortir enfin de l’héritage politique de Jean Bodin (théoricien politique français du XVIe siècle, ’’inventeur’’ de notre conception ’’moderne’’ de la ’’souveraineté’’). Et de - comme celui-là - concevoir, en termes ’’idéologiques’’ dogmatiques (et dans un langage à la limite de la ’’théologie’’...), la souveraineté comme étant un tout insécable et comme étant une fin en soi.

    Il est grand temps également de comprendre que les problèmes que nos sociétés rencontrent aujourd’hui sont divers. Et que tous ne peuvent pas être réglés par un seul et même niveau de gouvernement (lequel serait pertinent pour aborder absolument toutes les questions posées).

    Aujourd’hui il y a des problèmes qui peuvent être réglés au niveau local (commune, région ou province), au niveau ’’étatique’’ national, au niveau international ainsi qu’au niveau mondial (bref : au niveau supra ou infra national). En conséquence de quoi, il faut donc enfin admettre que la ’’souveraineté’’ puisse être ’’sécable’’ et qu’elle puise être répartie en ces différents niveaux de gouvernements... L’important ici étant moins la nécessité de satisfaire à tout prix quelques identités culturelles (parfois en grand partie fantasmées...) qu’un évident et primordial souci d’efficacité gouvernementale et de bonne gouvernance publique.

    Les actuelles expériences écossaises et catalanes ne sont jamais ici que deux exemples de la réappropriation (récente ou à venir) de certaines compétences de gouvernements par des communautés humaines et par des niveaux de gouvernement qui peuvent effectivement s’avérer tout à fait pertinents pour gérer les compétences et régler les problèmes spécifiques qui leur seraient confiées (plus pertinents, en tout cas, que ne l’auront été les niveaux de gouvernements centralisés britanniques et espagnols en leurs temps...).

  • Le 29 décembre 2006 à 17:33, par ? En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Salut Ronan, and all who have commented. First, thank you for writing an article on Scotland, its always good to see people taking an interest in our small country, too often forgotten about.

    I followed the discussion and I agree with most things. What is interesting about these elections, is not the fact that the SNP are ahead in the polls (they often are) but the prosepct of forming a coalition government with the liberal democrats. This, is effectively the only way that they would get into power.

    So we must understand the Scottish electoral system - its the Additional Member System that is used - a mixture of PR and first past the post. It is unlikely for one single party to make into into government, so coalition govermnets must be formed, and since 1999, labour and the liberal democrats have had solid governments.

    The matter is therefore political. Will the liberal democrats decide to continue the partnership with labour, or will they turn to the SNP ?

    This of course is not the only option. The SNP could possibly form a coalition with the greens and the socialist party who in the last elections both received a respectable 6 seats.

    The point therefore, is that if the SNP do gain a high number of votes, they would have to find agreement with another political party. And the question is - would this other political party be in favour of a referendum on independence ? This is quite doubtful.

    The SNP still have a lot of work to do. Their main problem, is trying to convince Scots that they would be economically safe, if they broke off from the union. Quite clearly, Scotland would be economically poorer if it broke away from the union, and this factor often prevails over nationalist arguments of freedom and independence.

    From a European point of view I will say this : An independent scotland could be more benefitial for the EU than for Scotland itself. It would isolate the most problematic country in the EU : England, and England needs to be isolated.

    Federalists in the UK have tended however to support the creation of a Federal Britain, instead of supporting the break up of the Union. As federalists, I dont think we should be supporting nationalism, and lets not forget that supporting scottish independence would mean supporting nationalism.

    The UK is on the road to federalization, and I believe that federalists in the UK should continue focusing on this process rather than promoting nationalist tendencies at national level, which would contradict what we are aiming to achieve at the European level.

  • Le 30 décembre 2006 à 00:27, par Antoine2 En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    >Il est scandaleux de voir qu’une fois de plus le parlement français a refusé de modifier la constitution, en permettant la reconnaissance officielle des langues autres que le français : breton corse occitan....en contradiction avec tous les textes internationaux.

    Mais c’est n’importe quoi !! Aucun texte international n’oblige les députés français à reconnaître d’autres langues officielles que le français. Les Français constituent un peuple souverain, à ce que je sache. Quant à la reconnaissance officielle des langues minoritaires, une majorité écrasante de Français et de députés français sont contre car ils savent très bien que cette reconnaissance serait instrumentalisée par des groupuscules séparatistes qui chercheraient à se détacher de la France, et ceci même contre l’avis des populations (voir l’exemple flagrant de la Corse). De plus, la modification de l’article 2 de la Constitution est quasiment impossible. Il faudrait soit un référendum (mais les Français voteraient massivement contre et c’est pourquoi personne ne le propose), soit réunir 60% des députés et des sénateurs réunis, ce qui est là aussi presque impossible, quant on voit que même des socialistes refusent que l’on modifie cet article. Enfin, il n’y a qu’à voir les problèmes constitutionnels permanents qu’il y a en Espagne, dus aux régions qui ont une langue propre, pour ne pas souhaiter qu’il arrive la même chose en France. Enfin, les langues minoritaires sont toutes en phase terminale d’exctinction et auront bientôt disparu.

  • Le 30 décembre 2006 à 08:32, par Valéry En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Je suis entièrement d’accord avec le commentaire précédent : ce que vous dites ce n’est pas que c’est « impossible » mais que nos politiciens ne le veuelent pas en se soulmettant ainsi à la tradition jacobine. les langus régionales font partie de notre patrimoine culturel et historique et les Français qui souhaitent les pratiquer dans leur vie quotidienne en ont parfaitement le droit.

    La pratique de langues différentes dans un pays n’a rien a voir avec le séparatisme - sauf à adhérer à l’idée stupide qu’un Etat devrait correspondre à une « nation ». Il s’agit tout simplement d’un droit individuel et collectif de parler la langue qu’ils souhaitent. Peu importe que cela entraine des comlications constitutionnelles : l’Espagne est justement un exemple de ce qu’il faut faire même si les catalans qui souhaitent imposer le monolinguisme dans leur pays sont tout aussi en tord que les castillans qui souhaitaient voir autrefois leur seule langue dotée d’un statut officiel.

    Quand à la « disparition » des langues régionales et minoritaire : elles sont le reflet d’un génocide culturel qui a eu lieu dans notre pays et dont ceux qui refusent les réformes pour protéger ces langues et respecter les populations qui y sont attachées se rendent scandaleusement complice.

    Au contraire imposer à une population la langue majoritaire est l’une des caractéristiques du pire des nationalisme, le nationalisme ethnique, celui que justement la République française - hypocritement - prétend ne pas être.

  • Le 30 décembre 2006 à 12:00, par Ronan En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Suis entièrement d’accord avec Valéry : Assimiler la pratique quotidienne d’une langue minoritaire (fait culturel) à du séparatisme (fait politique) est une affirmation absolument scandaleuse.

    Imposer la pratique d’une langue à des populations qui ne la parlent initialement pas (et ne souhaitent d’ailleurs pas nécessairement la parler) ou interdir à certaines populations de s’exprimer dans leur langue maternelle (sous prétexte que ce n’est pas la langue officielle de l’Etat) peut être assimilé à un viol des consciences (ce dont l’Etat centralisateur jacobin, dans le passé, ne s’est guère privé).

    Et c’est en brimant leurs minorités que les Etats-nations sécrètent des ’’réactions en retour’’ brutales (dont le séparatisme...), pas en affirmant ni en respectant les droits de ces mêmes minorités (qui ne demandent rien d’autre sinon le droit d’être respectées et de vivre tranquilles).

  • Le 16 janvier 2007 à 18:26, par Le Toulonnais En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Selon un sondage de la BBC diffusé mardi 16 janvier 2007 par la BBC, la majorité des Ecossais souhaitent que l’union avec l’Angleterre se poursuive comme c’est le cas depuis 300 ans.

    Selon ce sondage réalisé pour la BBC, 32% des Ecossais aspireraient à la partition, alors que 56% sont partisans de l’union (marge d’erreur de plus ou moins quatre points).

  • Le 16 janvier 2007 à 21:25, par Ronan En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Pour y voir plus clair sur le sujet, voici l’excellente revue de presse de « Courrier International » qui, en ce 16 janvier 2006, fait le point sur cette question de façon assez remarquable :

    GRANDE-BRETAGNE • Ecosse et Angleterre, la mésentente cordiale

    Ce 16 janvier 2007, le Royaume-Uni fête ses trois cents ans sans flonflons. La presse anglaise snobe l’événement, et si les journaux écossais font des dossiers "spécial Union", c’est pour la critiquer et en montrer les limites. Ces médias s’accordent sur une seule chose : ça ne peut plus durer.

    "Debout l’Ecosse !" – "L’Union peut-elle survivre ?" – "Après trois cents ans, l’Union a-t-elle encore un avenir ?" La tonalité de la presse britannique est au pessimisme alors que l’on se souvient du 16 janvier 1707, sous le règne d’Anne Ire, date à laquelle le traité d’union de l’Angleterre et de l’Ecosse fut proclamé pour éviter une séparation des deux royaumes lorsque la reine viendrait à mourir.

    Or, cette union âprement négociée, théoriquement conçue entre égaux, "n’est pas née parce que les Ecossais la voulaient mais parce que les Anglais la considéraient comme nécessaire à leur sécurité", relève Tom Devine dans The Times. Celui que le quotidien anglais décrit comme le plus éminent des historiens écossais explique "qu’on lui a souvent demandé si l’Ecosse devait devenir indépendante, mais qu’il a toujours refusé de répondre". Son rôle, en tant qu’historien, "n’est pas de donner un avis mais des commentaires appuyés sur des connaissances historiques". Des connaissances qui indiquent cependant clairement que "l’Ecosse est tout à fait capable d’assumer seule son destin. Sur le plan économique, par exemple, l’Ecosse a été bien plus efficace que les Etats de la ’ceinture de l’acier’, aux Etats-Unis, pour se reconvertir après la crise de l’industrie lourde des années 1970 et 1980", assure The Times.

    La question secoue donc tout le nord du pays pour cet anniversaire "célébré à la sauvette", comme le note The Glasgow Herald : s’achemine-t-on vers la fin du Royaume-Uni de Grande-Bretagne ? "Il est en tout cas certain que l’opposition au Scottish National Party (SNP : principal parti indépendantiste écossais) diminue, et ce des deux côtés de la frontière", ajoute The Herald. The Times le reconnaît lui aussi : "Aujourd’hui, il existe de nombreux Anglais pour penser que l’heure de la séparation est venue."

    D’ailleurs, note The Herald, "les sondages indiquent qu’aujourd’hui 51 % des Ecossais, 50 % des Gallois et 49 % des Anglais estiment que l’union de leurs trois nations ne devrait pas durer un siècle de plus". La dévolution de 1997, qui a donné naissance au Parlement écossais et accordé à la région une certaine autonomie, n’a semble-t-il pas suffi à calmer les ardeurs séparatistes de certains. Le divorce pourrait d’ailleurs venir plus tôt qu’on ne le pense, analyse le chroniqueur (écossais) Bruce Anderson dans le quotidien anglais The Independent à propos des élections législatives écossaises à venir le 3 mai 2007.

    "Le Parti travailliste écossais est manifestement incompétent, et la tentation sera grande pour le futur Premier ministre Gordon Brown d’écarter ses dirigeants et de reprendre les choses en main. Mais cela ne marchera pas. Les travaillistes écossais ne sont pas assez lucides pour comprendre qu’ils n’ont pas la carrure nécessaire pour mener seuls leur campagne électorale." Et cela est dangereux, car le patron du SNP, Alex Salmond, "a une stratégie pour parvenir à l’indépendance. Il veut former le prochain gouvernement écossais, même si pour cela il doit passer par une coalition".

    The Herald amène de l’eau au moulin d’Anderson. "Selon les derniers sondages, Salmond pourrait remporter les élections, même s’il faudrait un véritable raz de marée pour que cette victoire lui permette de gouverner seul. Mais il fait déjà des concessions sur son agenda indépendantiste et des appels du pied aux libéraux-démocrates pour une éventuelle coalition." En outre, note un autre éditorial, "les électeurs risquent de confondre les scrutins et de faire payer à Blair sa politique irakienne."

    Du coup, semble reprendre le chroniqueur de The Independent, "une fois au pouvoir, Salmond ferait certainement de meilleur ouvrage que les travaillistes aujourd’hui au gouvernement. Il pourrait ainsi profiter de sa lune de miel avec les Ecossais pour créer un incident avec Londres. Comme Gordon Brown devrait d’ici là avoir accédé au pouvoir, cela ne sera pas difficile. Salmond pourrait alors susciter un référendum sur l’indépendance. Et, même s’il le perd, il n’aura plus aucune peine à provoquer le chaos. Alex Salmond joue sur le long terme."

    A ce processus, les unionistes n’ont que peu d’arguments à opposer, analyse The Herald : ils peuvent bien dire que l’Ecosse est trop fragile pour cheminer seule. La question est alors de savoir pourquoi il en est ainsi après trois cents ans. Et la réponse évidente – l’Ecosse est le parent pauvre de l’alliance – ne sert pas les intérêts des unionistes. "D’ailleurs, au 10, Downing Street, on s’est enfin rendu compte que la ’dévolution asymétrique’ est surtout une dévolution injuste. L’Angleterre commence à reconnaître les dysfonctionnements et les incohérences de l’Union, et à constater que ce qui se passe au nord obère sa propre gouvernance. Cela ne peut pas durer. Et, d’ailleurs, qui dit que seuls les Ecossais puissent en finir avec le traité ?"

    Pour le quotidien de Glasgow, les choses sont claires : "Si l’Union veut survivre, les unionistes, et au premier chef les travaillistes, doivent accepter qu’il existe une identité écossaise et lui donner les moyens de s’exprimer réellement."

    Eric Glover

  • Le 28 avril 2007 à 21:31, par Ronan En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Très bon papier de fond sur le sujet (signé Allan Little, du « New Statman » de Londres) dans le dernier numéro de l’hebdomadaire « Courrier International » (n°860 du 26 avril, pages 16 et 17) : « Le petit frère (écossais) veut s’émanciper ». (PS : Juste signaler que l’auteur de cet article - journaliste émérite du service étranger de la BBC, d’ailleurs souvent salué par la ’’critique’’ - est un écossais du Galloway, dans le sud-ouest du pays...).

    Article dont voici en tout cas le ’’chapeau introductif’’ rédigé par la rédaction de C.I :

    « Ecosse : la tentation nationale » : Le 3 mai, les Britanniques se rendront aux urnes pour des élections régionales ou locales. L’enjeu majeur sera le vote pour le parlement écoossai, qui pourrait porter les indépendantistes à la tête du gouvernement régional et remettre en cause l’équilibre du Royaume-Uni. Liés à l’Angleterre depuis trois siècles, les Ecossais ne se contentent pas de l’autonomie actuelle. leur programme : s’inspirer de la réussite économique des autres petites nations européennes.

  • Le 1er mai 2007 à 15:29, par Le Toulonnais En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Selon l’hebdomadaire "Le Point" (n°1806 du jeudi 26 avril 2007, pages 84 à 88), un nombre croissant d’Anglais se sépareraient volontiers de leurs cousins du Nord. Confrontés aux revendications nationales de leurs voisins, les Anglais tentent aujourd’hui de redéfinir leur identité. Maintenant quand les supporters anglais soutiennent leur équipe nationale sur les terrains de foot, ce n’est plus l’Union Jack du drapeau britannique qu’ils brandissent mais la croix du patron de l’Angleterre "Saint Georges" (la création en 1999 d’un Parlement autonome en Ecosse et d’une Assemblée au pays de Galles aurait accéléré cette érosion).

    Un éclatement de la Grande-Bretagne ne traumatiserait peut-être pas les Anglais, mais embarrasserait grandement l’actuel gouvernement travailliste. Certes, Tony Blair s’apprête à quitter la politique active, mais l’affaire compliquerait la tâche de celui qui devrait être appelé à lui succéder dans quelques semaines, l’actuel chancelier de l’Echiquier (ministre des Finances), Gordon Brown. Parce qu’il est écossais, précisément. Au vu de récents sondages, les Anglais n’ont aucune envie de confier leur destin à un Premier ministre venu du Nord. Cela ne changerait rien à court terme puisqu’il s’agit d’une simple passation de pouvoirs, mais pourrait compromettre les chances d’un Gordon Brown déjà impopulaire lors des élections générales de 2009.

    Au-delà de son cas personnel, le parti Travailliste dans son ensemble aurait beaucoup à perdre à voir l’Ecosse larguer les amarres (déjà signalé dans l’article de Ronan Blaise). Car cette région, qui a presque totalement évincé les conservateurs, jugés excessivement anglophiles, est grande pourvoyeuse de députés travaillistes à la Chambre des communes. Actuellement 39 sur un total de 352, ce qui signifie que, sans eux, Tony Blair serait à la tête d’un gouvernement minoritaire.

    Un divorce poserait enfin un problème majeur en matière de sécurité nationale. Depuis quelques années, la dissuasion nucléaire du Royaume-Uni repose exclusivement sur les missiles balistiques Trident (développés avec les Etats-Unis) embarqués à bord de sous-marins dont l’unique port d’attache est situé à Faslane, en Ecosse. L’indépendance entraînerait à coup sûr un bras de fer entre Londres, qui vient de lancer un coûteux programme de modernisation de son arsenal, et l’Etat nouvellement né, marqué par le pacifisme du SNP (les indépendantistes du Parti National Ecossais).

    Quoi qu’il en soit l’écossais Gordon Brown, qui succédera au Premier ministre Tony Blair (partisan déclaré de l’euro) dans quelques semaines, après les élections régionales qui s’annoncent difficiles, devra redéfinir la place de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne. Car la vieille recette de la diplomatie britannique consistant à placer Londres à l’intersection de trois cercles (Les Etats-Unis, l’Union européenne et le Commonwealth) n’est plus valide. L’affaire irakienne a démontré que les Britanniques n’exerçaient aucune influence sur le puissant allié américain.

    Blair souhaitait replacer son pays au cœur de l’Union européenne et le faire rentrer dans la zone euro (13 pays sur 27 membres de l’UE). Il ne l’a pas pu et le « non » français au référendum constitutionnel lui a rendu un fier service : cela lui a évité d’organiser chez lui une consultation qu’il aurait perdue. Gordon Brown malheureusement ne passe pour un partisan de la cause européenne. Bien au contraire. Il sera difficile de lui faire accepter un éventuel nouveau traité européen, même à minima, que les conservateurs sont en embuscade.

  • Le 2 mai 2007 à 19:12, par Till En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Avant de présenter des arrière-pensées assez simplistes sur les conséquences d’une potentielle indépendance de l’Écosse pour l’Europe il serait nécessaire de déterminer les raisons qui poussent les Écossais à envisager cette situation.

    Tout d’abord, n’oublions pas que le nationalisme écossais nait d’une anglophobie ancestrale renforcée par des raisonnements très simplistes sur les éventuelles rentes pétrolières plutôt que par un projet de société élaboré.

    L’Écosse souffre d’une longue période d’administration centralisée qui a l’a vidée de toute signification politique. Il est compréhensible que ses habitants réclament une plus grande autonomie régionale notamment en matière fiscale.

    Toutefois, il ne faut pas oublier que l’Angleterre offre des grandes opportunités aux Écossais : Tony Blair et Gordon Brown en sont des exemples plus illustres. Le gouvernement de Londres, qui devrait connaître la réalité écossaise assez bien, n’a jamais pris l’éventualité de l’indépendance au sérieux. D’autres pays, divisés par des clivages ethnolinguistiques beaucoup plus prononcés, comme la Belgique, le Canada ou l’Espagne existent toujours. Une fois arrivés au pouvoir les partis nationalistes ont cherché de renforcer les institutions locales et les identités locales, mais ont généralement renoncé à réclamer l’indépendance nationale qui aurait remis en question leur crédibilité. La récente débâcle électorale du Parti Québecois s’explique d’ailleurs par l’insistance sur la tenue d’un référendum sur l’indépendance qui d’après les électeurs détournait l’attention des problèmes réels de la province.

    Malgré des fortes différentes idéologiques, l’indépendantisme du SNP rappelle beaucoup plus l’indépendantisme de la Ligue du Nord italienne. Le spectre de l’indépendance est sécoué comme épouvantail pour attirer l’attention sur un malaise régional. Cependant, le jour où les Écossais se renderont compte des implications réelles d’une rupture définitive avec le Pays dans lequel ils sont en réalité bien intégrés et qui leur offre de grandes opportunités, le fantasme de l’indépendance s’évanouira assez vite. Certes, la Grande-Bretagne est encore marquée par son héritage impérial. Mais la France ne l’est-elle aussi ? Et comment ne pas tenir compte de l’héritage anglais pour l’Europe entière aussi bien au niveau politique, économique et culturel ?

    En tant qu’Européens convaincus, il serait faux se réjouir du nationalisme écossais. Il s’agit d’après tout d’un nationalisme qui s’oppose à une tradition politique ouverte au pluralisme - l’Écosse n’a jamais perdu son statut de nation - qui existe depuis plusieurs siècles. La sympathie pour le nationalisme écossais de la part d’un Français européeiste fait preuve plutôt d’un chauvinisme anti-britannique soujassant que d’un fédéralisme lucide.

  • Le 3 mai 2007 à 10:36, par Ronan En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Ouh la... La charge est rude et d’autant plus surprenante qu’elle surrévalue certains de mes propos et me prête des pensées que je n’ai pas (à commencer par je ne sais trop quel ’’chauvinisme anti-britannique’’ dont il est pourtant question ci-dessus). Sans même parler de l’ ’’analogie-comparaison’’ outrancière (et limite insultante...) entre « SNP » et « Ligue Lombarde », le cas écossais (vieille nation et vieux royaume historique) n’ayant décidément absolument rien à voir avec l’actuel cas ’’néo-lombard’’ (fiction idéologique, ouvertement xénophobe).

    Par ailleurs, il est fondamentalement contradictoire de la part de notre lecteur d’affirmer d’abord que ’’l’Écosse souffre d’une longue période d’administration centralisée qui a l’a vidée de toute signification politique’’ (Cf. paragraphe 3) puis, par la suite que le nationalisme écossais ’’s’oppose à une tradition politique ouverte au pluralisme - l’Écosse n’a jamais perdu son statut de nation - qui existe depuis plusieurs siècles (Cf. dernier paragraphe). Soyons cohérent : soit c’est l’un, soit c’est l’autre... mais ce peut difficilement être à la fois l’un et l’autre. A ce sujet, les lois de dévolutions de 1997-1999 viennent très concrètement répondre (enfin !) au centralisme décrété (plus que négocié...) en 1707.

    C’est pourquoi il me paraît inexact de dire que le nationalisme écossais ’’s’oppose à une tradition politique (britannique) ouverte au pluralisme’’ (sic) : vu qu’il me semble qu’il s’agit là - bien au contraire - d’une tradition politique marquée par le centralisme unilatéral et par le formatage idéologique (sans même parler du mode de scrutin aux élections générales : véritable machine à broyer les petits formations au nom de l’efficacité gouvernementale et parlementaire prétenduement attachée à l’idée de bipartisme...).

    C’est pourquoi, en tant que fédéraliste convaincu, permettez moi me réjouir non pas tant de l’émergence nouvelle du nationalisme écossais en tant que tel (chose à manier et à évoquer, effectivement, avec la plus grande prudence...) mais surtout de saluer là un mouvement permettant enfin, sans aller nécessairement jusqu’à l’indépendance, de fédéraliser vraiment le Royaume-Uni (jusque là structure hyper centralisée...), de familiariser les britanniques avec les idées de fédéralisme et de ’’dévolution-décentralisation’’ (choses qui n’appartiennent pas nécessairement à leur patrimoine culturel, ni à leur culture politique ; tout du moins dans la majeure partie de l’opinion britannique...) tout en abaissant là un nationalisme britannique et une certaine foi ’’locale’’ dans les ’’mérites’’ éprouvés de l’Etat-nation (et dans ses capacités de ’’projection impériale’’ et de ’’cavalier seul’’...), deux choses qui n’ont - décidément - fait, à ce jour, que trop de mal à l’idée européenne.

    Par ailleurs, que le Royaume-Uni soit encore marqué par son héritage impérial, c’est une chose. Et il est vrai que la France l’est-elle aussi. Soit. Mais, précisément, permettez moi de dire que l’arrogance française me déplaît également et que je la trouve effectivement tout aussi négative pour le développement de l’Europe que le bon vieux nationalisme conservateur britannique...

    Enfin, on me dit que ’’Le gouvernement de Londres, qui devrait connaître la réalité écossaise assez bien, n’a jamais pris l’éventualité de l’indépendance au sérieux’’ (sic). Sans rire ?! Et bien, au vu des récents sondages d’opinion faits tant en Angleterre qu’en Ecosse, il devrait... Non pas que j’en veuille tout particulièrement et personnellement au Royaume-Uni ni au gouvernement de Londres, mais plutôt parce que l’aspiration des populations à être gouverné ’’au plus près’’ est une aspiration complètement légitime.

    Et, parce que - plus pragmatiquement parlant - régulièrement réformer, réécheloner et réhabiliter certaines structures politiques pour rendre là possible une meilleure exécution de certains domaines de compétences, c’est la voie du bon sens... (et, là, l’esprit même du fédéralisme...). Quant à l’indépendance et la souveraineté théoriques des idéologues, chacun sait bien qu’elles n’existent vraiment qu’en prenant compte de l’interdépendance du monde réel.

  • Le 5 mai 2007 à 10:16, par Ronan En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Bon, et bien en tout cas on y est : d’après les résultats quasi définitifs des élections régionales écossaises de ce 3 mai 2007, il semblerait bien que les Nationalistes écossais du « Scottish National Party » (SNP) aient remporté le scrutin (d’une courte majorité, mais tout de même...). Devenant ainsi le principal parti politique et (sans nul besoin appoint d’alliés parlementaires...) la formation majoritaire au Parlement autonome d’Edimbourg.

    Mené par Alex Salmond, futur PM ’’régional’’ écossais, la nouvelle majorité parlementaire « SNP » devrait proposer aux Ecossais - d’ici à 2010 - un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse et sur son éventuelle sortie du Royaume-Uni.

    Rappellons néanmoins que le projet politique du SNP n’est pas l’indépendance totale de l’Ecosse et sa sortie unilatérale du RU mais la conclusion d’un nouveau partenariat avec les autorités de Londres sous la forme d’une ’’indépendance-association’’ se traduisant effectivement par deux gouvernements et deux parlements séparés mais, également, par le maintien d’une ’’union des Couronnes’’ en la personne d’un même Souverain britannique (comme ce fut, historiquement, déjà le cas entre 1603 et 1707...). Auquel cas le Royaume-Uni de Grande Bretagne serait donc remplacé par les Royaumes-Unis de Grande Bretagne, nuance.

    Un projet politique ’’indépendantiste’’ qui pourrait donc rassurer les Ecossais encore, majoritairement, très réticents à l’idée d’une indépendance totale. Même si l’idée de l’indépendance commence - visiblement - à faire son chemin...

  • Le 6 mai 2007 à 19:41, par L’Histoire En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    « D’autres pays, divisés par des clivages ethnolinguistiques beaucoup plus prononcés, comme la Belgique, le Canada ou l’Espagne existent toujours. »

    Peut-on écrire phrase plus inexacte ?

    Ni la Belgique qui toujours fut constituée des Flandres et de la Wallonie, et ce bien avant d’exister en temps que Belgique (Période Bourguignonne, période espagnole, période hollandaise, indépendance : durant toute son histoire la belgique s’est pensée wallonne autant que flamande), ce qui n’enlève rien par ailleurs aux inimitiés des deux peples. Le Canada est un peuple américain vivant dans sur un territoire fédéral, le fait seul qu’il n’existe de Canada (à l’époque Nouvelle-France et Territoires de la Baie d’Hudson) que depuis le XVIème siècle est une preuve criante de l’incohérence historique de l’auteur du message ci-dessus ! Quant à l’Espagne, rien n’est plus faux ! Rappelons seulement ceci : la Catalogne est, depuis un récent référundum proposé par M.Zapatero, concidéré comme quasi-indépendante alors que voilà déjà plusieurs décennies que, non contente d’être une « communauté autonome », elle avait été hérigée en « Nation ».

    Tout enfin, dans l’Histoire écossaise, tend vers l’indépendance vis à vis de l’Angleterre, les rois Stuart ayant même préféré céder leur royaume à la France (traité d’union de Mary Stuart et François de Valois, future François II de France). Et si il accedèrent au trône britannique, l’Angleterre perdit tout droits lors de ces deux révolution. Mais usurpant néanmoins l’Ecosse, elle ne réussit jamais, ne serais-ce qu’à approcher une unité ou une intégration et si la langue anglaise y est parlée, le clivage n’est pas d’ordre « ethnolinguistique » mais bien plus profond et plus légitime, d’un ordre de droit et d’existence d’une nation écossaise antérieure à la nation anglaise et à laquelle elle ne fut et ne saurait jamais être fondu. Cet article n’entend pas juger les pour et contre d’une hypothétique indépendance mais bien affirmer l’errur comise ci dessus quant à la lecture de l’Histoire ecossaise.

  • Le 6 mai 2007 à 21:23, par Ronan En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Oups, erratum : Contrairement à ce qui est écrit précédemment, les résultats du SNP aux élections régionales écossaises de cette semaine dernière sont finalement moins bons qu’initialement annoncés : le SNP n’ayant finalement décroché que 47 sièges sur les 129 du parlement autonome écossais, il devra donc y mettre en place un gouvernement d’alliance (avec les centristes lib-dems ? avec les travaillistes ?) ou former un gouvernement minoritaire.

    Quant au référendum sur l’éventuelle indépendance future de l’Ecosse, son leader Alex Salmond a prudemment évité d’en parler lors de ses réactions immédiates à la victoire de son parti. Sur ce sujet comme sur tant d’autres : prudence, wait and see...

  • Le 8 mai 2007 à 10:54, par Le TOULOUSAIN En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Vive L’ECOSSE et la AULD ALLIANCE, en souvenir de cet entente vielle de 6 siècles et de notre AMITIE avec le peuple ECOSSAIS nous devrions les soutenir dans cet action d’INDEPANDENCE !!!!!

  • Le 9 mai 2007 à 13:43, par Ronan En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    N’importe quoi. Il ne s’agit pas d’encourager tout le monde à prendre unilatéralement son indépendance ni de ne concevoir l’intérêt des peuples et de l’Europe (du monde ?) avec - pour seul étalon de mesure - l’intérêt de la France seule, ses seules amitiés (même séculaires) et ses seules traditions diplomatiques, même ancestrales.

    Il s’agit ici d’essayer de promouvoir un nouvel ordre international fait d’indépendances dans l’interdépendances par la soumission de toutes et tous à un ordre international cosmopolitique (i. e : un nouvel ordre international reposant sur la suprématie du droit). Bref, il s’agit d’organiser l’unité (du monde et du genre humain) dans le respect de la diversité (des identités). Pas d’organiser la parcellisation (la ’’balkanisation’’ ?!) du monde en nouvelles petites unités prétenduement souveraines mais éternellement rivales...

  • Le 9 mai 2007 à 18:15, par Till En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Cher Ronan, Chère « Histoire »,

    Pour répondre aux propos d’Histoire, qui m’accuse d’écrire des inexactitudes et des faussetés, je tiens à préciser que mon commentaire n’a aucune prétention de retracer les raisons historiques du nationalisme écossais. Mes comparaisons à d’autres mouvements indépendentistes de nature « ethnolinguistique » servent à démontrer que l’indépendance nationale est un projet qui présente beaucoup d’inconvénients et que l’accession au pouvoir de mouvements indépendantistes ne signifie pas automatiquement la sécession. Je me passe de commenter le passage où on affirme que « rien n’est plus faux » de dire que l’Espagne existe toujours. Malgré quelques réformes des statuts régionaux approuvées par les Cortes - le parlement espagnol - les communautés autonomes demeurent des collectivités territoriales d’un État formellement unitaire bien que très décentralisé.

    Pour revenir à la réponse de Ronan, je te remercie d’avoir pris le temps de répondre et d’avoir éclairci tes propos. Je respecte tes appréciations sur le système politiques britannique bien que je déplore la vision très caricaturale qui ressort de ta conclusion de ton article. En revanche, j’adhère nettement à la conclusion de ta réponse à mon commentaire sur la nécessité de remettre en question le système de repartition des pouvoirs.

    Pour ce qui concerne l’Écosse, je pense que l’essence de mon article n’était pas aussi mal placée si l’on regarde les résultats des élections. La majorité obtenue par le SNP fait avancer le débat sur la place de l’Écosse au sein du Royaume-Uni, mais une indépendance claire et nette n’est pas à l’ordre du jour. Un parti autoproclamé « nationaliste » devra se rendre compte que la constitution d’un État-nation n’est pas la seule solution possible et qu’il existe différents dégrées d’autonomie. Si l’on se situe dans une logique fédéraliste cela ne peut qu’être un signe positif.

    Quant à la comparaison avec la Ligue du Nord, je partage parfaitement ton indignation, Ronan, si l’on regarde le repositionnement récent du parti sur des positions ouvertement xénophobes. Pourtant, à ses débuts le parti était le seul a remettre en question le centralisme de Rome et à sensibiliser l’opinion publique sur les questions d’identité locale. Si en 2001 l’Italie a reformé sa constitution en intégrant des tentatives de fédéralisme, c’était pour donner une réponse aux problèmes identifiés par la Ligue. Après avoir recueilli des 40% des voix au Nord son discours a été assimilé par les autres forces politiques et il a perdu sa raison d’être. Le parallèle ne me paraît pas complètement déplacé.

  • Le 10 mai 2007 à 09:56, par Ronan En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de caricatural à avoir écrit ceci :

    Mais une indépendance écossaise qui pourrait avoir des conséquences positives pour l’Angleterre... et pour l’Europe. Puisque cette indépendance permettrait enfin à l’Angleterre de prendre la mesure de sa vraie place dans le monde plutôt que de se reposer, comme aujourd’hui encore, sur les lauriers fanés d’une époque impériale décidément à jamais révolue...

    A l’heure actuelle, l’attitude eurosceptique du Royaume-Uni et de ses populations est un frein incontestable à l’intégration européenne. Une attitude fondée sur un certain état d’esprit nationaliste : la foi dans l’éternelle capacité du Royaume-Uni à pouvoir éternellement faire cavalier seul (ou ’’sans les autres’’) quoiqu’il se décide ’’sur le continent’’.

    Or, le jour où les britanniques n’auront plus le sentiment infondé qu’ils peuvent vraiment exister sans l’Europe, cette attitude et ce sentiment se dissiperont. Donc, tout ce qui peut abaisser ce national-euroscepticisme britannique est bienvenu. Même si cela s’appelle - aujourd’hui - séparatisme écossais (Nb : un nationalisme écossais qui accepte cependant, ouvertement, de s’insérer dans une perspective britannique et européenne...).

  • Le 2 juillet 2007 à 22:48, par Ghafi Mini En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Que serait le Royaume-Uni sans l’Ecosse ?!

    Est-ce la dissolution britannique ?!

    Et l’Ecosse , va-t-elle d’venir une république ou bien au royaume ?!

    Signé , Nathanaël Mini « Ghafi » !

  • Le 3 juillet 2007 à 11:58, par Ronan En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Que serait le Royaume-Uni sans l’Ecosse ?! Est-ce la dissolution britannique ?! Et l’Ecosse , va-t-elle devenir une république ou bien au royaume ?!

    Re : Comme son nom l’indique, le « Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du nord » est l’ ’’assemblage’’ politique de plusieurs composantes distinctes : Angleterre, Pays de Galles (depuis l’acte d’union de 1536), Ecosse (depuis l’acte d’union de mai 1707), et Irlande (depuis l’acte d’union du 15 février 1800) ; cette ’’Irlande britannique’’ étant limitée au seul territoire de six comtés d’Irlande du nord depuis le Traité d’autonomie interne irlandais du 23 décembre 1921 (le reste de l’île ayant acquis sa seule ’’autonomie interne’’ à cette occasion ; avant de proclamer et de se voir reconnue son statut de république, en décembre 1948, puis - enfin - son indépendance pleine et entière, en avril 1949).

    Quoi qu’il en soit, dans le projet politique des indépendantistes écossais, il est essentiellement question de renégocier leurs relations avec Londres sur la base d’un rééquilibrage des responsabilités politiques.

    Et, dans ce cadre, l’Ecosse resterait bien dans le ’’Commonwealth of Nations’’ : association de plus de 50 Etats indépendants du monde entier d’aujourd’hui (soit une quinzaine de monarchie, une trentaine de républiques, etc) mais dont le souverain britannique reste néanmoins le chef suprême.

    Dans cette perspective, l’Ecosse resterait également un royaume dont le souverain continuerait à être membre de la famille royale anglaise et britannique (i. e : les Windsor), à savoir : l’actuelle souveraine britannique Elisabeth II, reine d’Angleterre et du RU qui porterait alors le titre d’Elisabeth Ière d’Ecosse (la reine Elisabeth 1ère d’Angleterre, de la fin du XVIè siècle, n’ayant jamais régné sur l’Ecosse...). Et si d’aventure la reine Elisabeth ne pouvaient alors monter sur le trône d’Ecosse, alors devrait lui accéder ses héritiers légitimes actuels dans l’ordre dynastique préétabli par les lois fondamentales du royaume (à savoir : l’actuel prince héritier Charles, puis - éventuellement - ses fils William, ou Henry, ou le Duc d’York, etc.).

    Dans ce cadre, l’Ecosse deviendrait alors un Etat indépendant en ’’union personnelle’’ avec l’Angleterre (i. e : deux Etats indépendants ayant le même souverain). Un tel dispositif politique a déjà eut - dans l’’histoire - de nombreux précédants. Ainsi, autrefois, on pouvait être à la fois Roi de Pologne et Grand-Duc de Lituanie, Roi de Danemark et Roi d’une Islande indépendante, Tsar de Russie et Roi de Pologne (ou Grand-Duc de Finlande), simultanément Roi de Norvège et Roi de Suède, voire Souverain britannique et Empereur des Indes, etc. Et n’oublions pas que l’actuel souverain britannique est - également, très officiellement - reine du Canada (qui est une monarchie parlementaire, et vu que le titre existe), reine d’Australie (qui est une monarchie parlementaire, et vu que le titre existe), reine de Nouvelle Zélande (laquelle est une monarchie parlementaire, et vu que le titre existe), etc (alors que le titre de reine d’Ecosse n’existe plus depuis au moins le début du XVIIIe siècle).

    Bref, il s’agit certes d’indépendance politique politique pleine et entière pour l’Ecosse, mais il ne s’agit néanmoins pas là véritablement ni de dissociation ni de dissolution britannique absolue.

    Cependant, aucun terme spécifique n’a, jusqu’alors, été officiellement annoncé pour qualifier le nouvel attelage ’’anglo-écossais’’ (même si une expression comme ’’Union anglo-écossaise’’ serait sans doute plus pertinent et certainement plus ’’adoucissant’’ que ’’Royaume-désuni de Grande-Bretagne’’...) Quant à l’Ecosse, à l’heure actuelle (même dans le camp nationaliste écossais, formellement indépendantiste...) personne n’envisage sérieusement d’en faire une République.

    Restera alors cependant à ’’régler’’ le cas spécifique et très original de Gordon Brown : parlementaire britannique élu en Ecosse et premier ministre écossais d’une Angleterre désormais politiquement détachée de l’Ecosse, sa terre d’élection et pays d’origine...

  • Le 9 juillet 2007 à 13:35, par Ghafi Mini En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Voici comment j’envisage les choses , pour éviter une dissolution britannique !

    Le Royaume-Uni est un état divisé en 3 régions : l’Angletèrre , le Pays de Galles , et l’Irlande du Nord. Chaque région a sa popre capitale , ses propres lois locales , ainsi qu’un premier ministre locale. Londres sera la capitale de l’Angletèrre , Cardiff est la capitale du Pays de Galles , et Bèlfast est la capitale de l’Irlande du Nord. Londres est égal’ment la capitale du Royaume-Uni qui est dirigé par un premier ministre , et qui a alors une drôle d’allure et une drôle de forme. Le drapeau britannique lui aussi a un drôle d’air , puisqu’il se compose d’un fond blanc clair , d’une croix rouge anglaise , et d’une croix rouge irlandaise.

    Signé , Ghafi Mini !

  • Le 9 juillet 2007 à 20:51, par Ghafi Mini En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Les Provinces-Unies sont un état fédéral divisé par 3 provinces ayant chacune une capitale et dirigées chacune par un parlement local : Angletèrre (Londres) , Écosse (Edimbourg) , et Pays de Galles (Cardiff) . Et le parlement d’une province fédérée est dirigé par un président , élu pour 8 ans , et qui sera à la tête de facto de la province fédérée. Londres ,sera la capitale fédérale en plus d’être la capitale de l’Angletèrre , qui dirig’ra de ce fait les Provinces-Unies. Elle donn’ra sa langue , l’anglais , à l’ensemble du pays. Mis à part ça , chaque province fédérée sera libre , autonome , et égale en droit , et aura les mêmes devoirs vis-à-vis des autres. Les Provinces-Unies seront dirigés par un parlement fédéral , lui-même dirigé par un président , élu pour 8 ans , lequèl sera de facto chèf d’état. Les Provinces-Unies auront pour drapeau un fond bleau foncé avèc au beau milieu 3 étoiles blanches avèc un bord rouge , représentant les 3 provinces fédérées (Angletèrre , Écosse , Pays de Galles). Les Provinces-Unies auront une devise : Egalité dans l’union ! La monnaie sera la livre (£) . Chaque province aura son drapeau , son hymne , sa constitution et aura comme devise la même que l’état fédéral « Egalité dans l’union » ! Elle aura le droit de consèrver , spécialités , traditions , culture , et langue régionale. 4 partis seront autorisés : 1 Parti Libéral (PL) 2 Parti consèrvateur 3 Parti Travailliste (PT) 4 Parti Socialiste (PS)

    3 noms d’habitants sont proposés :

    1 Britannique britannique britanniques britanniques 2 Provinces-unien provinces-unienne provinces-uniens provinces-uniennes 3 Africain africaine africains africaines ( Reprise du continent africain , mais indépendamment de c’lui-ci )

    Pour chaque autre renseignement , écrivez moi à mon adrèsse , nathanaelmini chez waandoo.fr !

    Pour le gentillé africain , il vient d’Afrique mais il n’a pourtant rien à voir avèc cèlle-ci !

    É

    Signé , Ghafi « Nathanaël » Mini !

  • Le 8 août 2007 à 22:57, par canal baobab En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    et pourtant Ronan...l’histoire nous montre combien il est fondé et bien plus encore nécessaire que les britanniques gardent ce petit sentiment d’euroscepticisme....qui,a mon avis,protège l’europe toute entière,dans bien les domaines ........(sauf dans le rumsteack !!!) Quand aux Ecossais,ils respectent seulement, activement,mais scrupuleusement la coutume qui veut qu’il faut bien toujours emmerder un peu le premier de la classe quoi....!! ps:chouette informations historiks sur ce blog.

  • Le 18 octobre 2007 à 23:27, par Scot En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    FREEDOM SCOTLAND, je suis d’origine Ecossaise et ca sert a rien de discuter, l’Ecosse sera libre bientot. C’est leur droit le plus légitime, l’acte d’union a été acheté et maintenant tout ca c’est fini, l’Ecosse va se prendre en main. On s’en fout des opportunités qu’offre l’Angleterre, on demande rien. Et avec les ressources que possede l’Ecosse, peut etre au debut ca peut etre dur, mais 300 ans de domination anglaise à coté c’est rien quelques problemes économiques. L’ecosse est l’un des dernier pays a pouvoir changer le destin de tout un peuple, a se battre pour une des dernieres cause juste, à savoir la liberté, sa liberté.

    FREEDOM SCOTLAND

  • Le 19 octobre 2007 à 08:01, par Fabien Cazenave En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Justement, vous le « vrai de vrai » Ecossais, vous voulez que l’Ecosse fasse partie de l’Union européenne ou non ?

    En même temps, il n’y a plus de droit de cuissage depuis quelques siècles déjà... Votre envie d’être « libre » ne doit pas vous faire non plus effacer toutes les dernières années.

    Bref, il est toujours difficile de discuter calmement d’une « libération » d’un Etat, même dans la paix.

  • Le 19 octobre 2007 à 09:18, par Ronan En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Que l’Ecosse demande que lui soit respectueusement reconnue sa spécificité culturelle, c’est tout à fait légitime et complètement normal. Que l’acte d’union de 1707 ait été acheté par la corruption de ses représentants politiques, c’est également historiquement prouvé et totalement avéré.

    Mais bon, pour le reste il faut peut-être éviter de tomber dans le délire excessif et semi-paranoïaque des discours nationalistes : ça fait tout de même bien longtemps que l’Angleterre n’exerce plus de tyrannie insupportable sur sa voisine du Nord.

    Une Angleterre qui a, dans le passé, non contente de lui servir de bouclier contre bien des impérialismes (de Napoléon aux Soviétiques, en passant par les Pangermanistes de 14-18 puis les Nazis...) a aussi offert à l’Ecosse (et aux Ecossais) des possibilités de développement et d’ascension sociale incomensurables (notamment via un Empire colonial britannique dont l’Ecosse aurait bien été en peine de se doter toute seule).

    La seule présence successive de deux Ecossais à la tête du gouvernement du Royaume-Uni (les PM Tony Blair puis Gordon Brown) en étant un dernier témoignage tout à fait éloquent.

    Bref, il faut raison garder : si l’Ecosse n’est certes pas encore indépendante (c’est effectivement peut-être pour bientôt...), en revanche - car il ne faut tout de même pas exagérer, hein - libre (et société démocratique), elle l’est déjà.

  • Le 19 octobre 2007 à 11:14, par Ronan En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Cher Fab’

    Si par ’’droit de cuissage’’ tu penses à certaines scènes du fameux film ’’Braveheart’’ sur la vie (romancée) du héros national écossais William Wallace, tu tombes là dans le sympathique ’’panneau’’ des détours scénaristiques de cette oeuvre romanesque et romantique : le droit de cuissage médiéval, c’est un mythe et le droit de cuissage médiéval de l’anglais occupant sur l’écossais occupé, c’est une invention nationaliste d’a posteriori. Du genre de ces légendes nationalistes romanesques, sanguinolantes et infondées (mais à la vie dure...) qui rendent - précisément - les nationalismes si virulents.

    Quant aux raisons profondes qui ont autrefois poussées ’’Guillaume le gallois’’ (puisque tel est son nom...) à la révolte contre le shérif anglais de Lanark, elles restent en fait bien mystérieuses (puisque non documentées...) ce qui laisse donc là la part belle à toutes les spéculations possibles et imaginaibles voire imaginaires, comme ici...

    « Braveheart » est une oeuvre cinématographique formidable : romanesque, esthétique, spectaculaire, poignante et avec un fond historique intéressant (donc : un film agréable et distrayant) mais c’est là un film truffé d’erreurs historiques ’’énaurmes’’ qui - malheureusement - apportent de l’eau aux moulins à un certain nationalisme qui se targue de culture là où il n’y a en fait que légendes voire manipulation.

    A ce titre, comme le titrait d’ailleurs certains titres de la presse écossaise lors de la sortie de ce film, voilà ce qu’est « Braveheart » : « A Mad Mac’s movie » (à une époque où les guerriers écossais ne se peignaient plus la gueule en bleue depuis au moins mille ans, passons sur ce ’’petit’’ détail...).

  • Le 19 octobre 2007 à 11:38, par Fabien Cazenave En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Le mythe du droit de cuissage était ici utilisé pour amener notre interlocuteur à développer son propos... Je comptais bien sur toi pour parler de la réalité de l’occupation anglaise à ce moment-là.

  • Le 13 octobre 2012 à 14:44, par Maëlle En réponse à : 2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

    Je pense que les bretons auraient beaucoup a gagné de l’indépendance écossaise. Ne serait que de la part d’aides culturelles, ou même d’un véritable élan pour relancer l’économie de l’arc atlantique, ou les ports commerciaux du moins en france semblent à l’abandon.

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